l'évidence du «je» implique-t-elle la dualité de l'âme et du corps ?
Publié le 17/11/2005
Extrait du document
-Le "je", c'est la reprise réflexive de la pensée sur elle-même, dans son activité propre de penser. Le "je", qui est l'évidence par la pensée de sa propre effectuation, met dans directement en prise la pensée avec elle-même. Cela suppose que par l'ego on a d'abord prise sur notre esprit avant d'en avoir une sur notre corps.
-Or, cette emprise directe de l'âme sur elle-même n'implique pas nécessairement sa séparation ni même sa supériorité par rapport au corps, si l'on conçoit une théorie naturaliste selon laquelle la pensée constitue elle-même une activité propre au corps. Dans cette perspective, l'évidence du "je" n'impliquerait rien d'autre qu'une reprise de l'âme par elle-même, mais cette reprise étant elle-même comprise comme "naturelle" ou "corporelle"
-Comment est-il donc possible de dépasser le dualisme entre l'âme et le corps à partir de la conscience de soi ? Ce dépassement n'est-il possible que par la supériorité de l'un des deux membres de la relation sur l'autre ? Ou bien peut-on dépasser ce dualisme en en instaurant un autre, plus fondamental, qui ne recoupe pas celui de l'âme et du corps ?
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