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Lucrèce, De Rerum Natura, II, 1-36. Commentaire

Publié le 05/07/2012

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Parce que tout ce qui n’est pas douleur est plaisir, et que la douleur devient alors l’anti-plaisir, et le plaisir l’anti-douleur, les plaisirs ne doivent plus être recherchés parmi ceux qui s’ajoutent à cet état de choses. Les plaisirs délicats des Romains deviennent des plaisirs superflus. Lucrèce condamne l’art ostentatoire de la statuaire, les agapes orgiaques, l’or, les loisirs raffinés, tout ce qui s’ajoute et demande plus au seul fait d’être là, dans la santé du corps et de l’esprit. L’auteur appuie sa condamnation des riches maisons romaines par une insistance ironique sur tout ce qui brille, si bien qu’on ne peut manquer d’être soi-même aveuglé par cet amas d’éclats factices. Ces lumières artificielles (« aurea «, v. 24, « lampadas igniferas «, v.25, « lumina suppeditentur «, v.26, « fulget argento auroque renidet «, v.27, « aurataque «, v.28) sont le pendant des ténèbres intérieures dans lesquelles les hommes sont plongés, bien différentes en cela de la vraie lucidité du sage.

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