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L'Idéalisme selon LACHELIER

Publié le 02/07/2012

Extrait du document

« Dans certains états d'extrême distraction ... nous voyons les objets flotter comme dans un rêve ... Mais, la pensée fait de ce rêve une réalité ; et non seulement notre perception devient pour nous ... un fait vrai et qui le sera toujours à titre de fait passé, mais le groupe entier des qualités sensibles nous semble sortir de notre conscience pour se fixer dans une étendue extérieure à elle : elle devient pour nous une chose, un être, qui existe en lui-même, qui existait avant notre perception et qui continuera d'exister après que nous aurons cessé de le percevoir ... Il y a donc réellement en nous une conscience intellectuelle, qui n'ajoute rien au contenu de la conscience sensible, mais qui imprime à ce contenu le sceau de l'objectivité ... Si le monde sensible apparaît à tous les hommes comme une réalité indépendante de leur perception, ce n'est pas sans doute parce qu'il est une chose en soi, extérieure à toute conscience : c'est donc parce qu'il est l'objet d'une conscience intellectuelle qui l'affranchit en le pensant de la subjectivité de la conscience sensible.

J. LACHELIER, Psychologie et métaphysique.

« le problème de la réalité du monde extérieur en partant de ce même fait.

Il s'exprimait ainsi : < Dans certains états ...

:) Comment faut-il comprendre ce passage et que faut-il en penser? 1.

- Ce que veut dire LACHELIER A.

- Idée fondamentale de ce texte 1.

L'affirmation.

- L'idée que développe ici notre auteur est celle qui est chère à tous les idéalistes : le monde extérieur n'a d'existence pour nous que par notre pensée ; et de façon plus précise, en ce texte : c'est c la conscience intellectuelle :) qui vient c donner à la subjectivité de la conscience sensible :.

une véritable objectivité.

Telle est l'affirmation capitale de ce passage.

2.

Explication de cette affirmation.

- Tout d'abord, préci­ sons le sens de cette position fondamentale.

C'est une position idéaliste, c'est-à-dire une position qui, à l'inverse du réalisme selon lequel le réel s'impose à nous et se fait connaître, sou­ tient que le réel n'existe que par la connaissance que nous en prenons.

Le réel apparaît dans ce texte sous la forme du c groupe des qualités sensibles :.

.

Mais, par elles-mêmes, ces qualités sensibles ne sont qu'un état de ma perception.

Si je les pense comme du c réel », c'est qu'un acte de ma c cons­ cience intellectuelle :.

vient se surajouter à elles pour leur don­ ner une valeur d'objectivité.

Ainsi, par ma perception, je ne rejoins pas vraiment un réel hors de moi-même ; mais je con­ fère, grâce à ma conscience intellectuelle, une objectivité à ce qui en moi n'est que subjectif.

3.

Argument qui donne valeur a cette affirmation.

- L'ar­ gument de l'idéalisme est, à vrai dire, ici, supposé plutôt qu'ex­ plicité.

En effet, dès le point de départ : le fait de la subjec­ tivité des qualités sensibles, LACHELIER suppose que les sens ne me donnent qu'une modalité d'eux-mêmes et ne me font pas connaître le réel en lui-même.

Il raisonne implicitement en appliquant le principe fondamental de l'idéalisme : c Un au­ delà de la pensée est impensable » (selon l'expression d'E.

LE RoY).

Ce serait contradictoire : cet au-delà de la pensée serait à la fois pensé, puisque connu, et non pensé, puisqu'au-delà de la pensée.

La pensée, et par ce mot, il faut comprendre tout contenu de connaissance, donc aussi bien la perception que la pensée rationnelle, ne peut atteindre que ce qui est en elle.

Et -99-. »

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