l'histoire nous permet-elle de tirer un enseignement moral ?
Publié le 20/11/2005
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Le thème de cet énoncé concerne la nature de l’enseignement historique. L’objet de l’histoire est factuel, c’est-à-dire se fonde en l’empiricité des productions et du devenir de l’homme. Ainsi semble-t-elle s’inscrire à l’origine en contradiction avec le domaine de la morale, pour autant que celui-ci se définit par son appartenance au règne du devoir-être (la nécessité ici opposée à l’empirisme des faits).
Dès lors, le problème s’articule autour de la signification du verbe “ tirer ”. Tirer quelque chose d’autre chose, autrement dit d’une chose dont l’origine diffère du domaine en lequel sera transposé ce qui est extrait (dans le cadre de l’énoncé : passer de l’empirie des faits propres à l’histoire au devoir-être normatif qualifiant la morale), permet de manifester l’apparente conflictualité existant entre les domaines (morale et histoire). Afin de clarifier cette opposition apparente et, partant, de décider de la possibilité de l’enseignement, il s’agit (et tel est le problème) de comprendre l’ambiguïté du verbe “ tirer ” compris comme extraction en distinguant deux interprétations : la déduction et l’induction.
Ladite ambiguïté peut être exemplifiée par la distinction entre le (non-)rapport qu’entretiennent à l’histoire les philosophies kantienne et hégélienne. Formant les enjeux du développement, l’investigation de ces deux élaborations du rapport de la morale à l’histoire structure son déploiement.

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L’histoire nous permet une connaissance de notre passé, de celui de notre culture, mais aussi de celui de l’humanité.De cette connaissance, nous pouvons penser que nous pouvons tirer un enseignement voire des leçons quant auxcomportements des hommes.
Or, on ne vous demande pas si l’histoire nous permet de tirer des leçons en général,mais si elle permet de tirer un enseignement moral.
On qualifiera alors d’enseignement moral un enseignementsusceptible de nous apprendre ce que nous devons faire et ce que nous ne devons pas faire.
En effet, on appellera« leçon de morale » un leçon dans laquelle seront énoncés nos devoirs.
Vous pouvez alors par exemple montrer enquoi, contrairement à ce qu’on pense traditionnellement, nous ne tirons pas de leçons de l’histoire.
Ici, vous pouvezvous reporter aux analyses de Hegel indiquées plus bas.
Faut-il alors en déduire que l’étude de l’histoire ne nousfournit aucun enseignement ?.
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