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L'intellectuel a-t-il une responsabilité politique ?

Publié le 07/03/2004

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), impose une façon de penser, des valeurs qui renforcent le système en place. L'intellectuel doit s'engager L'intellectuel a une responsabilité politique. Il doit oeuvrer à déconstruire l'idéologie de la classe dominante. La Révolution ne peut naître que d'une convergence de la conscience populaire et de l'action pratique. L'intellectuel doit donc «dessiller les yeux» de la classe ouvrière afin de rendre possible la lutte politique. [Les intellectuels n'ont, pas plus que les autres citoyens, de vocation politique. Leur activité spécifique, pour la plupart d'entre eux, n'a rien à voir avec la politique et doit rester indépendante.]  Le grammairien n'a pas d'idéologie Les marxistes affirment que les intellectuels «bourgeois» véhiculent l'idéologie du pouvoir. Mais quelle est cette idéologie? Qu'est-ce qu'un grammairien ou un physicien a à voir avec l'oppression du prolétariat?

« Marx dira: « Au fur et à mesure que le progrès de l'industrie modernedéveloppait, élargissait, intensifiait l'antagonisme de classe entre lecapital et le travail, le pouvoir d'État prenait de plus en plus lecaractère d'un pouvoir public organisé aux fins d'asservissement sociald'un appareil de domination d'une classe.

Après chaque révolution, quimarque un progrès de la lutte des classes, le caractère purementrépressif du pouvoir d'État apparaît de façon de plus en plus ouverte»[La Guerre civile en France, p.

60-61].

La conception marxiste de l'Étatest ici résumée dans son principe essentiel : l'État capitaliste estl'appareil de domination de la classe ouvrière par la bourgeoisie, ycompris par la violence comme ce fut le cas, par exemple, durant lesjournées de juin 1848.

Durant celles-ci, la république bourgeoise avaitmontré le despotisme absolu d'une classe sur les autres classes.Ainsi, l'État n'est pas extérieur ou au-dessus de la société.

« Il est bienplutôt un produit de la société à un stade déterminé de sondéveloppement ; il est l'aveu que cette société s'empêtre dans uneinsoluble contradiction avec elle-même, s'étant scindée en oppositionsinconciliables qu'elle est impuissante à conjurer.

Mais pour que lesantagonistes, les classes aux intérêts économiques opposés, ne seconsument pas — elles et la société — en une lutte stérile, le besoins'impose d'un pouvoir qui, placé en apparence au-dessus de la société,doit estomper le conflit, le maintenir dans les limites de l'"ordre" ; et ce pouvoir, né de la société, mais qui se place au-dessus d'elle et lui devient de plus en plus étranger, c'estl'État» [L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État, p.

156].Si l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes des classes, pour les mêmesraisons, l'État ou les différents États qui se sont succédé dans l'histoire ont toujours été ceux de ladomination d'une classe sur les autres, dans le but de maintenir — souvent par la violence [Anti-Dühring, p.208 sq.] — l'ordre social.

D'où l'idée d'une disparition de l'État dans une société sans classe, le communisme,avec quelques difficultés sur les moyens d'y parvenir. Le pouvoir diffuse son idéologieL'individu, en Occident, est pris dans un réseau idéologique construit par la superstructure (l'État, la religion,etc.).

La société civile, composée d'intellectuels au sens large (enseignants, techniciens, prêtres, etc.),impose une façon de penser, des valeurs qui renforcent le système en place. L'intellectuel doit s'engagerL'intellectuel a une responsabilité politique.

Il doit oeuvrer à déconstruire l'idéologie de la classe dominante.

LaRévolution ne peut naître que d'une convergence de la conscience populaire et de l'action pratique.L'intellectuel doit donc «dessiller les yeux» de la classe ouvrière afin de rendre possible la lutte politique. [Les intellectuels n'ont, pas plus que les autres citoyens, de vocation politique.

Leur activité spécifique, pour la plupart d'entre eux, n'a rien à voir avec la politique et doit rester indépendante.] Le grammairien n'a pas d'idéologieLes marxistes affirment que les intellectuels «bourgeois» véhiculent l'idéologie du pouvoir.

Mais quelle estcette idéologie? Qu'est-ce qu'un grammairien ou un physicien a à voir avec l'oppression du prolétariat?L'idéologie n'est peut-être qu'un leurre.

Et si idéologie il y a, il reste que sa diffusion n'est pas le fait desintellectuels. L'intellectuel est un citoyen parmi d'autresAu début du siècle, on pouvait encore affirmer qu'une grande partie de la population n'avait pas les moyens -vu le manque de temps ou de formation - de se forger une conscience politique.

Mais est-ce encore le cas ?Aujourd'hui, il semble que chacun est à même de penser.

L'intellectuel n'a donc pas plus de responsabilitépolitique qu'un autre citoyen. L'intellectuel doit être indépendantAttribuer un rôle politique à l'intellectuel, ce serait le détourner de sa tâche.

Pour le bien de la vérité, il fautque les intellectuels soient libres de toute attache.

S'ils doivent mener une activité politique, c'est commecitoyens.

Non comme intellectuels.

C'est ainsi que le linguiste américain Chomsky n'a jamais mélangé ses. »

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