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Leviathan, Thomas Hobbes ( extrait " les mots ... " )

Publié le 15/11/2012

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Chaque être humain dispose d’une large palette universelle et propre a chaque culture de langues pour s’exprimer. Malgré cette propriété commune, il subsiste, quand il est question d’un échange, des malentendus. Ce texte analysé est tiré d’une œuvre écrite par  Thomas Hobbes, philosophe anglais du 17ème siècle : Léviathan. Pour l’auteur, notre représentation des choses est troublée par nos passions et ce qui nous a affecté, moralement parlant et qui va ainsi dérouté notre jugement des faits. Se joue alors l’impossibilité de se mettre d’accord sur un sens unique des mots, étant donné que chaque individu va se l’approprier et y introduire ses passions et ses ressentis. Le langage serait-il alors une mésentente continuelle ? Que doit-on dépasser pour réussir à véritablement dialoguer ? Nous traiterons cela dans la première partie de cette explication. En second et dernier temps, nous proposons une étude critique des thèses de Hobbes qui contrecarrera la vision nominaliste de Thomas Hobbes : en effet, si les noms ne peuvent pas rendre compte d’une universalité commune, ils extériorisent les passions qui affectent les êtres humains.
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« Une action qui sera qualifiée de juste par un homme sera définit cruelle par un autre.

Il n'est pas question d'une simple représentation de faits dans ce texte, mais des représentations qui portent sur un jugement plus moral. C'est pour cela que les mots ont pour unique origine les représentations des êtres humains.

Les mots ne sont que des simples étiquettes : « tous les noms sont donnés pour signifier nos représentations. » En effet, les mots sont établis par convention, et instauré par l'académisme humain pour désigner artificiellement les choses qui nous entourent.

Le langage puise donc son origine dans nos passions.

Ce n'est pas quelque chose qui s'est fait naturellement, mais qui s'est développé uniquement a travers nos ressentis et l'idée que nous nous faisons des choses et non ce qu'elles sont vraiment.

Hobbes nous pose donc implicitement la question suivante : L'idée d'une chose n'est-elle donc jamais universelle ? « La nature de ce que nous nous représentons est la même [...]» écrit-il.

Donc, malgré l'unicité de nos affections, les mots gardent cependant une généralité et c'est justement l'aspect général des expériences humaines qui ont instauré chacun des mots. Chaque être humain donne aux mots « une teinture de [leurs] différentes passions, » même si les caractères des choses restent universels.   Dans la deuxième partie du texte, («  c'est pourquoi [...] ce que ne font pas les autres noms », Hobbes fait le bilan et tire les conséquences de sa thèse. «  Les hommes doivent prendre garde aux mots » En effet, les mots que nous allons utiliser lorsque nous nous exprimons vont renvoyer à notre « nature » a notre façon pensée et à nos sentiments, mais ainsi qu'a notre « disposition et à [notre] intérêt.» Les mots auxquels nous nous attachons  révèlent notre caractère  et notre état d'esprit.

«  Tels sont les noms des vertus et des vices » : Hobbes évoque ici la dangerosité des mots dans un discours à caractère moral civique et politique contrairement  à un simple raisonnement logique ou il est bien plus simple de cacher sa nature et son caractère.

L'auteur nous explique qu'un «  un homme appelle sagesse ce que l'autre appelle crainte; et l'un appelle cruauté ce qu'un autre appelle justice ».

Un homme qui prône l'indifférence devant les attaquants sera par exemple considéré comme lâche par un autre. «  Un homme appelle cruauté ce que l'autre appelle justice, » un homme sévère sera donc considéré comme brutal par un homme plus laxiste.

« L'un prodigalité ce qu'un autre appelle magnificence » : un homme riche peut-être considéré comme un tyran par un homme, alors qu'un. »

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