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L'illusion s'oppose-t-elle à la réalité ?

Publié le 16/02/2011

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illusion


• Indications lorsqu'on tente de définir la notion de « réalité «. Le terme réalité se dédouble de la façon la plus simple en « réalité sensible « (matrice de l'apparence, du fictif, de l'imaginaire) et en « réalité intelligible « (lieu de la « vraie « réalité, de la certitude). Que l'homme se débarrasse du négatif de l'erreur qui le séduit ou par lequel il se séduit lui-même, qu'il renonce à ce qui lui semble son intérêt, mais qui n'est que le désir de la partie non-raisonnable de son être, et la « réalité vraie « se montrera telle qu'elle est en elle-même. Est erreur ce qui est individuel : il ne peut y avoir une vérité ni pour l'individu en tant que tel, ni au sujet de l'individu en tant que tel. L'homme est raisonnable, non les hommes; et c'est la réalité qui se montre dans la vérité, non les choses qui semblent être. La Réalité vraie (opposée à l'apparent, à l'illusoire) c'est ce qui se comprend selon l'ordre de la nécessité univoque de part en part. La contradiction est ce qui doit avant tout être rejeté par le discours sur la réalité puisque ce que l'on recherche c'est ce sur quoi l'on peut compter toujours : le permanent, l'identique. Ce qui est est. Ce qui n'est pas n'est pas. Ce « mode de penser « tourne le dos aux « choses « et s'occupe de lui-même: la réalité ne peut être pensée que par de longs détours et par la création de termes nouveaux, précis, susceptibles de fonctionner sans hiatus et sans jeu tels que l'Essence, l'Être en tant qu'Être.


illusion

« manifestations de la Réalité interprétante-interprétée).« Parménide a dit : « on ne pense pas ce qui n'est pas » nous sommes à l'extrémité opposée et nous disons : ce quipeut être pensé doit être assurément une fiction ».(Le Crépuscule des Idoles)Certes, l'homme, y compris dans cette attitude, est toujours,ou plutôt se fait toujours nécessairement le sens et la mesure des choses.

Mais ce qui n'est pas légitime, ce qui estévitable, c'est la naïveté dont s'accompagne son interprétation, naïveté qui — précisément — nous cache la réalitéeffective.« L'homme cherche la « vérité » : un monde qui ne puisse ni se contredire, ni tromper, ni changer, un monde vrai...Il ne doute pas qu'il existe un monde tel qu'il devrait être; il en voudrait chercher le chemin...

Où l'homme est-il alléchercher le concept de la réalité? Pourquoi déduit-il justement la souffrance du changement, de l'illusion, de lacontradiction?.., Il est visible que la volonté de trouver du vrai n'est que l'aspiration à un monde du permanent.

»Volonté de PuissanceLe terme « réalité » correspond ici à la notion métaphysique du monde intelligible qui est structuré selon le « schémade l'être » et est placé en antithèse des apparences, de l'illusion.« Des logiciens fanatiques sont parvenus à faire du monde une illusion et à ne plus trouver que dans la pensée lechemin de « l'être », de « l'absolu ».

Tout au contraire je prends plaisir au monde, même s'il n'estqu'illusion.

»Volonté de Puissance« Notre monde, c'est bien plutôt l'incertain, le changeant, le variable, l'équivoque, un monde dangereux peut-être,certainement plus dangereux que le simple, l'immuable, le prévisible, le fixe, tout ce que les philosophes antérieurs,héritiers des besoins du troupeau et des angoisses du troupeau ont honoré par-dessus tout.

»Volonté de PuissanceNietzsche tente de montrer que l'illusion est propre à l'être lui-même, à « la Réalité », en ce que d'une part touteappréhension de la réalité est appréhension (au deuxième sens du terme de « la Réalité ») et que d'autre part celle-ci est nécessairement « Interprétée-Interprétante ».

Dans le langage courant, l'illusion est attachée aux idées de tromperie et de mystification : « illusion d'optique », «se faire des illusions », « illusionniste », par exemple.

Illudere, en latin, veut dire « se jouer de...

».

Par exemple,cette tour que je vois au loin me paraît carrée, mais, m'en rapprochant, je me rends compte qu'elle est ronde.

C'estun effet d'optique.

L'illusion fait donc prendre une chose pour différente de ce qu'elle est ou pour une autre chose.Elle donne un aspect trompeur de la réalité et peut ainsi conduire à commettre une erreur de jugement.Toutefois, ce caractère dangereux de l'illusion doit être relativisé.

Ne dit-on pas de quelqu'un qui « a perdu sesillusions » qu'il a perdu du même coup ce qui ferait le sel de l'existence, l'espoir de voir la réalité répondre à sesattentes ? L'illusion est ici liée à la faculté d'imagination qui permet d'envisager l'avenir, de former un projet, dedépasser le cadre rigide de la réalité pour s'aventurer au-delà, dans le but de la transformer.L'illusion est donc bien au coeur d'un problème humain important : à la fois source possible d'erreur et expressiond'un dépassement de la réalité par celui qui se propose de la changer. L'illusion, polymorphe et trompeuse, nous abuse. Il y a une variété de formes des illusions liées aux sens, à l'imagination et au discours :– Les illusions des sens sont fréquentes.

Par exemple, un bâton plongé dans l'eau m'apparaît toujours cassé auniveau de la surface de l'eau.

L'erreur de jugement consisterait à assimiler sans précaution le paraître et l'être.

Maissur quoi nous appuyer pour dire, avec certitude, quand et pourquoi nous pouvons nous fier à ce que nous voyons,entendons, etc.

? Une attitude sceptique est nécessaire, car le risque est bien réel : un mirage peut par exemplemettre en péril notre vie.

L'illusion est source de confusion.

Il est donc utile de ne pas avoir une confiance aveugleen nos sens.

De plus, la vérité est en jeu : la science ne peut se fier à la perception.

La perception, source possibled'illusion, doit être l'objet d'un doute méthodique.

Et la connaissance de la véritable réalité nous aide à « marcheravec assurance en cette vie » (Descartes). – L'imagination, sous la puissance des désirs et des passions, est créatrice d'illusion.

La « cristallisation » dont parleStendhal à propos de la passion amoureuse, en est un exemple.

On voit ce qu'on désire voir ou ce qu'on craint devoir, et, ce faisant, on est coupé de la réalité, des autres, même de soi.

Alors l'illusion peut être source d'unealiénation qui atteint l'individu en sa liberté.

De même, nous avons pu voir la puissance de l'inconscient, à l'origine detroubles et d'illusions symptomatiques. La passion suppose une double illusion.

Elle est tout d'abord valorisation délirante d'un objet privilégié.

Stendhal atrès bien décrit ce processus psychologique sous le nom de cristallisation.

Une branche banale, jetée dans les. »

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