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L'homme est-il chez lui dans la nature?

Publié le 04/03/2005

Extrait du document

Il y a donc un rapport essentiellement angoissé au travail, qui requiert l'être entier du valet, qui embrase toute son essence, et pourtant « ce qui importe dans le service, c'est le travail, fondé sur l'angoisse, au service du maître », car « sans la discipline du service et de l'obéissance, la crainte en reste au niveau formel et ne se répand pas sur l'effectivité consciente de l'existence ». La conscience doit avoir ressenti la « crainte absolue » pour atteindre l'être pour soi.  Le valet prendra conscience alors par le travail de sa liberté intérieure ou abstraite, car il ne vit pas en homme libre de façon effective. Il n'est libre que par et pour sa pensée, en tant qu'entêtement, « liberté arrêtée à l'intérieure de la servitude. » 3) L'homme moderne se croit chez lui dans la nature.      Les usages de la nature ont considérablement évolué depuis la deuxième partie du 20e siècle. Pour y comprendre quelque chose, il convient de démêler la cause et l'effet. D'une approche de la nature basée sur la contemplation des grands espaces, l'exaltation de la subjectivité face aux éléments, la recherche de la solitude en mot le plaisir esthétique basé sur le sentiment du sublime, comment est-on arrivé à une consommation de la nature beaucoup trop intense pour préserver la nature des dégradations ? Est-ce réellement à des besoins que répond cette bétonisation des littoraux et autres campagnes dites touristiques ou est-ce finalement la chose qui crée un besoin ? Aussi faut-il se demander si ce n'est pas en vérité l'arrière-plan culturel qui a radicalement changé quant à l'approche de la nature et de ses usages.

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Que faut-il entendre par être chez lui ? Il faut comprendre que la nature appartiendrait à l’homme, qu’elle serait sa propriété, que la nature serait son domicile naturel. Ou bien, l’homme ne serait qu’un occupant parmi d’autres de la nature, qu’il ne serait qu’un locataire d’un espace qui lui préexisterait bien avant son apparition, et de fait il ne pourrait se permettre d’y faire ce qu’il veut, de la détruire, car il n’en serait en rien propriétaire. Aussi, on a tendance à croire que l’homme moderne se croit chez lui dans la nature, et qu’il peut faire ce qu’il veut dans sa propriété, l’exploiter voire la dégrader. Il va de soi qu’à moins de penser des voyages sur d’autres planètes, la Terre et donc la nature demeure notre seule demeure, sa protection va de soi. C’est ce sens d’être « chez nous « que prennent les écologistes, en pensant l’homme ni comme un étranger dans la nature, ni comme un intrus qui n’aurait pas droit de tirer de la nature les éléments nécessaires à sa survie.

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