les valeurs

« Les valeurs « Utiliser contre les terroristes la peine de mort, c'est, pour une démocratie, faire sienne les valeurs de ces derniers ».

Ce sont les mots de Robert Badinter dans le Journal Officiel de la République Française, le 18 septembre 1981.

Par ses mots on peut percevoir un certain sens du terme valeurs, c’est à dire ces principes qui orientent nos actions et structurent nos jugements.

En utilisant le mot valeur, Badinter émet un jugement entre les valeurs républicaines françaises qu’il soutient et les valeurs des terroristes qu’il dénonce.

Cette citation met en lumière la multiplicité des valeurs et le fait que les sociétés ou les religions transmettent des valeurs différentes.

Cette notion issue du latin valere qui signifie « valoir », elle-même dérivée du grec axios qui veut dire « ce qui est digne d’être estimé » émet bien un jugement qui classe nos actions selon des critères de bien ou de mal subjectifs aux individus et aux sociétés.

Mais cette multiplicité des valeurs qui varie selon les sociétés n’aurait-elle pas à l’origine une valeur qui permettrait de définir les autres, c'est-à-dire le bien face au mal ? Le bien n’est-il pas la valeur première que recherche l’homme et qui donnerait par la suite des valeurs secondaires comme le partage ou l’entre-aide ? Cependant si les valeurs, elles mêmes issue de la valeur première c'est-à-dire le bien visent ce qui doit être estimé, comment expliquer que certaines sociétés prônent des valeurs qui semblent allées à l’encontre des droits humains ? Les valeurs ne seraient-elles pas en réalité des normes imposées par les dirigeants des sociétés afin de faire respecter leurs idéaux ? 1) « Liberté, égalité, fraternité ».

Ces trois mots représentent les valeurs républicaines de la France qui sont des symboles de Bien pour notre société.

Mais lors de l’éducation des enfants dès leur plus jeune âge, les adultes inculquent également d’autres valeurs comme le partage, l’entre aide ou la générosité.

Les valeurs se manifestent donc sous des formes variées — éthiques, esthétiques, sociales ou spirituelles et révèlent les orientations fondamentales d’une société comme d’un individu.

Les valeurs renforcent la cohésion sociale.

Montesquieu, dans De l’esprit des lois, souligne que les sociétés reposent sur des valeurs partagées, telles que l’égalité ou la liberté dans une république.

Et permettent de réguler les comportements et de maintenir l’ordre. S’il existe diverses valeurs c’est que celles-ci apparaissent dans les sociétés selon les époques et sont ainsi changeantes.

Comme le dit Claude Lévi-Strauss dans son œuvre Race et histoire « chaque civilisation crée ses propres valeurs en fonction de ses besoins et de ses croyances ».

Les sociologues, notamment Émile Durkheim, insistent sur l’origine sociale des valeurs.

Dans Les formes élémentaires de la vie religieuse, il montre que les valeurs naissent de la vie collective et se cristallisent dans des institutions.

Ainsi, les valeurs varient selon les sociétés et les époques puisque les mentalités évoluent.

Mes valeurs ne sont nécessairement pas les mêmes que celles inculquées aux jeunes filles jusqu’au milieu du 20ème siècle.

Ainsi, ce que nous considérons comme « juste » ou « beau » diffère d’un siècle à l’autre. De plus, sachant que la société est composée d’individus, tous différents et possédant une conscience propre à chacun ; il est évident que nos valeurs changent également selon notre éducation et nos cultures ainsi que par nos expériences personnelles et nos choix de vie.

Même dans nos sociétés actuelles on retrouve des valeurs éducatives bien différentes les unes des autres selon les pays : en France on apprend de plus en plus aux jeunes filles à être indépendante pour réaliser leurs rêves, tandis que dans d’autre pays d’Europe, les femmes sont considérées comme des objets devant être soumis à leur mari : c’est le cas notamment en Afghanistan, où les femmes sont résignées à ne plus parler en public.

Les valeurs sont donc bien multiples et changeantes selon les époques, les sociétés, les religions ou mêmes les individus, mais de manière générale, elles visent le bien et le développement des sociétés et des individus (tout en prenant en compte les manières de vivre). Si le sens du mot valeur malgré les siècles, les sociétés et les individus n’a pas changé et a seulement permis la création de nouvelles valeurs, alors n’y aurait-il pas une valeur première qui serait à l’origine des autres ? Le bien ne serait-il pas par nature la valeur elle-même ? 2) les valeurs découlent en réalité de la valeur première qui est le bien par opposition au mal, et le bien est recherché par l’homme depuis l’antiquité.

Le jugement que l’on se porte provient de notre libre arbitre et de notre capacité à juger ce.... »