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L'EVOLUTION BERGSONIENNE. L'ELAN VITAL

Publié le 05/06/2012

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La conscience apparaît donc comme le principe moteur de l'évolution, et remarquons bien que celle-ci n'est pas un enchalnement mécanique de types déjà préformés dans leurs germes; mécanisme et finalité sont, pour M. Bergson, des points de vue pour l'action : pour agir, il faut un but, il faut des moyens, donc un plan prémédité. Mais l'élan vital est liberté et ne crée pas d'après un plan qui lui serait imposé : il est jaillissement, invention incessante de formes nouvelles et imprévisibles. En un mot, l'évolution est "créatrice".

« vers et restituer à l'JEvolution le rôle qui /lli revient dans son dé­ veloppement, il faut cesser de regarder le 'l'OUT FAIT, pour n'em:·i­ sager que le sE FAISANT : négliger les formes évoluées et ne prêf,)r attention qu'au mouvement évolutif, dans l'ordre de la succes­ sion.

Là on a " du nouveau >> à tous coups : c'est un perpétud changement.

de qualité, une création incessante, ce que veut pré­ cisément indiquer le titre du livre de M.

Bergson : L'EvoLuno:~ CRÉATRICE.

L'ELAN VITAL.

-Ce mouvement évolutif consiste donc dans ur, déroulement de qualité, dans une durée réelle, qui est esprit, car l'esprit seul est mémoire, dit M.

Bergson, et c'est la mémoire seule qui,· emmagasinant le passé dans le présent, explique la durée el rend la réalité capable de progresser véritablement, c'est-à-dire de se dépasser elle-même.

Partons donc, poursuit-il, d'une réalité psychique initiale (1), que nous appellerons Elan vila!, SulJercons­ cience et Intuition.

Pensons à une durée semblable à celle de notre conscience, mais bien autrement profonrle, tendue et inten~ifiée.

" Puissance cosmique finie, lancée une fois pour toutes », elle part, dit M.

Bergson, avec un entrain superbe.

Telle une fusé~ gigantes­ que qui déploie, d'une vitesse croissante, la gerbe d'or nuancée en laquelle elle se développe et s'épanouit.

Nous avons dit commrmt l'arrêt momentané de ce mouvement et son inversion ont engenrlré l'espace et la matière.

Mais l'élan vital, converti en matière.

conti.­ nue de même assez longtemps à exploser.

Un filet fuse encore, f't.

un mouvement de montée se dessine au sein du mouvement géll' 1 - ral de descente qui accuse la marche inverse de la matérialité.

C'est, dit )\L Bergson, l'élan de viP qui la traverse et s'efforce rle la relever sans réussir d'ailleurs qu'à en retarder la chute.

Un corn­ promis finit par s'établir entre ces deux courants de sens contraire et constitue ce que nous appelons l'organisation de la 'l:·ie.

" Tout se passe, dit M.

Bergson, comme si un large courant de conscience avait pénétré dans la matière, chargé, comme toute conscience, d'une multiplicité de virtualités qui s'entrepénétraient.

Il a entratné la matière à l'organisation, mais son mouvement a été à la fois infiniment ralenti et infiniment divisé.

D'une part.

en effet, la conscience a dû' s'assoupir comme la chrysalide dans 1 'enveloppe ol• elle se prl'pare de• ailes, et, d'autre part, les tendances multiples qu'elle renfermait se sont réparties en des séries divergentes d'organismes, qui d'ailleurs extério­ risaient ces tendances en mouvements plutôt qu'ils ne les intériorisaient en représentations.

Au cours de cette évolution, tandr• que les uns s'endormaient de plus en plus profondément, les autres se réveillaient (1) La doctrine bergsonienne est donc non seulement un néo-1litnlisme, mais bien un néo-animisme, puisqu'elle identifie le principe de la vie au principe de la pensée.. »

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