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Les vrais éducateurs sont des libérateurs dit Nietzsche. Qu'en pensez-vous ?

Publié le 07/03/2009

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nietzsche
 
  Dans la « Préface « aux Prolégomènes à toute métaphysique future…, Kant dit que Hume l’a « réveillé de son sommeil dogmatique «. Hume serait le libérateur de Kant. Mais qu’est-ce à dire ? L’éducateur est celui qui se propose de discipliner un élève en lui apportant un savoir. Il s’agit alors de libérer l’élève de son ignorance. Pourtant, si l’on parle de libération, ne faut-t-il pas voir alors que ce mouvement d’acquisition de la sagesse ou de la libération de la puissance ne doit pas se faire de l’extérieur mais bien suivant une cheminement intérieur. Dès lors la différence le vrai, le bon éducateur en tant que libérateur de l’opinion et des faux savoirs n’est pas un maître, il est un guide : il n’est pas le professeur dogmatique. Dès lors il nous appartient de comprendre et de saisir ce que sont ces libérateurs, leurs méthodes, leurs buts. C’est ce que nous proposons ici de faire.
           Si la figure socratique et sa maïeutique semble être ce paradigme (1ère sujet), Nietzsche lui-même se revendique de cette ironie libératrice (2nd partie), nous offrant alors un plein usage de notre entendement et la liberté : c’est-à-dire les lumières (3ème partie).
 
 
I – La figure Socratique
 
 
II – Nietzsche et Zarathoustra
 
III – « Sapere aude «
 
 

nietzsche

« milliers d'années, nous autres philosophes, nous avons l'habitude de construire, comme sur le terrain le plus solide, -et de reconstruire toujours, quoique jusqu'à présent chaque construction se soit effondré : je commençai à sapernotre confiance en la morale.

[…] En nous s'accomplit, pour le cas où vous désireriez une formule, -l'autodépassement de la morale ».

Dès lors on peut voir apparaître la figure de Zarathoustra.b) Dans Zarathoustra IV, §18, le personnage éponyme est le joyeux : le danseur : le rieur etc.

celui qui remet en doute, qui s'amuse de l'orgueil de l'homme et usant de l'irone il se fait déconstructeur, mais surtout, il est cet appelau point de vue qui fait de lui le prophète, c'est-à-dire l'annonciateur du surhomme : « Je vous en conjure, mesfrères, restez fidèles à la Terre et ne croyez point ceux qui parlent d'espoirs supraterrestres.

Autrefois le blasphèmeenvers Dieu était le plus grand blasphème.

Mais Dieu est mort; et avec lui sont morts les blasphémateurs.

Ce qu'il ya de pire maintenant, c'est le blasphème envers la Terre, c'est d'estimer les entrailles de l'"Impénétrable" plus que lesens de la Terre ».c) Le véritable éducateur est alors l'ironiste, il incite au développement de la volonté de puissance que prôneNietzsche notamment avec ironie au paragraphe 125 du Gai savoir avec l'affirmation : « Dieu est mort » faisant de nous tous ce fou perdu avec sa lumière qui partout Dieu, c'est-à-dire la somme de ses idoles, c'est-à-dire sesbesoins vitaux de métaphysique et d'idéal : « "Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué !Comment nous consolerons-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde a possédé de plus sacréet de plus puissant jusqu'à ce jour a saigné sous notre couteau; qui nous nettoiera de ce sang ? Quelle eau pourraitnous en laver? Quelles expiations, quel jeu sacré seront nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte est tropgrande pour nous.

Ne faut-il pas devenir Dieu nous-mêmes pour, simplement, avoir l'air dignes d'elle ? Il n'y a jamaiseu d'action plus grandiose, et, quels qu'ils soient, ceux qui pourraient naître après nous appartiendront, à caused'elle, à une histoire plus haute, que jusqu'ici, ne fut aucune histoire ! » Transition : Ainsi Nietzsche lui-même notamment à travers la figure de Zarathoustra fait œuvre d'éducateur, de libérateur.

Ils'agit pour lui de défendre la puissance de la vie en l'homme et de faire fi de la fixité et des doctrines desphilosophes de cabinet.

Même de la vérité l'homme doit se séparer en tant qu'elle se rapproche trop souvent d'uneidole.

L'éducateur doit être toujours vigilant.

III – « Sapere aude » a) L'éducateur doit être un libérateur.

En ce sens, il ne doit pas imposer dogmatiquement une vérité venue del'extérieure mais bien au contraire chercher à ce que l'élève produise lui-même ce cheminement vers la vérité afinqu'il soit non pas persuader, mais qu'il soit certain de son savoir tant subjectivement qu'objectivement.

Ces véritésne doivent pas être imposées de l'extérieure mais elles doivent être saisie de l'intérieur par l'élève et c'est ce qui faitla différence entre le gouverneur et précepteur, c'est-à-dire dans le fait que l'un est un guide qui accompagne verset l'autre qui l'impose comme Kant le distingue dans ses Réflexions sur l'Education .

Il s'agit de libérer la raison, c'est-à-dire en faire usage.b) Et c'est bien là le programme de ce qu'on a appelé les Lumières.

Et Kant nous en fournit le détail dans son article programmatique Qu'est-ce que les lumières ? : « Qu'est-ce que les Lumières ? La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui-même responsable.

Minorité, c'est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir depenser) sans la direction d'autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside nondans un défaut de l'entendement mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir sans la directiond'autrui.

Sapere aude ! (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement.

Voilà la devise desLumières.

»c) Ainsi, la libération peut se comprendre à l'aune de l'utilisation que fait Kant de la métaphore de la forêt dans ses Réflexions sur l'éducation : il s'agit de produire des arbres bien droits et non tortueux et rabougris.

L'éducateur est un libérateur, il s'occupe d'être un guide ; il forme une discipline.

Cette éducation est donc une discipline : nonseulement une discipline de l'esprit et de la raison mais aussi du corps donc l'une des clés est le travail.

Ce n'estqu'une fois ce travail de discipline et dressage de l'esprit humain que la vérité pourra être accessible à tous.

Cettetâche n'est pas aisée et elle prendra du temps car comme il le note dans Qu'est-ce que les lumières ? : « La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un si grand nombre d'hommes, après que la nature les aaffranchi depuis longtemps d'une (de toute) direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie durant,mineurs, et qu'il soit facile à d'autres de se poser en tuteur des premiers.

Il est si aisé d'être mineur ! Si j'ai un livrequi me tient lieu d'entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi demon régime, etc., je n'ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même.

Je n'ai pas besoin de penser pourvuque je puisse payer ; d'autres se chargeront bien de ce travail ennuyeux.

Que la grande majorité des hommes (ycompris le sexe faible tout entier) tienne aussi pour très dangereux ce pas en avant vers leur majorité, outre quec'est une chose pénible, c'est ce à quoi s'emploient fort bien les tuteurs qui très aimablement (par bonté) ont prissur eux d'exercer une haute direction sur l'humanité ».

Conclusion : Les vrais éducateurs sont effectivement des libérateurs dans la mesure où ils ne doivent pas produire defaçon extérieure la vérité ou la lumière en leur auditoire mais bien les amener à s'interroger eux-mêmes.

C'est en cesens encore que la philosophie peut se comprendre comme un étonnement.

Il s'agit de provoquer l'usage del'entendement et non un sommeil dogmatique aussi lourd que profond même s'il est confortable.

La liberté doit sefaire à partir de l'élève même.

Le chemin est intérieur et ne peut pas être imposer de l'extérieur.. »

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