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L'homme est-il un être supérieur ?

Publié le 20/01/2005

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 ».             La relation de l'homme au monde est donc interrogée parce que vécue comme sensée ou du moins comme devant avoir un sens. Or ni la plante ni l'animal, encore moins le monde minéral, ne sont capables d'avoir de rapport réfléchi à l'existence, de se poser comme sujet devant un monde étranger d'objets ou d'étants autre-que-soi. Aussi, le rapport problématisé de l'homme au monde témoigne en faveur de la supériorité intrinsèque de l'homme sur tout les autres types d'être, parce que c'est un rapport qui ne se résume pas à la survie mais se déplie toujours selon un sens, une épaisseur dont témoigne nos émotions et notre intelligence.   II-Le point de vue humaniste et ses limites.               Or, dire que l'homme est le seul être capable de s'interroger ne doit pas nous dispenser, précisément, d'interroger le rapport de l'homme aux autres êtres. Ce rapport n'est pas définitivement résolu dans l'affirmation de la supériorité intellectuelle de l'homme. Le problème de la perspective humaniste est qu'elle présuppose dès le départ la valeur supérieure de l'homme, en vertu de sa capacité d'interrogation.             Quelle place pour la science dans le point de vue humaniste ? Il apparaît que celle-ci est généralement sacrifiée car soupçonnée de réductionnisme.

Selon quels critères pouvons nous trancher la question : l’homme est-il un être supérieur ? Ne faut-il pas d’emblée se garder de tout présupposés théologiques selon lesquels l’homme serait supérieur en tant que seule créature pouvant se tourner vers son créateur et ayant conscience de sa finitude ? Serait-ce alors sur le plan scientifique que la question doit être tranchée ? Nous verrons que l’éthologie comparée n’implique aucune supériorité de l’homme quant à l’animal ou même au protozoaire. Mais la supériorité ontologique n’est-elle relative qu’à la compétence technique de l’espèce quant au problème de la survie ? Est-ce philosophiquement satisfaisant de s’en tenir à une étude scientifique des moyens mis en œuvre pour l’adaptation ? Toutefois, adopter une perspective strictement humaniste n’est-ce pas retomber dans l’excès inverse qui, partant du principe que l’homme est la mesure de toute choses, ne peut qu’aboutir à affirmer la supériorité de celui-ci, en tant qu’il serait le seul individu capable de s’interroger sur l’être de l’étant ?

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