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L'Etat et les passions

Publié le 10/01/2013

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L'Etat et les passions Le tournant machiavélien : la raison d'Etat conçu comme une rationalité passionnelle. Primat de la vie active sur la vie contemplative : rejet de l'oisiveté contemplative Pétrarque est traditionnellement perçu comme le père de l'humanisme littéraire (Montpelier réunion annuelles les rencontres de Pétrarque). De la Vie solitaire 1346 qu'il rédige à l'occasion d'un village à Vaucluse où il exalte les avantages d'une vie retiré à la campagne, loin des agitations des villes et aussi des intrigues de la vie sociale mais c'est en même temps l'opposition entre deux modes de vie et d'existence. D'un côté celui de l'homme affairé (occupatus : toujours pris par ses affaires) en opposition à l'homme de loisir (otiosus pour Pétarque , otium latin et scholê en grec). Pétrarque montre que seul le second style de vie, celui de l'homme de loisir, permet d'atteindre le vrai bonheur (gionno les vraies richesses)/ Le bonheur consiste en la liberté, la paix de l'esprit et la cohabitation avec la nature. La pensée de Pétrarque se situe dans le prolongement de la pensée antique pour les valeurs de la contemplation. L'homme affairé s'épuise à satisfaire ses ambitions (situation d'aliénation), cette ambition fait que l'homme ne vit qu'hors d lui-même puisqu'il vit dans le regard des autres et dans le désir de reconnaissance. On peut caractériser l'homme de loisir en opposition à ce mode de vie, il est un homme d'étude et soigne son âme, dans sa retraite solitaire. La thèse de Pétrarque d'oppose à celle de Cicéron qui affirmait qu'il faut agir pour le bien commun, qui est plus conforme pour lui à la nature que de vivre dans l'isolement (communis utilitas). Cette idée de Cicéron s'inscrit dans le courant stoïcien. En opposition à la pensée de Pétrarque va se placer la pensée de machiavel. Après la chute de la République à Florence où Machiavel exerçait le rôle de secrétaire de la chancellerie ce qui l'oblige à quitter ses fonctions politiques. Cette chute de la République est dû au retour de la famille Médicis. Dans une lettre à Veltori le 10 décembre 1513.Après avoir perdu son emploi il doit se retrancher dans sa maison hors la ville et est donc condamné à l'oisiveté qu'il décrit dans cette lettre avec beaucoup d'amertume. Il explique que le jour il essaye de faire passer le temps en s'exerçant aux jeux de société pour dit il empêcher sa cervelle de moisir tout à fait. Et le soir ce rend dans son cabinet de travail où il revêt ses habits pontificales et de cour royale. Et dans ce silence de la nuit il essaye de reproduire cette vie active sous une forme sublimée. Il interroge alors les hommes de l'antiquité «  sur le mobile de leur action «. On pourrait dire qu'il s'agit toujours d'oisiveté et de travail théorique mais il s'exprime plutôt ici l'impatience de renouer avec la vie politique. On a bien affaire à une réflexion mais une réflexion centrée sur l'action. La question centrale pour lui : comment agir ? C'est pour cela qu'il cherche les raisons d'actions des grands hommes. Certes cette réflexion se trouve déplacé sur le terrain théorique mais est centré sur la vie active. En cela, c'est une spécificité d'une nouvelle littérature pendant la Renaissance centré sur l'action. On peut mettre cette réflexion en parallèle avec le « Que faire ? « de Lénine. Machiavel rédige un traité De Principatibus (la principauté connu maintenant sous le Prince). Il ne renonce pas à la praxis au profit de la théoria mais il a plutôt inventé un nouveau style théorique, axé sur la résolution des problèmes du présent. Pour résoudre ces actions il doit passer par un détour : le mobile des actions des grands hommes l'antiquité. A ne pas confondre avec le présentisme contemporain. Il vise la résolution des problèmes du présent et non la contemplation de lois intemporelle. D'où un parti pris en faveur de l'action politique et de la vie active (rita activa). Dès lors ce n'est plus le modèle du sage qui fait référence mais plutôt celui du citoyen. Machiavel s'inscrit alors dans le courant que l'on a pu nommer comme un « humanisme civique « qui s'oppose à l'idéal contemplatif de l'humanisme littéraire (troisième forme d'humanisme : humanisme commercial) qui débute au début du 15ème siècle alors que l'Italie est dans un contexte politique très particulier. Il émerge de la résistance des cités du nord de l'µItalie contre l'empire germain germanique, il en ressort une exaltation de la patrie et en même temps de la liberté contre la tyrannie. Cet humanisme émerge à Florence dans une époque où les cités italiennes de l'époque sont en concurrence permanente où chacun essaye d'assoir leur autorité sur les cités voisines en n'hésitant pas à s'allier aux grandes puissances étrangère. Symbole de la tyrannie de l'époque les Visconti seigneur de Milan. Avec ses deux facteurs on va assister à un changement de valeur on ne se situe plus dans l'éthique chrétienne qui à conduit pendant tout le moyen-âge la nécessité que tous les royaumes d'Europe doivent s'allier dans un unique empire, contre cela la vie civile trouve sa fin dans le désir de grandeur et de gloire et en même temps ce projet d'empire chrétien unifié prolongeait ce qu'était le désir romain d'antan : la pax romana. La préférence donnée au régime républicain pour atteindre ses objectifs. En revanche la pensée de Machiavel ne se réduit pas à cette humanisme politique puisqu'il ajoute une touche personelle en dénoncant les effets corrupteurs de l'  « ozio « = oisiveté (avec une conotation péjorative). Le loisir perçu comme telle n'est pas ce qui permet le retour à soi, il n'est plus la condition de la vertu mais tout le contraire Le loisir est plutôt le ferment de la dissolution de lien civique. Il est donc appréhender comme un véritabe danger pour ces valeurs de l'humanisme civique. Pétrarque distinguait le loisir et l'oisiveté, il promouvait un loisiractif en oppositon à ce que serait une oisiveté passive (otium negotiosum = un loisir qui n'est pas une oisiveté). Machiavel ne fait pas cette distinction, pour lui le loisir n'est qu'oisiveté : « dans les cités les capitaines apparaissent avant les philosophes (celui qui contemple)«. Le capitaine qui agit est utile à sa cité contraire au philosophe contemplatif qui est nocif. Les lettres suivent les armes. L'efficacité se trouve promut comme valeur de l'action. Contre l'otium philosophique défendu par les anciens il affirme que c'est le loisir intellectuel lui-même qui est oisif. « la puissance des hommes armés ne peut pas se corrompre plus honorablement que par la pratique des lettres et l'oisiveté ne peut pas s'installer dans la cité d'une manière plus trompeuse et périlleuse «. Cette valorisation de la puissance des hommes d'armée n'est pas une apologie de la violence brut, il s'agit au contraire de défendre la liberté de la cité et ce n'est que l'action qui permettra de résister à une armée ennemi et non les belles paroles. Il souligne le danger à la fois physique et moral de l'oisiveté. Du même coup il faut repenser l'idéal de la paix chrétienne, finalement ce loisir est né de la paix et il s'épanouit avec la paix. Ce loisir engendre le fait que la paix serait sa cause en elle-même comme s'il suffisait d'aimer la paix pour vivre en paix.Grande illusion qui entraîne les peuples européen des années 30 à capituler devant le troisième Reich. Machiavel s'interroge sur la provenance de cette paix, elle a été conquise par les armes. Le loisir intellectuel transforme le repos acquis par les armes en oisiveté oublieuse des armes. Il entraîne une extinction de la vertu guerrière (virtù en italien qui est détaché de la connotation morale=valeur). Cela désigne le courage, le fait d'accepter de mourir au combat, l'amour de la patrie, le sens du sacrifice. Or justement cete virtù est la condition des cités libres. Une cité ne peut rester libre si les citoyens ne sont pas animé par cette virtù qui s'exprime également sous la pression de circonstance (contexte politique. Il complète cela par la necessita (nécessité en italien) qui désigne cette pression des circonstances qui oblige les hommes à unir ses forces contre l'ennemi extérieur commun.Machiavel porte du même coup une interrogation sur la nature humaine, puisqu'il va s'agir de prendre l'homme tel qu'il est : « les hommes agissent par nécessité ou par choix [] on voit qu'il n'y a plus de virtù où le choix est moins libre. Le paradoxe c'est que justement c'est sous la pression des circonstances que nous de devons prendre des décisions et en même temps la nécessité de la liberté. La virtu n'est pas motivé par le bien mais par la nécessité : « les hommes ne font jamais le bien sinon par nécessité « repris par Hobbes ensuite. Ce qui signifie qu'il ne font jamais le bien pour le bien mais seulement par nécessité. Ce qui sous-tend c'est que les hommes sont naturellement méchant « les hommes sont méchant « mais en même temps la peur du à la menace de l'invasion les pousse à se rassembler (thèse également défini par Protagoras). Elle les pousse à se rassembler et à exercer la virtù ce qui pousse à l'union est donc ici le conflit, en revanche le loisir lui est cause de désunion c'est une idée que l'on retrouvera dan...

« politique et de la vie active (rita activa).

Dès lors ce n’est plus le modèle du sage qui fait référence mais plutôt celui du citoyen.

Machiavel s’inscrit alors dans le courant que l’on a pu nommer comme un « humanisme civique » qui s’oppose à l’idéal contemplatif de l’humanisme littéraire (troisième forme d’humanisme : humanisme commercial) qui débute au début du 15 ème siècle alors que l’Italie est dans un contexte politique très particulier.

Il émerge de la résistance des cités du nord de l’µItalie contre l’empire germain germanique, il en ressort une exaltation de la patrie et en même temps de la liberté contre la tyrannie.

Cet humanisme émerge à Florence dans une époque où les cités italiennes de l’époque sont en concurrence permanente où chacun essaye d’assoir leur autorité sur les cités voisines en n’hésitant pas à s’allier aux grandes puissances étrangère.

Symbole de la tyrannie de l’époque les Visconti seigneur de Milan.

Avec ses deux facteurs on va assister à un changement de valeur on ne se situe plus dans l’éthique chrétienne qui à conduit pendant tout le moyen-âge la nécessité que tous les royaumes d’Europe doivent s’allier dans un unique empire, contre cela la vie civile trouve sa fin dans le désir de grandeur et de gloire et en même temps ce projet d’empire chrétien unifié prolongeait ce qu’était le désir romain d’antan : la pax romana.

La préférence donnée au régime républicain pour atteindre ses objectifs.

En revanche la pensée de Machiavel ne se réduit pas à cette humanisme politique puisqu’il ajoute une touche personelle en dénoncant les effets corrupteurs de l’ « ozio » = oisiveté (avec une conotation péjorative).

Le loisir perçu comme telle n’est pas ce qui permet le retour à soi, il n’est plus la condition de la vertu mais tout le contraire Le loisir est plutôt le ferment de la dissolution de lien civique.

Il est donc appréhender comme un véritabe danger pour ces valeurs de l’humanisme civique.

Pétrarque distinguait le loisir et l’oisiveté, il promouvait un loisiractif en oppositon à ce que serait une oisiveté passive (otium negotiosum = un loisir qui n’est pas une oisiveté).

Machiavel ne fait pas cette distinction, pour lui le loisir n’est qu’oisiveté : « dans les cités les capitaines apparaissent avant les philosophes (celui qui contemple)».

Le capitaine qui agit est utile à sa cité contraire au philosophe contemplatif qui est nocif.

Les lettres suivent les armes.

L’efficacité se trouve promut comme valeur de l’action.

Contre l’otium philosophique défendu par les anciens il affirme que c’est le loisir intellectuel lui-même qui est oisif.

« la puissance des hommes armés ne peut pas se corrompre plus honorablement que par la pratique des lettres et l’oisiveté ne peut pas s’installer dans la cité d’une manière plus trompeuse et périlleuse ».

Cette valorisation de la puissance des hommes d’armée n’est pas une apologie de la violence brut, il s’agit au contraire de défendre la liberté de la cité et ce n’est que l’action qui permettra de résister à une armée ennemi et non les belles paroles.

Il souligne le danger à la fois physique et moral de l’oisiveté.

Du même coup il faut repenser l’idéal de la paix chrétienne, finalement ce loisir est né de la paix et il s’épanouit avec la paix.

Ce loisir engendre le fait que la paix serait sa cause en elle-même comme s’il suffisait d’aimer la paix pour vivre en paix.Grande illusion qui entraîne les peuples européen des années 30 à capituler devant le troisième Reich.

Machiavel s’interroge sur la provenance de cette paix, elle a été conquise par les armes.

Le loisir intellectuel transforme le repos acquis par les armes en oisiveté oublieuse des armes.

Il entraîne une extinction de la vertu guerrière (virtù en italien qui est détaché de la connotation morale=valeur).

Cela désigne le courage, le fait d’accepter de mourir au combat, l’amour de la patrie, le sens du sacrifice.

Or justement cete virtù est la condition des cités libres.

Une cité ne peut rester libre si les citoyens ne sont pas animé par cette virtù qui s’exprime également sous la pression de circonstance (contexte politique.

Il complète cela par la necessita (nécessité en italien) qui désigne cette pression des circonstances qui oblige les hommes à unir ses forces contre l’ennemi extérieur. »

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