Devoir de Philosophie

L'ÉTAT A-T-IL POUR BUT DE MAINTENIR L'ORDRE?

Publié le 19/03/2014

Extrait du document

Problématique : l'État a-t-il pour but de maintenir l'ordre (paix civile) ou bien d'établir la justice ?

L'État ne peut maintenir l'ordre sans la justice

L'ordre ne peut se maintenir longtemps s'il n'est pas légi-time, autrement dit s'il n'est fondé que sur la violence du  plus fort. Comme le souligne Rousseau, « le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne trans¬forme sa force en droit et l'obéissance en devoir « (Rousseau, Du contrat 

« l'ËTAT DOIT-IL ËTRE BIENVEILLANT? 1 1 Kant : l'État bienveillant est le pire des despotismes L'amour de l'État pour le peuple est, au premier abord, séduisant .

Mais l'histoire montre que le paternalisme est, au fond.

l'alibi du despotisme .

Le bonheur est une affaire per­ sonnelle .

Il appartient à chacun de le chercher dans la voie qui lui semble, à lui, être la bonne, pourvu qu'il ne nuise pas à la liberté d'autrui.

Le bonheur étant une chose sub­ jective, l'État ne peut décider en quoi consiste le bonheur et ne peut contraindre personne à être heureux .

L'!tat bienveillant ne peut qu'empêcher l'accès à la majorité du peuple.

C'est ce que souligne .Kant : « Un gouvernement paternel, où par conséqttent les sujets, tels des enfants mineurs incapables de décider ce qui leur est vraiment utile ou nui­ sible, sont obligés de se comporter de manière uniquement pas­ sive, afin d'attendre uniquement du ;ugement du chef de l'Etat la façon dont ils doivent hre heureux, et uniquement de sa bonté qu'il le veuille également, - un tel gouvernement, dis-j e, est le plus grand d espotisme que l'on puisse concevoir.

» (Doctrine du droit, chap .

11, I" section,§ 49.) Tocqueville : l'État bienveillant amollit les volontés .

Alexis de Tocqueville (1805-1859), imaginant sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde, voit des hommes vivants repliés sur la sphère fami­ liale, préoccupés uniquement par de petits et vulgaires plai­ sirs, et au-dessus d'eux un pouvoir immense et tutélaire, « qui se chat;ge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort ».

Il montre alors ue l'État rotecteur ne eut ue maintenir es ommes dans l'enfance et l'irresponsabilité.

Certes, contrairement à l'Êtat v10lent et ouvertement donu­ nateur, l'État bienveillant ne brise as les volontés .

Mais il ...

les amo t, es p ie et les dirige.

S'il force rarement à agir, il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse.

Il ne détruit point, mais il empêche de naître.

Il ne tyrannise point, mais « il gêne, il comprime , il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le bet;ger » .

(De la Démocratie en Amérique) • 81. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles