Devoir de Philosophie

l'intérêt est il le seul moteur des échanges entre les hommes?

Publié le 02/12/2012

Extrait du document

Devoir maison Philosophie L'intérêt c'est ce qui importe, ce qui est à son avantage ou fixe l'attention, mais reste souvent apparenté à l'égoïsme. Il doit être utile à un individu (intérêt personnel) ou à plusieurs (intérêt général). L'échange vient du latin excambiare, « échanger «, «troquer«. En droit, c'est un contrat par lequel deux parties se donnent respectivement une chose pour une autre. En économie, c'est un transfert réciproque de biens ou de services, soit directement (troc), soit indirectement (par l'intermédiaire de la monnaie). Cependant l'échange ne s'arrête pas simplement au droit ou encore l'économie, sa définition est beaucoup plus vaste, nous pouvons trouver, par exemple, l'échange d'idées ou encore affectifs. Nous nous demanderons donc si l'intérêt est-il la seul motivation des échanges entre les hommes. Cette problématique pose un sujet presque tabou, la conduite de l'homme serait-elle dictée par son égoïsme dans n'importe qu'elle situations ? Nous sommes évidemment immédiatement tenté de répondre, naturellement non. Cette réaction semble normal car il est difficile de ce dire que derrière chaque marque d'affection de nos proches ce cache l'intérêt personnel de chacun, c'est pourquoi, dans un premier temps nous allons tenter de démontrer que sa n'est pas le cas. Un échange désintéressé est qualifié de don, un don désintéressé est un cadeau, un présent offert gratuitement sans contrepartie à une autre personne. Quand on donne on n'attend pas de retour. C'est un acte détaché de tout intérêt personnel, l'épanouissement de l'autre est l'objectif. Le don est alors à perte. Nous connaissons différent dons, comme les dons pour des associations ou autres organisme à but non lucratif qui défend une cause, ou encore le don d'organe ou plus simplement le don de soi, que nous retrouvons par exemple lorsque nous nous dédions à une relations qu'elle soit amoureuse, amical ou familial. En allant plus loin, la simple action d'...

« mêmes.

Cependant nous pouvons tout de même nous demander si ces actes sont réellement dépourvus d'intérêts. En effet, le plaisir de donner ne serait-il pas déjà gratification ? Un médecin et un pompier, au delà de gagner leur vie, ce qui est déjà une gratification, ne recevraient ils pas une notoriété et reconnaissance social importante permettant l'épanouissement ? Le simple fait d'accomplir son travail (ici sauver des vie) leur permet déjà d'avoir une fierté et de rassurer, d'entretenir leur amour propre.

Derrida écrit que le don ne devrait pas apparaître comme don, ni au donataire, ni au donateur.

Si l'autre le perçoit comme un don, celui-ci s'annule.

De plus, ce que Mauss tire, dans son Essai sur le don, de l'analyse des formes du don et échange marchand, c'est l'idée que le don est avant tout fondé sur des valeurs immatérielles telles que le prestige, la popularité, la fidélité, l'amour ou l'amitié.

Il crée des valeurs de lien, tandis que l'échange marchand ne crée que des valeurs utilitaires, en effet, une fois que l'objet est payé, le vendeur s'est libéré sa relation, il n'a plus aucune obligation envers le client.

À l'inverse, le don crée une obligation mutuelle qui maintient durablement la relation.

Mauss interprète ainsi le don et le contre-don, plus on donne, plus on est grand.

C’est pourquoi l’échange de cadeaux produit toujours autre chose que le simple intérêt.

Le don crée l’obligation d’un contre don.

Il crée une dette.

C’est pour cela qu’on n’hésite pas à dépenser plus que l’autre.

Aussi l’échange moral, apparemment désintéressé, se ramène-t-il à la volonté de dominer le donataire.

Je donne et donc, j’attends une contrepartie, je donne pour rehausser ma propre image : Je donne pour avoir bonne conscience.

Ces 3 cas de figure montrent que le don peut toujours être suspecté d’être motivé par un calcul.

Ce serait en l’occurrence, le point de vue que développe au 18 ème siècle, La Rochefoucauld dans Les Maximes : « Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés ».

Nietzsche affirme que nous avons besoin de croire à la morale et à certaines valeurs pour affirmer pleinement notre puissance sur le monde.

La morale est en effet un moyen subtil de gagner plus de force sur le monde.

Ainsi, nous croyons en nos actions morales et en la pureté de l'échange avec autrui, alors qu'inconsciemment, nous servons notre volonté d'inscrire notre empreinte sur le monde.

Et c’est pour cela qu’à la reconnaissance peut se mêler de l’ingratitude lorsque cette volonté de puissance prime sur la charité qui constitue le don.

C'est pourquoi si en échangeant on vise finalement à créer ou renforcer les liens sociaux, on ne veut pas seulement dominer : on veut aussi être reconnu.

N’est-ce pas là la raison fondamentale de l’échange ? Cependant, cette intérêt ne peut ce traduire par l'égoïsme qui désigne un sentiment qui pousse l'individu à choisir son intérêt personnel, sans tenir compte de celui d'autrui.

Car contrairement aux échanges économique, les dons ou échanges désintéressé doivent principalement prendre en compte l'intérêt d'autrui.

Dans une société capitaliste il est devenu indispensable d'effectuer des échanges économique dans un marché, dont la vocation est l'accroissement du capital sous forme de profit.

Le marché financier dicte sa loi au marché du travail.

Qu'importe s'il faut licencier des milliers de personnes pour augmenter les profits.

Mais si le capitalisme est parvenu récupérer tout espace vital pour en faire un espace marchand, celui qui n'a pas d'argent, n'a plus d'espace vital. Selon Adam Smith, pour qu'il y ait interaction dans ce que nous appelons les échanges, le besoin, l'intérêt personnel égoïste, suffit.

Selon lui les hommes ont des intérêts différents et c’est la fonction même de l’échange que de pouvoir créer une réciprocité d’intérêts.

Ainsi le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles