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L'IDÉE D'UNE CONNAISSANCE MÉTAPHYSIQUE

Publié le 28/01/2012

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La philosophie générale est le nouveau nom de la mdephysique, de plus en plus suspecte aux yeux de penseurs soucieux de rompre avec un passé où la philosophie première était trop souve associée à la religion. Mais sous ce nom comme sous l'ancien, la métaphysique reste la discussion des problèmes ultimes que posent la Vie et la Mort, l'Etre et le Néant, la matière et l'esprit, l'existence du monde et celle des hommes. Elle correspond à une exigence fondamentale de l'intelligence humaine, celle de savoir le dernier mot de tout, la signification ultime des choses et des êtres, de la conscience ou de l'Histoire....

« de la métaphysique • parce que généralement • métaphysique • signifie pour eux • hors de la portée de toute preuve, de toute vérification, de toute expérience • et par conséquent susceptible de donner lieu aux élucubrations les plus fantaisistes qu'on laisse avec mépris aux • philo­ sophes •· Mais à côté de ces proclamations pleines de bravoure, nous voyons ces chercheurs aboutir pour leur compte à une authentique métaphysique, c'est-à-dire à une conception de la vie, à un système du monde, car déclarer qu'• il n'y a rien au-delà de l'expérience • par exemple, c'est • faire de la métaphysique • et même une métaphysique implicite qui se dispense de se justifier.

Le philosophe est précisément celui qui entreprend de chercher méthodiquement à vérifier une assertion générale de ce genre, de la • pousser • dans tous ses retranchements, et de transporter ensuite sur tous les problèmes la clarté du premier principe.

Une philosophie est une métaphysique dans l'exacte mesure où un thème unique s'y trouve transposé dans toutes les formes de l'expé­ rience ; toute philosophie est un • système •· L'énoncé d'une telle proposition peut surprendre.

Il y a, en effet, beaucoup de philosophes qui ont précisément voulu éviter le • système • et l'esprit de système, à tel point que certains ont délibérément renoncé à une • mise en forme • de leur philosophie.

De Pascal à Kierkegaard et à Gabriel Marcel, les philosophes • romantiques • ont réagi par là contre l'intellectualisme suspect d'artificialité et d'une sorte de • facticité logique •· Mais ces philosophies, quoique non systématisées, sont cependant thématisées.

Une idée, un sentiment ou une attitude persistent à travers te déroulement de la pensée.

Il n'y a pas de • système • sur le ·plan de l'expression, mais il y a une organisation de la pensée.

D:autre part, dire qu'il n'y a pas de système possible, c'est encore systématiser, de même que dire.

qu' • il n'y a pas de principe absolu •, c'est poser ce principe comme un absulu, et dire • tout est absurde, il n'y a rien d'intelligible •, c'est poser une propo­ sition déduite, ou induite des expériences proposées, et donc présentée comme une conclusion logique.

Une philosophie est ainsi une conception générale du monde et de l'existence réfléchie à partir d'expériences totales, c'est-à-dire vécues sans cette • réduction • que leur fait subir un point de vue scientifique spécialisé, et aboutissant à une conduite pratique, c'est-à-dire à une morale.

Lorsqu'un homme a • des idées • sur l'existence, • des idées • sur la matière, • des idées • sur Dieu, des idées sur ·la société, sur l'histoire, sur la nature humaine ou sur le progrès moral qui ne présentent entre elles aucun lien rationnel, cela suffit pour affirmer qu'il n'est pas philosophe.

Les grands philosophes de l'histoire nous présentent des • systèmes • qui se fondent sur des expériences différentes et aboutissent à des principes différents, mais qui tous ont cette unité et cette harmonie rationnelle, belle et vraie dans un certain sens, en tout cas exemplaire et invitant à la réflexion.. »

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