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L’interprétation doit-elle être évitée ?

Publié le 07/10/2018

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Contre-exemple

 

En art, le sens du terme interprétation n’est pas péjoratif. On peut considérer qu’il y a de bonnes et de mauvaises interprétations d’une symphonie de Beethoven, et encore les avis peuvent-ils être divergents. Mais on n’a pas le choix : l’œuvre n’a de réalité musicale que si elle est effectivement jouée par quelqu’un d’autre que son compositeur. Or, les différences d’orchestration, par exemple, ne sont pas analysées seulement comme des défauts de subjectivité par rapport à une façon de jouer qui serait objective, unique et définitive, car on ne connaît pas celle de Beethoven, maiscommedes expressions de la sensibilité, de la compréhension, de l’interprétation que l’on a fait de l’œuvre. Interpréter une sonate ou une chanson de variété, c’est proposer la signification que l’on en a retiré.

« sieur s opinion s, dif fére ntes ou contr aires, peuve nt être énonc ées sur un même sujet.

La démons tration, elle, exclut cela.

L'in terpr étation ne semble pas s'effectuer non plus selon des règles strictes, logiques ou expéri mentales qu'il s'agirait de res pecter .

Enf in, la par t de subjec tivité y est très importante puisque le terme inter­ prétation dit bien lui-même que l'on forme une sorte de conjec ture sur ce qui est ex ami né, ou que l'on extrapol e à partir de ce que l'on voit.

La démons trat ion laisse pl utôt penser que l'on se soumet cons ciencieusement à ét ablir ce qui est.

0 d'Interpréta tion par laquel le la : délire de jalous ie, degré, aussi le ta 96) .

0 b.

Exem ple L' in terpr étation, comme l'opinion, a donc mau­ va ise presse sur le chapi tre de la vérité.

L'exemple donné par Bachel ard des « ob stacles épistémolo­ gi ques » est révé lateur.

Il app elle ainsi toute inter ­ pr état ion pr éalable des phénomènes naturels à ét udier , par laquelle la dé couverte des lois qui les r ég issent est rendue imposs ible.

C'est, en effet, mal interpr éter le cour ant électri que que de le faire consis ter en une sorte de fluide ou d'élan donnant vie à ce qu'il trave rse.

Ce faisant, on «attri bue une pu issance sans limite à ces éléme nts» (a utr ement di t, on interpr ète), selon les termes de Bachel ard, dans La For mation de l'esprit scientifique.

Les pro- grès de la science supposent, d'un point de vue psy chol ogique, une ruptur e avec cette pratique de l'interpr étation.

Il fa ut d'abor d éliminer l'opin ion et les préjug és.

c.

Contr e-exem ple En art, le sens du terme inter prétation n'est pas péjor atif .

On peut considér er qu'il y a de bonnes et de mauvaises interpr étations d'une symphonie de Beetho ven, et enc ore les avis peuvent-ils être dive rge nts.

Mais on n'a pas le choi x : l'œuvre n'a de réalité musicale que si elle est effective ment jouée par quelqu'un d'autre que son com positeur.

Or , les diff érences d'orchestra tion, par exem ple, ne sont pas ana­ ly sées seulement comme des défauts de subjectivité par rappor t à une façon de jouer qui serait objective, unique et déf initive, car on ne connaît pas celle de Beetho ven, mais comme des expressions de la sensibi lité, de la compr éhension, de l'interpr étation que l'on a fa it de l'œ uvre.

Interpr éter une sona te ou une chanson de variété, c'est prop oser la signif ication que l'on en a re tir é.. »

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