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l'histoire est-elle utile au citoyen ?

Publié le 20/11/2005

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histoire
Derrière le citoyen, il faut poser l'individu. En ce sens, les actes de la souveraineté, fût-elle populaire, doivent s'arrêter là où commencent l'indépendance et l'existence individuelle. Le domaine de l'individualité privée est inviolable et sacré.  La souveraineté n'existe que de manière limitée et relative. De ce point de vue, le citoyen n'a à se préoccuper que de sa liberté d'autonomie et pour cela n'a nul besoin de l'histoire. - Transition : on le voit alors, l'histoire ne paraît utile au citoyen que si l'on entend par là l'idée d'une définition et d'une participation du citoyen par et à sa cité. Mais si le citoyen est avant tout un individu qui doit être doté d'une liberté d'autonomie, la cité étant vue comme l'expression d'une possible limitation de cette liberté, alors on ne voit pas en quoi l'histoire lui serait utile en tant que citoyen. Si l'histoire est utile, c'est donc plus ici au niveau individuel   3 Utilité de l'histoire pour l'individu et pour le citoyen   - Il s'agit de montrer qu'il n'y a pas d'opposition entre le citoyen et l'individu, que la cité n'est pas constituée par une seule histoire, mais qu'au contraire elle est déterminée par de multiples histoires. En ce sens, l'histoire est utile aux citoyens car les individus sont identifiés par leurs appartenance à une multiplicité d'histoires, sans que cela vienne par définition s'opposer à une unité. En ce sens, Kymlicka propose, dans La citoyenneté multiculturelle, le modèle d'un Etat multiculturel et multinational qui s'oppose au modèle jacobin (modèle français).

 

La cité peut être déterminée de manière encore vague comme l'espace politique minimal dans lequel les individus sont mis en rapports. De ce point de vue, la diversité des cités et des constitutions qui les fondent supposent une diversité de types de citoyenneté ou manière d'exercer cette citoyenneté. Dès lors, les constitutions étant le produit de l'Histoire, entendue comme suite des évènements historiques, étant née dans des révolutions ou des instaurations, il paraît légitime et nécessaire que le citoyen s'y réfère afin de se concevoir lui-même à partir de cette Histoire. En ce sens, les sciences historiques apporteraient au citoyen l'instruction nécessaire pour lui permettre d'exercer sa citoyenneté en connaissance de cause.             Néanmoins, l'exercice de la citoyenneté ne doit pas forcément se comprendre comme une liberté de participation. Dans ce cadre en effet, on peut se demander si ce n'est pas aux gouvernants de connaître l'histoire, ou à ceux qui sont supposés prendre les décisions pour la cité. L'histoire apparaît alors d'aucune utilité particulière pour le citoyen, lequel ne doit se soucier que de sa liberté d'autonomie, ou de l'exercice de la tâche qui lui convient.             D'un côté donc, on voit que le citoyen, comme produit d'une histoire, doit bien se référer au passé pour s'identifier, mais d'un autre côté, comme individu, il ne paraît devoir s'y référer, mais au contraire se promouvoir comme autonomie et liberté à l'égard de cette histoire. D'où la question de savoir si, et dans quelle mesure, l'histoire est utile au citoyen.

 

histoire

« Platon dans la République , la cité idéale (parfaitement heureuse) suppose que le philosophe se fasse roi ou le roi philosophe (473d).

Le pouvoir doit retenir à ceux qui, dotés du naturel philosophe, on passé les épreuves depatriotisme.

Alors certes, le gouvernant doit posséder une certaine science, mais celle-ci n'est pas historique.

Elleest la connaissance du Bien et du Vrai qui fonde l'harmonie de la cité.

Dans cette cité ainsi gouvernée par le sage,le citoyen n'a pas non plus besoin de connaître l'histoire car il lui suffit de remplir son rôle dans la place qui luirevient.

- Enfin, autre argument, il faut distinguer avec Benjamin Constant ( De la liberté des anciens comparés à celle des modernes ) la « liberté de participation » (partage du pouvoir social entre tous les citoyens d'une même patrie) et la« liberté d'autonomie » (garantie accordée par les institutions aux jouissances privées).

D'où une critique de laconception rousseauiste de la citoyenneté, qui veut la liberté à la manière des anciens.

Or, le citoyen n'est pasréductible aux lois de sa cité.

Derrière le citoyen, il faut poser l'individu.

En ce sens, les actes de la souveraineté,fût-elle populaire, doivent s'arrêter là où commencent l'indépendance et l'existence individuelle.

Le domaine del'individualité privée est inviolable et sacré.

La souveraineté n'existe que de manière limitée et relative.

De ce pointde vue, le citoyen n'a à se préoccuper que de sa liberté d'autonomie et pour cela n'a nul besoin de l'histoire.

- Transition : on le voit alors, l'histoire ne paraît utile au citoyen que si l'on entend par là l'idée d'une définition et d'une participation du citoyen par et à sa cité.

Mais si le citoyen est avant tout un individu qui doit être doté d'uneliberté d'autonomie, la cité étant vue comme l'expression d'une possible limitation de cette liberté, alors on ne voitpas en quoi l'histoire lui serait utile en tant que citoyen.

Si l'histoire est utile, c'est donc plus ici au niveau individuel 3.

Utilité de l'histoire pour l'individu et pour le citoyen - Il s'agit de montrer qu'il n'y a pas d'opposition entre le citoyen et l'individu, que la cité n'est pas constituée parune seule histoire, mais qu'au contraire elle est déterminée par de multiples histoires.

En ce sens, l'histoire est utileaux citoyens car les individus sont identifiés par leurs appartenance à une multiplicité d'histoires, sans que celavienne par définition s'opposer à une unité.

En ce sens, Kymlicka propose, dans La citoyenneté multiculturelle , le modèle d'un Etat multiculturel et multinational qui s'oppose au modèle jacobin (modèle français).

Multiculturalismen'est pas le communautarisme.

Il s'agit de laisser place au droit des minorités ou « droits spécifiques aux groupes ».

Il ne faut plus réfléchir en supposant que la polis grecque (le citoyens ont la même origine, la même langue et la même culture, donc la même histoire) est le modèle de la communauté politique.

On a voulu régler le problème desminorités après la seconde guerre mondiale ne la subsumant sous celui des droits de l'homme garantissant les droitsindividuels fondamentaux sans référence à l'appartenance ethnique et aux histoires indivduelles.

Il faut associer auxdroits de la personne (donc des citoyens au sens classique) une théorie des droits des minorités, pour éviter qu'elless'exposent à des injustices de la majorité.

On ne peut pas se contenter de traiter les problème en considérant lesgens seulement comme des citoyens abstraits car cela masque le fait que beaucoup de décisions (politiques,linguistiques etc.) sont prises dans l'avantage de la majorité, ce qui produit une injustice pour la minorité.

Ici, donc,chaque citoyen et groupe de citoyen aurait tout avantage à manifester ses droits à partir de son histoire propre.

Conclusion : l'histoire ne paraissait utile au citoyen que dans la mesure où il disposait d'une liberté de participation. Mais ceci semblait aller avec l'idée que l'individu est déterminé avant tout comme citoyen, au déterminent d'unesphère privée.

Si au contraire on conçoit le citoyen à partir d'une liberté d'autonomie, l'utilité de l'histoire paraît plusproblématique, laquelle devant être réservée aux gouvernants.

Reste alors la possibilité de concevoir un modèlepluraliste qui ne réduit pas l'individu à la citoyenneté, en sorte que l'histoire de l'individu s'introduire dans l'histoire dela cité à partir de l'élaboration de lois spécifiques.. »

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