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L'existentialisme et l'angoisse philosophique chez Kierkegaard et Sartre

Publié le 17/11/2011

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kierkegaard

 

L'existentialisme est un courant philosophique assez mal défini: ses

tenants, du 19ème siècle à nos jours, n'ont en commun que d'être des

«philosophes de la vie«, qui cherchent à répondre aux questions que les

hommes se posent sur leur propre existence. Ces philosophes refusent

donc l'opinion des analystes du langage, qui ne voudraient laisser à la

philosophie qu'un rôle d'analyse, et ils veulent que la philosophie joue

un rôle plus vaste, plus subjectif, ou si on préfère, plus sentimental. Ce

genre de philosophie a été populaire en France et en Allemagne après

1945, et gagne du terrain sur les analystes dans les pays anglo-saxons.

Le premier grand philosophe nettement existentialiste est cependant un

danois du 19ème siècle, Kierkegaard.

kierkegaard

« étouffant de la communauté luthérienne danoise.

Le problème de la vie est lié au problème de la connaissance.

Dans ses Fragments Philosophiques, Kierkegaard exposé son point de vue philo­ sophique sous le pseudonyme Johannès Climacus: cet auteur, d'au moins mille ans antérieur, avait produit un ouvrage pieux intitulé L'Echelle pour le Paradis .

Le nouveau Climacus se demande si cette «échelle» est la connaissance, et si elle pourrait mener au «paradis».

Dès la page de titre, cette préoccupation s'exprime par trois questions: Un point de départ historique est-il possible pour une conscience éternelle? Comment l'histoire aurait-elle autre chose qu'un intérêt historique? Peut-on fonder un bonheur éternel sur la connaissance historique? Précisons que elima­ eus emploie apparemment ici le mot*«histoire» pour désigner l'Histoire Sainte,c.a.d la *Bible, dont l'étude est importante pour les *protestants, et il emploierait «point de départ» pour la Genèse, point de départ supposé de l'humanité.

Mais en fait, les développements de l'œuvre montrent qu'il s'agit plutôt de savoir si notre «histoire», c.a.d les expériences qu'a faites l'humanité et que fait chaque individu dans sa vie, présentent un intérêt quelconque en vue d'acquérir une connaissance suffisamment «éternelle» pour nous procurer le bonheur dans la vie et au-delà.

Les argu­ ments du livre tendent à montrer que si notre vie était bien liée à des éventuelles idées éternelles, cela lui donnerait un sens, mais qu'il n'y a pas de telle relation.

L'exposé de cette thèse ambigüe commence par un paradoxe classique tiré du dialogueMénon: *Socrate demande comment on pourrait appren­ dre ce qu'on ne sait pas.

En effet, si on ne comprend pas de quoi il s'agit, par exemple ce que signifie 6/2=3, alors on ne pourra pas *apprendre la vérité de cette affirmation, c.a.d qu'on ne pourra qu'en mémoriser les symboles, mais si par exemple notre mémoire a une défaillance, et oublie le résultat de 6/2, nous serons incapables de le re-trouver.

Autrement dit, cette *connaissance n'est pas vraiment vécue par nous.

Mais par contre, si nous la comprenons lorsque nous l'apprenons, c'est que nous la vivons, et donc qu'elle est en nous sous forme d'une prédisposition ou d'une expérience assimilée.

Socrate concluait de son analyse que apprendre est impossible, autrement dit on ne peut acquérir aucun vrai savoir, si on ne l'a pas déjà en soi: ou bien on apprend ce qu'on sait déjà et ce n'est pas apprendre, ou bien on ne sait pas et on est incapable d'apprendre.

*L'éducation ne ferait donc que nous rappeler ce que nous avons reçu autrement.

Mais alors, on doit reposer la question de *Platon (voir p .190): d'où viennent les idées? La connaissance est une révélation.

Climacus pense comme Socrate qu'on n'apprend pas par l'expérience, mais par une prédisposition intime.

Mais il croit que cette capacité à comprendre n'est pas innée, et survient. »

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