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Marx: Travail et activité

Publié le 27/02/2008

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« Le travail est l'activité vitale propre au travailleur, l'expression personnelle de sa vie. Et cette activité vitale, il la vend à un tiers pour s'assurer les moyens nécessaires de son existence. Si bien que son activité vitale n'est rien sinon l'unique moyen de subsistance. Il travaille pour vivre. Il ne compte point le travail en tant que tel comme faisant partie de sa vie ; c'est bien plutôt le sacrifice de cette vie. C'est une mar-chandise qu'il adjuge à un tiers. C'est pourquoi le produit de son activité n 'est pas le but de son activité. Ce qu 'il produit pour lui-même, ce n'est pas la soie qu'il tisse, l'or qu'il extrait de la mine, le palais qu'il élève. Ce qu'il produit pour lui-même, c'est le salaire ; et la soie, l'or, le palais se réduisent pour lui à une certaine quantité de moyens de subsistance, tels qu'une veste de coton, de la menue monnaie et le sous-sol où il habite (...). Si le ver à soie filait pour joindre les deux bouts en demeurant chenille, il serait le salarié parfait. » KARL MARX.

QUESTIONNEMENT INDICATIF    • Comment comprenez-vous « le travail est... l'expression personnelle de sa vie «? En quoi est-il important de retenir ce qu'exprime cette première phrase si l'on veut saisir le sens de l'ensemble du texte ?  • En quoi Marx peut-il affirmer que « son activité vitale n'est rien sinon l'unique moyen de subsistance «?  • Quelle relation existe-t-il entre « le travail... c'est bien plutôt le sacrifice de cette vie « et « le produit de son activité n'est pas le but de son activité «?  • Comment comprenez-vous « la soie, l'or, le palais se réduisent pour lui à une certaine quantité de moyens de subsistance «?  • Comment comprenez-vous la comparaison finale ? Quelle est sa fonction ?  • Quel est l'enjeu de ce texte ?  — Est-ce de faire apparaître l'exploitation des travailleurs ?  — Est-ce de faire apparaître des phénomènes aberrants (et lesquels)?  — Est-ce de faire apparaître une déshumanisation (une dénaturation de l'humain) ?

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« c) La frustration de l'individuMais cette déperdition de l'essence individuelle ne peut engendrer qu'un sentiment de frustration.

Le travail n'estplus ressenti comme une exigence intérieure, mais comme une nécessité extérieure : il est un sacrifice consenti.L'homme n'a plus le sentiment de vivre pendant le travail ; au contraire, le temps passé à travailler est vécu commeune perte, un temps mort.

Psychologiquement, l'individu se sent objectivé dans cette relation, puisqu'il vend unepartie de lui-même, il se vend comme marchandise.

On emploie parfois le terme de réification (transformation enchose : « res » en latin) pour désigner ce processus. MARX (Karl). Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annalesfranco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel ilrédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe àCologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il estexpulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrièreest créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à JulesGuesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo,Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, enéconomiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : lemarxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donnele spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence desclasses est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est lerouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doitassurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre labourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses estcollectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Lecapital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il ensuce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sanscesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production etconsommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de lapropriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé etoù la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain dessalaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité detravail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat estle développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sacondition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé encapital contient en lui le secret de la destruction future du capitalisme.

» Le dépérissement de l'État bourgeois estune étape de cette destruction, qui doit aboutir, après la grande crise, à la dictature du prolétariat.

Mais celle-ci nedoit être qu'un passage vers l'instauration d'une société sans classes, c'est-à-dire d'une société communiste, où lapropriété privée sera supprimée.

— Les principales influences que l'on décèle dans la pensée de Marx sont celles deHegel, de Feuerbach et de Ricardo.

La philosophie allemande, le socialisme français et l'économie politique anglaises'y retrouvent.

Le marxisme a des limites, mais tel qu'il est, il a joué un rôle considérable dans l'histoire du monde.

«De même que le Christ aux martyrs de l'esclavagisme antique, Karl Marx a apporté aux martyrs de l'esclavagismemoderne un bouleversant espoir.

» (G.

Walter).. »

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