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L'organisation politique est-elle conciliable avec la liberté que revendique les hommes?

Publié le 07/03/2005

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Le Contrat Social.   III) La liberté du citoyen : liberté des modernes :   A)    Pour Benjamin Constant, dans Ecrits politiques, la vie privée est devenue plus importante que la vie politique. Les citoyens modernes revendiquent une liberté différente de celles des anciens. Ils veulent pouvoir être libres de mener leur vie comme ils l'entendent, sans intervention de l'Etat. Le gouvernement moderne, représentatif, permet d'éviter un trop grand engagement politique. Les citoyens modernes sont libres en tant que l'exercice de la politique n'empiète pas trop sur leur vie privée. B)    Avec le multiculturalisme, nous allons encore plus loin dans la revendication d'une liberté dans la vie privée. Par exemple, chez John Rawls, l'Etat ne peut donner son avis sur la conception de la vie bonne de chacun. Les principes de justice (qui sont la priorité de la liberté pour tous et une justification des inégalités si et seulement si celles-ci sont avantageuses même pour le plus défavorisé) sont prioritaires sur le bien. L'Etat ne peut donc pas imposer la conception qu'il pourrait avoir du bien et ne peut pas interdire à ses citoyens de mener leur vie comme ils l'entendent, selon leurs coutumes et traditions, tant que celles-ci ne s'opposent pas aux principes de justice.

HTML clipboard L'homme est un être libre. Doit-on alors voir tout ce qui bride sa liberté comme une atteinte à sa nature ? Toute interdiction, toute limite qu'elle soit institutionnalisée ou simplement effective doivent-elles être rejetées au nom de cette liberté que revendique l'homme ? Faut-il considérer l'organisation politique comme incompatible avec la liberté humaine ? Doit-on nécessairement faire un choix entre la politique et la liberté ou est-ce possible d'imaginer une conciliation entre les deux de telle sorte que c'est par le biais de celle-là que s'épanouirait celle-ci ? Il semble ici que tout dépend du type de liberté qui est revendiquée par les hommes.

« B) Rousseau, un ancien parmi les modernes : Pour Rousseau, un gouvernement représentatif n'est pas unebonne organisation politique.

Pour lui, ce doit être la volonté généralequi gouverne, c'est-à-dire la volonté qui procède de l'intérêt de tous.Or la volonté générale possède tous les pouvoirs et ne peut donc pasconfier la gouvernance à un ou plusieurs individu(s) qui risquerai(en)tde faire passer sa (leur) intérêt avant celui de la volonté générale.

Lescitoyens sont donc libres en tant qu'ils participent à la démocratie, enprenant eux-mêmes les décisions.

Cf.

Le Contrat Social . ROUSSEAU : l'État, expression de la volonté générale Selon Rousseau, les hommes sont contraints de s'associer pour survivre.

Leproblème est de « trouver une forme d'association qui défende et protège detoute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et parlaquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même et resteaussi libre qu'auparavant ».

Sa solution, c'est le contrat social.

Rousseaul'énonce ainsi : « Chacun de nous met en commun sa personne et toute sapuissance sous la suprême direction de la volonté générale, et nous recevonsen corps chaque membre comme partie indivisible du tout.

» Par ce contratchaque individu préserve donc intégralement sa liberté puisqu'il décidelibrement d'obéir à la volonté générale, et son égalité, puisque chacunparticipe également à cette volonté générale.

L'État trouve sa légitimité danscette volonté générale dont il ne doit être que l'expression.

Dès que l'État nereprésente plus cette volonté générale, le contrat est rompu, et l'État devient illégitime. « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et lesbiens de chaque associé et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même etreste aussi libre qu'auparavant» (Rousseau) Le Contrat Social propose une solution à ce difficile problème : Le souverain c'est l'ensemble des membres de lasociété.

Chaque homme est donc à la fois législateur et sujet : il obéit à la loi qu'il a lui-même établie.

Cela supposel'existence d'une volonté générale distincte de la somme des volontés particulières.

Chaque homme a comme individuune volonté particulière qui le conduit à vouloir son intérêt particulier et qui en ce sens le conduit à s'opposer auxautres ; mais il a aussi comme citoyen une volonté générale qui lui fait vouloir le bien de l'ensemble dont il estmembre.

Il appartient à l'éducation de former cette volonté générale et Rousseau développera ce thème dans sonprojet de gouvernement pour la Pologne.

« C'est l'éducation qui doit donner aux âmes la force nationale et dirigertellement leurs opinions et leurs goûts qu'elles soient patriotes par inclination, par passion, par nécessité.

Un enfanten ouvrant les yeux doit voir la patrie et jusqu'à la mort ne doit plus voir qu'elle ».

Les personnages historiques deMoïse ou de Lycurgue sont des exemples de législateurs qui sont parvenus à former leur peuple.

Il est vrai que denos jours, on ne peut guère espérer rencontrer de tels hommes ; c'est pourquoi, à défaut d'unanimité, les loispourront ne traduire que la volonté de la majorité. III) La liberté du citoyen : liberté des modernes : A) Pour Benjamin Constant, dans Ecrits politiques , la vie privée est devenue plus importante que la vie politique.

Les citoyens modernes revendiquent une liberté différente de celles des anciens.

Ils veulentpouvoir être libres de mener leur vie comme ils l'entendent, sans intervention de l'Etat.

Le gouvernementmoderne, représentatif, permet d'éviter un trop grand engagement politique.

Les citoyens modernes sontlibres en tant que l'exercice de la politique n'empiète pas trop sur leur vie privée. B) Avec le multiculturalisme, nous allons encore plus loin dans la revendication d'une liberté dans la vie privée.Par exemple, chez John Rawls, l'Etat ne peut donner son avis sur la conception de la vie bonne de chacun.Les principes de justice (qui sont la priorité de la liberté pour tous et une justification des inégalités si etseulement si celles-ci sont avantageuses même pour le plus défavorisé) sont prioritaires sur le bien.

L'Etat nepeut donc pas imposer la conception qu'il pourrait avoir du bien et ne peut pas interdire à ses citoyens demener leur vie comme ils l'entendent, selon leurs coutumes et traditions, tant que celles-ci ne s'opposent pasaux principes de justice.. »

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