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MARX: « Tu travailleras à la sueur de ton front ! »

Publié le 27/02/2008

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« Tu travailleras à la sueur de ton front ! » Cette malédiction, Adam la reçut de la bouche de Jéhovah, et c'est bien ainsi qu'Adam Smith entend le travail ; quant au « repos » il serait identique à la liberté et au « bonheur ». C'est le moindre souci de Smith que « dans son état normal de santé, de force, d'activité, d'habileté, de dextérité », l'individu ait également besoin d'une quantité normale de travail qui mette fin à son repos. Il est vrai que la mesure du travail semble venir de l'extérieur, dictée par les obstacles à surmonter en fonction du but à atteindre. Il ne soupçonne pas non plus que le renversement de ces obstacles constitue en soi une affirmation de liberté ; il ne voit aucunement la réalisation de soi, l'objectivation du sujet, donc sa liberté concrète qui s'actualise précisément dans le travail. Sans doute Smith a raison lorsqu'il dit que dans ses formes historiques : esclavage, corvée, salariat, le travail est toujours répulsif, qu'il apparaît toujours comme une « contrainte extérieure », et qu'en face de lui, le non travail est « liberté » et « bonheur ». Cela est doublement vrai pour un travail plein de contradictions, un travail qui n'a pas encore su créer les conditions objectives et subjectives (...) qui le rendraient « attractif », propice à l'autoréalisation de l'individu...MARX

QUESTIONNAIRE INDICATIF    • En quoi Smith a-t~il raison selon Marx ?  — Importance de la notation « formes historiques «?  — Importance de la notation « apparaît toujours comme contrainte extérieure «?  — Importance des guillemets pour « le non-travail est « liberté « et « bonheur « ?  • En quoi Smith a-t-il tort selon Marx ?  — Qu'est-ce qu' « il ne voit pas «?  — Qu'est-ce qu' « il ne soupçonne pas « ?  • Comment comprenez-vous : « la mesure du travail semble venir de l'extérieur, dictée par les obstacles à surmonter en vue du but à atteindre «?  • Importance, du point de vue de Marx, de la notation : « l'individu a également besoin d'une quantité normale de travail qui mette fin à son repos «?  • Pourquoi « cela « e#-il « doublement vrai pour un travail plein de contradictions... «?  Serait-ce simplement vrai pour un travail qui aurait « su créer les conditions objectives et subjectives... qui le rendraient « attractif «, propice à l'autoréalisation de l'individu «?  • Qu'est-ce que Marx veut faire apparaître dans ce texte ?  — l'erreur de Smith ?  — enjoliver le travail réel ?  — autre chose ? Mais quoi exactement ?  • Quel est l'enjeu véritable de ce texte ? En quoi présente-t-il un intérêt philosophique ?

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« être considéré que le travail est nécessaire à l'épanouissement de l'homme autant que le repos.2 .

Si le travail apparaît comme une pure contrainte à Smith c'est que le travail est, dans la forme historique qu'ilprend, effectivement une contrainte.

Mais la liberté n'est pas le contraire du travail et les hommes en« renversant » cette contrainte pourrait se réapproprier leur liberté.

Cette liberté là, serait chez elle même dans letravail, parce que le travail lui-même serait la propriété des travailleurs eux-mêmes (pas des « bourgeois » quipossèdent l'outil de travail et font travailler les autres pour eux).3 .

Smith a raison, mais sa vérité est partielle et tient pour essentielle une opposition qui n'est qu'historique.

Letravail n'est pas en soi l'opposé de la liberté et du bonheur, il est dans le contexte de la société bourgeoise etmercantile.

Une société désaliénée placerait dans le travail même la source de l'émancipation et de l'épanouissementdes travailleurs ; car le travail est la liberté en acte des individus qui l'accomplissent, par lui ils donnent une réalité àcette liberté, ils « s'auto-réalisent ». Intérêt Philosophique :Ce texte pose les grandes thèses de la critique marxiste du libéralisme économique et politique et ouvre laperspective de la société socialiste révolutionnaire.

Derrière les idées que Smith a popularisé sous le nom delibéralisme, Marx voit les bons sentiments et la morale de classe des bourgeois qui n'ont jamais réellement travaillés.Pour lui le libéralisme est la couverture idéologique qui justifie l'exploitation des prolétaires pour le bien être desbourgeois, possesseur de l'outil de travail qui aliène le travailleur, le ravalant au rang d'automate et ne luifournissant que de quoi, pendant son cours repos, « reconstituer sa force de travail ».

Pour lui les prolétairesdoivent prendre conscience de cette exploitation et s'unir pour se réapproprier par la révolution communiste, l'outilde production, et pour tout dire le travail lui-même.

C'est ainsi que la société sera libérée des idéologies de classeset que l'individu pourra enfin être désaliéné, de nouveau maître de lui-même, enfin heureux. MARX (Karl). Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annalesfranco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel ilrédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe àCologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il estexpulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrièreest créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à JulesGuesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo,Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, enéconomiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : lemarxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donnele spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence desclasses est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est lerouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doitassurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre labourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses estcollectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Lecapital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il ensuce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sanscesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production etconsommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de lapropriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé etoù la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain dessalaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité detravail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat estle développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sacondition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé encapital contient en lui le secret de la destruction future du capitalisme.

» Le dépérissement de l'État bourgeois estune étape de cette destruction, qui doit aboutir, après la grande crise, à la dictature du prolétariat.

Mais celle-ci ne. »

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