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MARX: III. - « La philosophie ( ... ) a un penchant pour la solitude, pour l'isolement systématique, pour la froide contemplation de soi, qui l'oppose et la rend dés l'abord étrangère aux journaux, prompts à la riposte

Publié le 13/10/2011

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marx

III. - « La philosophie ( ... ) a un penchant pour la solitude, pour l'isolement systématique, pour la froide contemplation de soi, qui l'oppose et la rend dés l'abord étrangère aux journaux, prompts à la riposte, pleins du bruit des événements du jour, qui ne réalisent leur caractère propre que dans la communication. La philosophie, prise dans son développement systématique, est non populaire, son activité mystérieuse repliée sur elle-même apparaît à l'oeil profane comme une occupation aussi extravagante que dépourvue de valeur pratique; la philosophie passe pour un professeur de magie dont les incantations semblent pleines de solennité parce qu'on ne les comprend pas. La philosophie, de par son caractère, n'a jamais fait le premier pas pour échanger l'habit ascétique du prêtre contre le léger costume de convention des journaux. Seulement les philosophes ne poussent pas comme les champignons, ils sont les fruits de leur époque, de leur peuple, dont les humeurs les plus subtiles, les plus précieuses et les moins visibles circulent dans les idées philosophiques. C'est le même esprit qui édifie les systèmes philosophiques dans le cerveau des philosophes et qui construit les chemins de fer avec les mains des ouvriers.

MARX.

Vous dégagerez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée.

marx

« L'idéologie allemande (notamment pages 51 et suivantes de la traduction des Éditions Sociales.

«Dès lors qu'est exposée la réalité, la philosophie cesse d'avoir un milieu où elle existe de façon autonome .

A sa place, on pourra tout au plus mettre une synthèse des résultats les plus généraux qu'il est possible d'abs­ traire de l'étude du développement historique des hommes.

Ces abstractions, prises en soi, détachées de l'histoire réelle, n'ont absolument aucune valeur.

») • L'enjeu du texte n'est pas à proprement parler celui d'une cri­ tique de la philosophie, mais plutôt celui d'une réinsertion des philosophies, comme représentations historiquement déter­ minées, dans les conditions culturelles et sociales qui les expli ­ quent.

Le texte relève, de ce point de vue, d'une théorie générale des idéologies .

Marx ne cherche pas à dévaloriser la philosophie, mais à la démystifier et à combattre les illusions dans lesquelles elle tend à se mouvoir .

Il n'est pas dans son propos de mécon­ naître l'éventuelle vocation critique de la philosophie, ni de porter un jugement de valeur sur elle.

LES PRINCIPALES ARTICULATIONS DU TEXTE .

• Deux axes conceptuels sont repérables dans le texte : 1) caractérisation de l'illusion contemplative de la philo­ sophie; 2) assignation de la philosophie dans une histoire concrète .

• La thématique d'ensemble s'organise de la façon suivante: - La distanciation philosophique : la philosophie ne prend pas part, en apparence, aux luttes quotidiennes.

- L'élaboration de «systèmes philosophiques» comme acti­ vité ésotérique («activité mystérieuse repliée sur elle-même») .

- La mythologie répandue sur la philosophie .

- Les philosophes, complices de cette mythologie.

(« La phi- losophie, de par son caractère, n'a jamais fait le premier pas pour échanger l'habit ascétique du prêtre contre le léger costume de convention des journaux.

») -L'historicité effective de la philosophie : genèse réelle des idées philosophiques .

UN EXEMPLE DE CONCLUSION RÉDIGÉE.

(Remarque préliminaire : nous supposons, pour effectuer cette conclusion, que les deux moments du commentaire (étude. »

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