Marx et le déterminisme économique

« convertie au protestantisme par commodité, et dont l'aisance et le con­ formisme contrastent beaucoup avec la vie très pauvre et révolutionnaire que vécut Marx après son adolescence.

Il fréquenta avec succès les univer­ sités de Bonn et de Berlin, et il en sortit docteur en Philosophie: une car­ rière d'universitaire s'ouvrait à lui.

Mais dès ses débuts, on le trouva trop extrémiste, et il prit un emploi au Rheinische Zeitung, un journal de gauche très opposé au gouvernement.

Quand ce journal fut interdit, Marx quitta l'Allemagne d'abord pour Paris, puis pour Bruxelles, puis la révolution de 1848l'attira à Cologne.

L'échec de la révolution le chassa de nouveau d'Allemagne pour Londres, qu'il habita le reste de sa vie.

En Angleterre, Marx renoua avec *Engels, qui l'avait aidé à publier le Mani­ feste Communiste en 184 7.

Le père d'Engels était un important fabricant de cotonnades à Manchester, et son conservatisme avait contribué aux opinions révolutionnaires de son fils: tout e~ travaillant pour son père, Engels aidait Marx, alors dans la misère.

En 1870, Engels fonda avec Marx la «première Internationale)) des travailleurs; puis lorsque Marx mourut en 1883, Engels utilisa ses notes pour terminer Le Capital, le chef d'œuvre politique de Marx.

Engels mourut en 1895.

La philosophie politique de Marx est une doctrine très ambitieuse, qui contient au moins trois éléments: D'abord une métaphysique héritée de *Hegel, qui explique tous les évènements par des conflits engendrant un f. rogrès systématique; ensuite, une théorie économique voulant montrer exploitation des salariés par leurs employeurs; enfin, une morale où l'on veut mettre les machines au service du progrès humain.

L'évolution historique selon Hegel.

Comme beaucoup d'intellectuels du 19ème siècle, Marx a été très influencé par les écrits de *Hegel, qui fut le plus important philosophe allemand après Kant.

En particulier, Hegel a inspiré à Marx sa théorie dialectique de l'histoire.

Hegel avait emprunté le mot *dialectique (dia=deux, lect=discours) à *Platon, et en avait modifié le sens.

La dialectique chez Platon est un moyen d'arriver aux sommets de la pensée, à partir d'une méthode d'ana­ lyse et d'argumentation qu'on pourrait appeler la méthode des *contra­ dictions, ou méthode du contre-exemple: elle consiste en examiner une idée de *points de vue opposés pour dégager tout ce qu'elle contenait implicitement.

Par exemple, *Socrate interroge un jeune esclave ignorant, Ménon, et lui fait retrouver un théorème d'Euclide en s'appuyant sur les aspects contradictoires de ses réponses.

Ou encore, dans La République, Socrate interroge ses compagnons et dégage de leurs contradictions l'idée de justice.

La.

procédure est la suivante: 1) On énonce une afflrmation: la thèse.

Par exemple, l'un propose que la justice soit: dire la vérité et payer ses dettes; 2) On cherche une antithèse, c.a.d ce qui pourrait contre­ diie la thèse.

Par exemple, Socrate objecte à la proposition ci-dessus des. »