Devoir de Philosophie

Les théories de la souveraineté.

Publié le 04/11/2009

Extrait du document

L'Etat est un pouvoir, il exige, il commande, il décrète et il en a le droit. Ce droit est appelé souveraineté.

1 — La théorie du contrat social. Nous avons vu la conception de Thomas Hobbes pour qui le souverain (qu'il soit un chef, une oligarchie ou une assemblée) a tous les droits par délégation et abandon des droits naturels des hommes qui s'en remettent à lui.  Jean-Jacques Rousseau reprit la théorie du contrat (« Du Contrat social «, 1762) pour montrer que la souveraineté appartient à la nation.

Tout se passe comme si, au principe d'une nation, il y avait un contrat.

Par ce contrat, chaque membre accepte de renoncer à faire tout ce qui lui plaît ou d'user à son gré de ses forces physiques (cf. Droit naturel) ; de cet abandon total et de ce renoncement loyal, le groupe prend acte. L'autorité du « corps collectif « est constituée virtuellement dès cet instant. Par cet engagement, qui est une aliénation de l'individu comme tel, et qui est l'émergence de cet être nouveau, le citoyen, le sujet accepte de ne vouloir désormais que l'intérêt du groupe (de la nation), c'est-à-dire l'intérêt commun. « C'est uniquement sur cet intérêt commun que la société doit être gouvernée «. Or la volonté commune, la volonté de l'intérêt commun, ne peut se manifester que par le vote de tous les membres. Pour savoir ce que veut le groupe, il faut qu'il le dise ; le citoyen reçoit donc, en échange de son aliénation des intérêts individuels, le droit de vote sur l'intérêt collectif et, pour voter, son devoir de citoyen consiste à se placer non plus au point de vue de son intérêt particulier mais au point de vue de l'intérêt collectif. C'est par cet approfondissement que, selon Rousseau, l'homme progresse vers la maturité politique du « citoyen «.

Liens utiles