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Lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte?

Publié le 01/10/2012

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Lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte? Introduction La question appelle une réflexion, non sur vérité et illusion en elles-mêmes, mais sur leur impact, leurs effets (dérangement ou réconfort) relativement à une situation (individuelle ou collective) de bien-être (de bonheur?). L Caractère perturbateur de la vérité — La tradition philosophique s'oppose à l'illusion comme croyance trompeuse (voir Platon, allégorie de la caverne). — Elle privilégie au contraire la recherche de la vérité comme plus haute satisfaction de l'esprit: • la vérité doit ici se définir comme l'ensemble des connaissances en prise sur le monde (et non confondue avec la réalité). — Problème: la vérité peut-elle garantir le...
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« telles conditions, la croyance à la valeur de la conscience, bien qu'illusoire, peut se maintenir.

Mais elle est par définition passagère (les illusions, dans l'histoire, finissent par être éliminées).

Vient toujours un moment où le roi est nu: • en cas de névrose, je suis bien amené, dans le cadre d'une cure analytique, à reconnaître que c'est mon inconscient qui compte le plus.

III.

La vérité et l'illusion comme valeurs - Du point de vue moral, Kant nie le droit de mentir en toute circonstance, y compris lorsqu'il s'agirait de rassurer quelqu'un en lui proposant une illusion à la place de la vérité.

En effet, préférer l'illusion (qu'on la diffuse ou qu'on en bénéficie), c'est localement détruire la possibilité universelle de la vérité.

Le bonheur ne saurait être assuré à un tel prix: comment concevoir que l'humanité ne serait attirée que par l'illusion et refuserait en conséquence l'accès à la vérité? - A moins d'interpréter notre quête de la vérité comme la forme suprême de l'illusion nécessaire.

Position de Nietzsche: notre connaissance ne s'établit que sur l'horizon de forces définitivement inconnaissables.

D'où la soif d'illusion que représente par définition l'art.

Mais, dans ce cas, il ne s'agit plus du tout d'une illusion qui réconforte simplement (cf Naissance de la tragédie) puisque l'art nous donne de l'existence une interprétation elle-même parfois difficile à supporter.

Conclusion La connaissance de la vérité a toujours valeur d'affranchissement, de libération.

Au contraire, l'illusion entretient l'asservissement de l'esprit (ex: le malade, qui préfère se réfugier dans la maladie parce qu'il y trouve ce que Freud nomme un •• bénéfice secondaire>>, oppose au traitement une résistance qui empêche son retour à la santé).

Préférer l'illusion parce qu'on y trouverait un intérêt à court terme, c'est donc choisir l'esclavage et l'irrationnalité (puisque l'illusion est fréquemment non universalisable).. »

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