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L'IDÉE D'OBJET CONQUÊTE DE L'ESPRIT

Publié le 16/03/2011

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esprit

La tradition intellectualiste n'accepte pas de faire de l'idée d'objet une possession immédiate de l'esprit, ou plus exactement, elle s'attache à montrer que ce que nous estimons être la réalité ne nous apparaît tel qu'à la faveur d'opérations intellectuelles. Descartes parlera d'inspection de l'esprit. L'idée d'objet ne peut pas résulter d'une expérience passive. Dans l'analyse du morceau de cire, Descartes montre que tout un groupe de possibilités de sensations peut bien disparaître, ne plus offrir aucune prise à l'expérience, sans que pourtant l'esprit perde le pouvoir de concevoir un tel objet.  

A) Descartes : Le morceau de cire « Prenons par exemple ce morceau de cire; il vient tout fraîchement d'être tiré de la ruche, il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli; sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparentes; il est dur, il est froid, il est maniable, et si vous frappez dessus, il rendra quelque son. Enfin, toutes les choses qui peuvent distinctement faire connaître un corps se rencontrent en celui-ci. Mais voici que pendant que je parle on l'approche du feu : ce qui y restait de saveur s'exhale, l'odeur s'évapore, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe, à peine le peut-on manier, et quoique l'on frappe dessus il ne rendra plus aucun son. La même cire demeure-t-elle encore après ce changement?

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« ce n'est pas le moi qui agit pour le retenir ou l'élever; quand je serais réduit à cette seule impression, je saurais qu'ily a quelque chose hors de moi que je distingue, et tous les sophismes de l'idéalisme ne sauraient ébranler cetteconviction. Le corps toujours sur ma main, si je veux la fermer, pendant que mes doigts tendent à se replier sur eux-mêmes,leur mouvement est arrêté par un obstacle qu'il presse et qui les écarte.

Impression distincte de solidité, résistancequi se compose d'un mouvement contredit, d'un effort dans lequel je suis actif, et de plus, des modifications plus oumoins effectives correspondant aux qualités tactiles de poli, rude, froid...

sur lesquelles je ne puis rien. Arrêtons-nous sur cette impression d'effort qui naît de tout mouvement contraint.

L'effort apporte successivementavec lui la perception d'un conflit entre l'être qui vit et ne veut pas, ou veut, se mouvoir, et un obstacle quelconques'il s'oppose à son mouvement : — sans un sujet ou une volonté qui détermine le mouvement, sans un terme quiexiste, il n'y aurait point effort — et sans effort point de connaissance, de perception d'aucune espèce, si l'individune voulait ou s'il n'était pas déterminé à commencer à se mouvoir; il ne commettrait rien, rien ne lui résisterait, il neconnaîtrait rien, il ne soupçonnerait aucune existence, il n'aurait pas même l'idée de la sienne propre. C) L'objet connu par l'entendement dans sa nécessité (V.

Cousin) La sensation est un phénomène de la conscience tout aussi incontestable que les autres ; or, si ce phénomène estréel, nul phénomène ne pouvant se- suffire à lui-même, la raison qui agit sur la loi de causalité et de substance nousforce à rapporter le phénomène de la sensation à une autre cause étrangère au moi, c'est-à-dire à une causeextérieure; là est pour nous la notion de dehors opposée au dedans que le moi constitue et remplit, la notion d'objetextérieur opposé au sujet qui est la personnalité elle-même, la notion de passivité opposée à la liberté; mais quecette expression de passivité ne nous trompe pas, car le moi n'est pas passif puisqu'il nous est donné uniquementsous la raison de cause, donc de force active.

La passivité n'est donc qu'un rapport entre deux forces qui agissentl'une sur l'autre : varier et multiplier le phénomène de la sensation. La raison leur apporte toujours et nécessairement, comme à une cause qu'elle charge successivement à mesure queles expériences s'étendent, non des modifications internes du sujet, mais des propriétés objectives capables de lesexciter..

C'est-à-dire qu'elle développe la notion de cause, mais sans en sortir, et les propriétés sont toujours, et nepeuvent être connues que comme telles.

Ce monde extérieur n'est donc qu'un assemblage de causes correspondantà nos sensations réelles ou possibles.

(Le rapport de ces causes entre elles est l'ordre du monde.). »

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