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L'historien n'est il qu'un interprete du passé ?

Publié le 27/02/2008

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Reste alors à nous demander si nous pouvons véritablement avoir accès à ce déroulement objectif des événements. Comme nous ne nous exprimons jamais que depuis des points de vue, l?interprétation serait nécessaire dans la mesure où elle constituerait un effort d?objectivité, un essai de mise en relation entre les faits, qui traduirait une manifestation de la puissance rationnelle. La raison serait à l??uvre dans l?histoire par le fait même que nous ayons besoin de lui conférer un sens précis qui nous manque. I/ L?historien confère de l?objectivité à l?histoire Si l?histoire est composée de faits, il n?est pas dit que ces faits suffisent par eux-mêmes à la constituer. C?est la reconstitution de ces faits en événements qui nous intrigue. Ces événements sont constitués par les rapports de causalité supposés entre les faits. Lorsque nous nous attachons à l?histoire, nous recherchons bien autre chose que de pures et simples histoires, des anecdotes ou des contes. C?est ainsi un  souci de connaissance, une volonté de saisir la vérité sur ce qui a eu lieu, qui nous anime. L?historien doit alors être considéré avant tout comme un savant. Il sait pertinemment que ces lecteurs attendent de lui un effort pour reconstituer la réalité et non un essai de fiction.

« même ce résultat contribuerait à dire qu'il n'y a pas de sens).

A quoi cela tient-il ? L'historien devrait alors supposerun sens précis dont il ne sait certainement rien, mais qui alimente la réflexion rationnelle qu'il essaye de mener surles faits passés.

C'est donc toujours au service de la raison qu'il consacre ses réflexions dans la mesure où il croitqu'ordonner les événements passés lui permettra de prévoir plus ou moins ce qui se passera dans l'avenir.

C'est surune prudence et une volonté d'anticiper les événements futurs que repose l'étude rationnelle de l'histoire.

AussiHegel nous rappelle-t-il que ce besoin de conférer du sens est tout ce qu'il y a de plus rationnel.

« Le côté négatifde ce spectacle (de la décadence des civilisations) provoque notre tristesse.

Il est déprimant de savoir que tant desplendeur, tant de belle vitalité a dû périr et que nous marchons au milieu des ruines.

Le plus noble et le plus beaunous fut arraché par l'histoire : les passions humaines l'ont ruiné.

Tout semble voué à la disparition, rien ne demeure.Après ces troublantes considérations, on se demande quelle est la fin de toutes ces réalités individuelles.

Elles nes'épuisent pas dans leurs buts particuliers.

Tout doit contribuer à une œuvre.

Au fond de cet immense sacrifice de l'Esprit doit se trouver une fin ultime.

La question est de savoir si, sous le tumulte qui règne à la surface, nes'accomplit pas une œuvre silencieuse et secrète dans laquelle sera conservée toute la force des phénomènes.

»L'interprétation de l'histoire comme effort pour lui donner du sens repose donc sur un besoin d'unité et d'harmonienécessaire pour supporter le « spectacle » qu'elle nous offre. Conclusion : -L'historien fait plus qu'interpréter les événements : il leur confère une valeur objective. -il éprouve cependant la tendance naturelle à affirmer sa subjectivité avant tout. -Cette recherche d'un sens permet à l'histoire d'exister comme science et nous rassure face à l'avenir. - L'historien n'est pas qu'un interprète du passé : son travail de reconstitution historique dévoile l'histoire commeimage et acte de la raison. Analyser le sujet La formulation du sujet laisse penser qu'il y a nécessité ou contrainte d'interprétation.

Le présupposé est que leshistoriens interprètent.« Historiens » est une expression plus précise que « l'histoire » en tant que discipline générale.

Ce sont des hommesparticuliers, vivant dans un contexte spécifique d'époque et de lieu, ayant même des faiblesses et des défaillancescomme tout être humain.

Ils peuvent être sujets aux préjugés, victimes à leur insu ou non de l'idéologie de leurpays, ou d'autre chose du même ordre.« Interpréter » est à considérer dans son double sens : jugement subjectif, voire éloigné de la réalité.

(« Histoire »signifie aussi « plusieurs individus »).

Dans le cas de l'histoire, c'est évidemment pertinent. Élaborer la problématique L'histoire se propose d'établir la vérité sur les faits passés.

Éviter d'interpréter semble être sa règle déontologiquepremière, sans quoi ce n'est plus tout à fait une science.

L'historien ne peut pas se permettre d'interpréter.

Maisl'histoire est également une science humaine qui étudie le passé humain, à partir de documents et de monumentshumains.

Présentée ainsi, on comprend la formule très récessive du sujet : est-il possible de ne pas avoir recours àl'interprétation, puisque tout le matériau humain, par définition, est sujet à l'interprétation ?S'ajoute à cela que les valeurs nationales ou contemporaines peuvent influencer le jugement d'un historien sur lepassé de son propre pays, ou lui faire mal comprendre des comportements culturels très éloignés, dans le tempscomme dans l'espace.

Subsistent aussi beaucoup de lacunes et de choses manquantes dans les restes du passé,manques qu'il faut bien, d'une manière ou d'une autre, combler.

Doit-on donc accorder un seuil de tolérance àl'interprétation, et où se situe-t-il ? Et surtout, de quel type d'interprétation s'agit-il ? Est-ce une simple prise departi subjective, ou s'agit-il de la prise en compte de la complexité des faits à comprendre ? Élaborer le plan Introduction : Partir d'un événement commenté en direct par les journalistes et se demander s'il en irait de mêmepour les historiens. I.

La contrainte de l'interprétation 1.

Matériau lacunaire : le passé a disparuDe nombreux éléments manquent sur une période.

Il faut interpréter, faute de les connaître, les « blancs » laisséspar les traces qui nous sont parvenues.. »

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