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Marx: la liberté.

Publié le 15/09/2014

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En fait, le royaume de la liberté commence seulement là où l'on cesse de travailler par nécessité et opportunité imposée de l'extérieur ; il se situe donc, par nature, au-delà de la sphère de production matérielle proprement dite. De même que l'homme primitif doit lutter contre la nature pour pourvoir à ses besoins, se maintenir en vie et se reproduire, l'homme civilisé est forcé, lui aussi, de le faire et de le faire quels que soient la structure de la société et le mode de la production. Avec son développe­ment s'étend également le domaine de la nécessité naturelle, parce que les besoins augmentent ; mais en même temps s'élargissent les forces productives pour les satisfaire. En ce domaine, la seule liberté possible est que l'homme social, les producteurs associés règlent rationnellement leurs échanges avec la nature, qu'ils la contrôlent ensemble au lieu d'être dominés par sa puissance aveugle et qu'ils accomplissent ces échanges en dépensant le minimum de force et dans les condi­tions les plus dignes, les plus conformes à leur nature humaine. Mais cette activité constituera toujours le royaume de la nécessité. C'est au-delà que commence le développement des forces humaines comme fin en soi, le véritable royaume de la liberté qui ne peut s'épanouir qu'en se fondant sur l'autre royaume, sur l'autre base, celle de la nécessité.

 

MARX

Précisément, Marx répond à cette question en affirmant qu'une li­berté est possible à l'intérieur du domaine de la nécessité, la "seule liberté possible". Explication : on peut progresser vers la liberté en réalisant deux conditions. La première consiste à rationaliser l'échange" de l'homme avec la nature, c'est-à-dire la relation récipro­que par laquelle l'homme agit sur la nature et la nature lui offre les fruits de son action. Comment rationaliser cette relation ? 

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« Présenter la logique selon laquelle s'articulent les idées en les expliquant : Première formulation de la thèse : la liberté est présentée en con­ tradiction avec, et en prolongement de, la nécessité du travail.

Elle "commence seulement où l'on cesse de travailler par nécessité".

Met­ tre en lumière l'opposition entre la liberté et la nécessité : est néces­ saire ce à quoi il est impossible d'échapper car cela ne peut pas ne pas être.

Cela s'impose comme une contrainte.

De quelle contrainte s'agit­ il ? De celle qu'impose la nature de travailler, c'est-à-dire de "pro­ duire" ce qui est utile à la satisfaction des besoins.

Une autre forme de contrainte est aussi énoncée, celle où le travail serait imposé "de l'extérieur", c'est-à-dire par une volonté étrangère à la nôtre.

Par con­ traste on décèle une définition de la liberté : la capacité d'agir, et de travailler, selon sa volonté propre.

L'auteur, ayant précisé la nature de cette nécessité, ajoute que l"'homme civilisé" est sur ce point en situation identique à celle de l"homme primitif'.

Si l'un "doit lutter", l'autre "est forcé, lui aussi, de le faire".

Cette nécessité vient donc bien de la nature-même de l'homme, quel que soit son degré de civilisation, et par conséquent est indépen­ dante de "la structure de la société" et du "mode de production".

On peut s'étonner d'une telle identification.

Marx s'en explique par l'ana­ lyse du besoin : le développement de la civilisation, qui se manifeste par l'utilisation de techniques avancées et par une organisation ra­ tionnelle du travail en fonction des impératifs d'un régime économi­ que, crée de nouveaux besoins à satisfaire en même temps qu'il donne de nouveaux moyens de les satisfaire.

L'homme reste donc soumis à la nécessité de produire des biens matériels.

Poursuivre la logique de cette explication et poser la ques­ tion qui s'en suit: si la liberté s'oppose à la nécessité, et si l'homme, même civilisé, y reste soumis, peut-on encore parler de liberté ? Précisément, Marx répond à cette question en affirmant qu'une li­ berté est possible à l'intérieur du domaine de la nécessité, la "seule liberté possible".

Explication : on peut progresser vers la liberté en réalisant deux conditions.

La première consiste à rationaliser l'"échange" de l'homme avec la nature, c'est-à-dire la relation récipro­ que par laquelle l'homme agit sur la nature et la nature lui offre les fruits de son action.

Comment rationaliser cette relation? D'une part, en se rendant maîtres des puissances aveugles de cette nature.

(On peut ici faire allusion à l'idéal cartésien d'un homme "maître et pos- 106. »

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