Matérialisme et liberté

« FF Le matérialisme n'implique pas l'absence de liberté r- U(•U • Le matérialisme signifie que l'homme n'est plus dépendant de Dieu.

Il doit suivre la nature, ce qui ne veut pas dire qu'il ne soit pas libre, mais qu'il ne doit obéir qu'à son propre instinct, lequel lui indique spontanément où se trouve le bien.

Le matérialisme gien » parce que celui-ci nos actes ne se trouvent n'est pas croit qu'une instance pas au dehors de nous , le fatalisme transcendante (la na- mais au-dedans de nous.

D iderot se moque en ture) décide de nos vies comme si elle était un L'obéissance réalité du fatalisme dieu tout-puissant.

à la loi de la de son personnage .

En nature est liberté - Il n'y a pas de loi «Attache-toi à la nature des transcendante L a nature n'est donc choses et des actions, à tes pas un autre «Dieu »: rapports avec IDn senlblable; L e matérialisme si- elle est ce qui , dans mon à l'influence de ta con- duite sur ton utilité parti- gnifie au contraire propre corps, me déter- culière et sur le bien com- que les hommes ne mine à agir et à penser , mun.• Denis Diderot, sont plus soumis à des en fonction du bien .

Pour Supplément au Voyage commandements di- Diderot, en effet, la na- de Bougainville vins, mais qu'ils sont ture est spontanément libres de suivre leur morale .

Obéir à la na- effet, le fait que nous nature, leur instinct , ture, c'est donc être soyons soumis au dé- plutôt que les règles de libre et responsable, terminisme naturel la religion ou d'une mau- puisque c'est obéir à ne signifie pas que vaise philosophie.

Pra- ma propre loi interne notre destin soit déjà tiquement, la philoso- et par là être en har- décidé.

Diderot quali- phie mat érialiste pos- monie avec l'ordre uni- fie Jacques de «théolo- tule que le s causes de versel.

Le matérialisme libère l'homme de toute soumission à une volonté transcendante.

Il ne doit plus obéissance qu'à sa propre nature .

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