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l'imagination n'est-elle qu'une fuite du réel ?

Publié le 26/11/2005

Extrait du document

b) Son imagination se glisse entre lui et la réalité, la déforme, la compose selon des lois étranges. (Ex. : Les enfants, sont parfois persuadés qu'un monstre habite dans leur placard, mais qu'il ne sort que la nuit, quand précisément le réel leur est caché dans l'obscurité. L'imagination compose des images, anime ce qui ne bouge pas, elle leur donne l'illusion de ce monstre. Dans cette optique l'imagination  crée (par assemblage et déformation) des images qui nous cache le réel.) c) Dès que la lumière s'allume le monstre imaginé s'évanouit pour ne laisser place qu'à un manteau accroché sur une porte et une casquette qui le surmonte. Dès que l'illusion est dissipée, l'imagination laisse place à l'expérience empirique et concrète du réel. Il faudrait donc convenir que l'imagination peut nous éloigner du réel, nous poussant même parfois à le craindre « sans raison ». Transition : Mais pourtant, quand je cherche à me représenter un objet réellement absent pour en retrouver la description par exemple, comment ne pas voir que l'imagination, dans ces conditions, tend à me rapprocher du réel ?   2.

 

L’imagination, comme création d’images mentales, est une partie capitale de notre capacité de réflexion. Elle nous donne un accès à l’invisible, à l’irréel, nous permet de faire abstraction de la réalité. Pour cela, elle a longtemps été dévalorisée ; en effet, on lui reprochait son principe même, à savoir celui d’offrir une image faussée de la réalité, de nous détourner du quotidien, de nous induire en erreur. Mais depuis notamment les courants romantiques et surréalistes, l’imagination acquérait à nouveau de la valeur, elle est synonyme de faculté de créer, de qualité artistique.

« b) Elle tend à me restituer avec précisions des images, des mouvements, les expressions d'un visage, la courbure d'une jambe, la beauté d'un paysage qui vont me permettre d'en parler ou de m'y fier, « comme si je lesvoyais », comme si elle défilaient sous mes yeux, comme à l'époque ou je les avais vus, quant ces objets réelsétaient présents. c) Dans cette optique l'imagination semble nous permettre de nous rapprocher du réel tel qu'un jour je le perçu,c'est à dire comme si je le percevais encore... Transition : Mais alors comment résoudre cette contradiction entre imagination productrice et créatrice sur la question du rapport humain au réel ? 3.

L'imagination en tant qu'elle est à la fois productrice et créatrice, peut d'une part, s'avérer utile pour lebien de l'humanité, plus profondément donner un sens à son existence, mais aussi lui fournir un moyend'appréhender sa condition dans toute sa spécificité. a) En utilisant la dimension créatrice de l'imagination, la science forge la notion d'expérience qui est primordiale àson progrès.

L'expérience repose sur la formation d'hypothèse et leur vérification par ce que l'on appel le principe defalsification empirique, c'est à dire le principe de non contradiction par l'épreuve du réel.

Une seule chose peutgarantir la valeur d'une hypothèse que l'expérience empirique, - le donné réel - ne la contredise pas.

Sans lacapacité à créer et à imaginer des hypothèses, la science ne peut progresser dans sa quête d'appréhension du réel.Dans ce sens l'imagination créatrice, nous permet de nous rapprocher de la compréhension du réel. b) L'imagination nous permet d'imaginer un monde meilleur, de nous faire une conception du bonheur.

Cette fictionpersonnelle, donne un sens à l'existence humaine.

Elle nous permet de nous projeter dans l'avenir, et de conduirenos actions pour les conformer le plus possible à cet « idéal utopique » et tenter de s'en rapprocher.

C'est le cas,de la religion qui fournit un concept d'imagination unique d'un bonheur pour tous les croyants et les pousse par lacroyance en la réalité d'un juge éternel et imaginé - qui décide de ceux qui en seront susceptible -, à y conformer leplus possible leur vie, mais c'est également le cas de la recherche éthique qui permet à chacun de se former sonconcept personnel de la vie heureuse et de tenter d'y conformer, par l'exercice de la raison comme juge, sa vieentière. L'imagination nous permet donc d'inventer un sens à notre vie, qui sans elle ne pourrait trouver de sens que dans saconservation, et serait mise en péril : à quoi bon conserver une vie qui ne tend qu'à être conservée ? Elle nousdonne un accès, si ténu soit-il, à la connaissance de notre réalité telle que nous voudrions qu'elle soit ou qu'elledevienne. c) L'imagination créatrice nous permet, enfin, dans l'art de nous confronter aux limites de la représentation enfaisant entrer de force, sans raison, l'infini dans le fini.

Cette « expérience » de l'infini, devant l'oeuvre d'art, est uneexpérience esthétique, - expérience de ce que Kant appel le sublime -, qui nous permet de pénétrer une dimensiondu réel cachée par la finitude de l'image réelle.

Elle nous permet de pénétrer la réalité de l'humanité elle-même,d'appréhender symboliquement la condition de l'espèce humaine en plongeant tous les hommes dans une mêmecommunion esthétique. Pour Kant, le jugement sur le sublime nous rattache à l'infinité de la raison et à la supériorité de notre destinationmorale.

Le jugement « cela est sublime » diffère du jugement sur le beau en ce qu'ici l'objet, par l'infinité de sagrandeur (une pyramide par exemple) ou de sa puissance (une tempête), sublime mathématique et sublimedynamique, se réfléchit dans notre faculté de juger en entraînant un sentiment quasi simultané de peine et deplaisir.

Peine parce que, à la différence de ce qui se passe dans le jugement sur le beau, l'imagination est ici forcéed'éprouver ses limites.

Plaisir parce que cette même infinité semble une présentation d'une Idée de la raison,présentation qui nous rappelle, comme une fulgurance, notre destination morale, notre appartenance simultanée aumonde nouménal de la raison théorique et de la raison pratique, qui veut saisir l'infinité de la nature comme un toutou l'absoluité du devoir, capable de dominer les intérêts et les plaisirs. LE SUBLIME CHEZ KANTKant distingue deux sortes de jugement en matière de goût: l'un portant sur le BEAU et l'autre sur le SUBLIME.

Kantoppose le sublime au beau comme l'infini au fini.

Est dit sublime ce en comparaison de quoi tout le este nousapparaît comme petit et insignifiant.

On peut citer pour exemple l'océan déchaîné ou la majestueuse etinaccessible montagne.

Avec le sublime, nos facultés de connaissance (sensibilité et entendement) sont dépasséeset comme anéanties.

Mais c'est précisément cet anéantissement, cet écrasement de nous-même à la limite dudéplaisir qui nous exalte. >>>> SECOND CORRIGE DE CE MÊME SUJET: http://www.devoir2philo.com/dissertations/102698.htm. »

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