Lois de variation des tendances

3, Loi de spécialisation. - <> (Mc DouGALS, Social Psychology, p. 28.) Cette loi vaut déjà des réactions automatiques comme la peur et la fuite. Originairement, l'animal réagit à n'importe quel bruit violent. Peu à peu, grâce à l'expérience, l'animal distingue entre les bruits et ne réagit par la peur et la fuite qu'à ceux auxquels sont liés des effets nuisibles. - Elle est d'une application extrêmement étendue dans l'espèce humaine. Non seulement on la vérifie dans le comportement instinctif des enfants, mais elle concerne encore tous les cas où le discernement rationnel intervient explicitement pour gouverner le jeu de l'instinct. Chez l'homme, l'automaticité de celuici diminue à mesure que croît sa spécialisation...

Comment expliquer ces faits de transfert ? L'explication· par une inférence est évidemment impossible dans le cas des animaux, mais ne vaut pas davantage dans le cas de l'adulte, frissonnant de peur sans aucune référence aux souvenirs de son enfance, qui peuvent avoir été oubliés. Il ne resterait, du point de vue associationniste, que l'explication de la liaison par contiguïté. L'oiseau s'enfuit à la vue de l'homme, parce que l'image de l'homme s'est associée par succession immédiate à celle de la détonation. Mais cette explication est bien difficile à adopter, parce qu'elle obligerait d'admettre l'existence, chez l'animal, d'images libres, c'est-à-dire détachées des perceptions ou des touts. Il faut plutôt penser que la réaction de fuite est déclenchée directement par la forme humaine sans passer par l'intermédiaire de la détonation.