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Les utopies sont-elles inutiles ?

Publié le 22/03/2015

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Troisième partie : utilité de l'utopie

A I L'utopie comme type opératoire.

A. Comte a souligné l'utilité des utopies qui sont à l'égard de l'art politique ce que les types géométriques, mécaniques, etc., sont à l'égard des arts correspondants.

L'utopie peut donc avoir en tant que modèle une valeur théorique.

B I L'utopie, principe d'espérance.

a)  K. Mannheim (Idéologie et utopie) a montré que l'utopie est un phénomène d'écart traduisant le désaccord de l'homme avec la réalité. Il caractérise la « conscience fausse «, celle qui ne peut s'accorder avec son milieu historique.

— Mais cet écart n'est ni compensation ni évasion hors de l'histoire. Essentiellement projet, il marque une volonté de transformer la réalité historique.

—> L'utopie est positive puisque ferment révolutionnaire et facteur de changement social. La disparition de l'utopie engen­drerait une situation statique où l'homme lui-même ne serait plus qu'une chose.

b)  La véritable pensée utopique est la pensée du désordre par rapport à l'ordre établi, et en tant que telle elle comprend en elle-même son propre principe de destruction qui la prémunit contre le danger de se métamorphoser en idéologie. Elle s'élève contre toute « routinisation « et régularise la raison pratique.

 

c)   L'utopie provoque l'imagination prospective. En redonnant confiance en la puissance inventive de l'esprit de l'homme et en la générosité de son coeur, elle soutient la dynamique sociale et préserve la conscience malheureuse de la désespérance.

« n ny a 1JCIS d'orientation possible dans la -pe1181e sans loi ~ ~ Ide la raison ---- ·~[·~~ ..

S'orienter dans la pensée, c'est choisir de n'écouter que la raison.

Il s 'agit donc d'être autonome, c'est-à-dire de choisir soi-même (auto) la loi (nomos) que l'on veut suivre.

Sans loi, aucune liberté n'est possible.

Une pensée qui s'oriente n'est pas une pensée qui s'égare L a pensée déliv r ée de ses en trave s ne doit pas succomber aux éga­ rements de la liberté .

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L'usage d'une liberté dont elle a, depuis longtemps , perdu l'ha­ bitude risque de dégé ­ nérer en abus si la rai­ son accorde une con- fian ce aveugle en l'in­ d ép endance de so n pou­ voir.

Il faut qu'elle se donn e des lois.

La liberté de penser n'est pas la licence de la pensée S ans une loi quel­ co nque , rien ne peut se maintenir longtemps et, si la pensée ne veut pas se so umettr e à la loi que la raison lui donne , elle devra «S'inc liner so u s le joug des lo is qu 'un autre lui donne ».

La liberté de penser signifie que la raison ne se soumet à aucune autre loi qu'à celle qu'elle se donne elle- même, mai s il faut qu 'elle se donne des loi s.

La liberté de penser suppose la liberté de communiquer N otre pensée ne pour­ rait pas ê tr e libre et juste à la fois si «nous ne pensions pas en qu elq ue sorte en co m­ munauté avec d'autres», si nous ne co mmuni­ qui on s pas nos pensée s à d'autr es qui nous com­ muniqueraient aussi les leurs.

Une liberté de penser faisant fi des lois du dialogue ne serait plus une liberté de penser.

Pour s'orienter dans la pensée, il faut un point fixe, et ce point fixe, c'est la raison et l'ensemble de ses lois.

La liberté n'est pas dans l'absence de lois, elle est dans le refus des seules lois étrangères à la raison.. »

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