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Machiavel

Publié le 22/04/2010

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machiavel

 

(Niccolo Machiavelli, 1469-1527) Homme politique et écrivain italien. Au service de la République de Florence, il effectue plusieurs missions en Allemagne et en France auprès de Louis XII et de César Borgia. Après la prise de pouvoir par les Médicis et la chute de la République florentine en 1512, Machiavel est emprisonné et banni de la ville. Pendant son exil, il rédige son oeuvre maîtresse le Prince. Il revient à Florence en 1520 et obtient à nouveau des fonctions officielles en 1526. Admirateur de la République romaine, sa conception nouvelle de la politique est fondée sur l'imbrication de la théorie et de la pratique et sur l'importance des apparences. 

 

  • Oeuvres

 

- les Discours sur la première décade de Tite-Live (1513-1520) ;

- la Mandragore (1520) ;

- l'Art de la guerre (1521) ;

- les Histoires florentines (1521-1525).

 

MACHIAVEL (Nicolas), homme politique et écrivain italien (1469-1527); exilé par les Médicis, il écrivit Le Prince (1513), réflexion sur le pouvoir politique qui introduit la notion de la raison d'Etat.

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« Machiavel est un initiateur dans le champ politique.

Il crée la science politique moderne, objective, non moralisante et met au jour l'État, forme inédite de la vie politique, irréductible à la cité hellénique. © ANALYSE DES OEUVRES ESSENTIELLES Le Prince DESSEIN ET DÉMARCHE Ce titre n'est pas de Machiavel lui-même, qui avait appelé son ouvrage De principatibus (Des principautés).

Les premiers éditeurs, cinq ans après la mort de Machiavel, ont rebaptisé le livre, centré sur cette figure du prince, le fondateur de l'État, le détenteur du pouvoir politique, qui unifie la société déchirée et la transforme en communauté politique. Quel est l'objet du livre ? C'est tout d'abord, à l'évidence, le prince, idéal de l'homme d'État, caractérisé par le réalisme, se préoccupant de ce qui se fait et choisissant d'être craint.

Sa qualité principale est la virtù (cf.

plus haut). Machiavel a donc pour premier dessein de peindre ce prince au -dessus du commun. Le livre, à un second niveau, a pour but de théoriser en profondeur le pouvoir.

Ce traité de philosophie politique, formé de XXVI chapitres, étudie la manière d'acquérir et de conserver le pouvoir.

Tout est ordonné à cette analyse. Les chapitres I à XI traitent de différents types de principautés, de la façon de les acquérir et de les conserver.

Les chapitres XII à XIV nous décrivent les types de forces militaires en usage, leur efficacité et leurs dangers, ainsi que la préparation du prince à la guerre.

Du chapitre XV au chapitre XXIII, Machiavel étudie la conduite du prince envers ses sujets et ses amis.

Le livre se termine par trois chapitres, dont deux sont consacrés à la situation de l'Italie.

Le chapitre XXV, le plus théorique, ébauche une philosophie de l'action historique libre, et ce malgré le hasard.

Ainsi, Machiavel progresse, du début à la fin, vers une analyse de l'action humaine, d'abord examinée à travers le pouvoir politique, à prendre et à conserver, puis sous un angle beaucoup plus général. En bref, ce sont les lois de l'action politique qui intéressent Machiavel.

Il a voulu isoler la politique de tout ce qui n'est pas elle et comprendre ses mécanismes.

Il a voulu théoriser l'action humaine. ANALYSE DE L'OEUVRE A) Chapitres I à XI : la conquête du pouvoir A) CHAPITRES I À VI Après avoir distingué principautés héréditaires, faciles à gouverner, et principautés nouvelles (chapitre I), Machiavel concentre son intérêt sur ces dernières, qui permettent de mieux accéder à la compréhension de la naissance de l'État.

Il note l'importance de la durée dans les phénomènes de pouvoir, tout changement ébranlant l'édifice et appelant une nouvelle transformation : « Chaque mutation laisse des pierres d'attente pour une nouvelle » (Le Prince, Bordas, chap.

I, p.

11).

Machiavel analyse aussi ce qu'il appelle principautés mixtes, c'est-à-dire les États rattachés à une principauté existante, et ce par la conquête. On voit très rapidement apparaître quelques règles : quelle que soit sa force, un prince a besoin de la faveur des habitants pour assurer une conquête et surtout se maintenir au pouvoir (ibid., chap.

III, p.

12) ; Machiavel recommande, dans les pays très éloignés de la culture du conquérant, soit de s'y établir, soit d'y installer quelques colonies, d'éviter l'occupation militaire, inefficace et coûteuse (ibid., p.

14), de s'appuyer sur les petits contre les grands, de ne jamais se créer un rival.

Il est difficile de s'emparer des États où règne une monarchie absolue, mais facile de les garder; par contre, un État gouverné par un groupe de grands se conserve très difficilement, car ces derniers se liguent tôt ou tard contre le conquérant (chap.

IV).

Le chapitre V présente un intérêt particulier: il concerne les États régis par des lois et dont les habitants sont habitués à vivre libres.

Il n'y a que trois moyens pour ne pas les perdre après la conquête : Les détruire, y habiter ou tenter de laisser subsister les lois existantes.

Selon Machiavel, « quiconque devient maître d'une ville accoutumée à jouir de liberté et qui ne la détruit pas, doit s'attendre à être détruit par elle.

Dans toutes les révoltes, elle a toujours le cri de liberté pour ralliement et pour refuge » (ibid., chap.

V, p.

25).

Le chapitre VI examine la prise du pouvoir par des princes valeureux qui ont su utiliser habilement la for -tune.

Il note que rien n'est plus malaisé que d'introduire des changements dans une société, qu'il faut être indépendant et agir par contrainte pour réussir (ibid., p.

28). B) CHAPITRE VII : BORGIA ET LA FONDATION DE L'ETAT Ce chapitre est centré en particulier sur l'oeuvre de César Borgia, qui veut fonder un Etat indépendant de la papauté (ibid., p.

31) et s'efforce de créer un Etat au centre de l'Italie.

Ici La conquête devient celle du pouvoir d'Etat. Machiavel souligne que César Borgia, ce modèle, organise une entreprise historique libre et consciente, irréductible au hasard (thème qui annonce celui développé à la fin de l'ouvrage): il employa tous les moyens qu'un homme habile et prudent doit mettre en usage.

Le chapitre VII s'achève avec un éloge de ce César Borgia (1476-1507) qui se débarrassa de ses principaux ennemis en les faisant assassiner.. »

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