Devoir de Philosophie

Mécanisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

Extrait du document

«La force vitale dirige des phénomènes qu'elle ne produit pas; les agents physiques produisent des phénomènes qu'ils ne dirigent pas.»

 

Claude Bernard,

 

Leçons sur les phénomènes de la vie

Pour Claude Bernard comme pour Emmanuel Kant, si l'exclusion du principe de finalité en physique est la condition indispensable d'une science véritable considérant l'univers matériel comme une machine, ce même principe s'impose dès que l'on étudie l'être vivant parce que les explications en termes de mécanique ne suffisent plus. L'idée de la finalité doit servir de fil conducteur et diriger l'explication méca-

« ~ La nature organisée est beaucoup plus qu'une machine L'étude des êtres vivants atteste de l'évidente finalité de certains phénomènes.

Il y a comme un dessein préétabli de chaque être et de chaque organe qui contredit l'interprétation en termes de machine.

La théorie des «aninlaux­ nlachines» n'est pas recevable L a thèse cartésienne est qu 'entre les corps matériels et les corps vivants, il n'y a pas de différence de nature, mais uniqu ement de degré.

Or , selon Ludwi g von Bertalanffy, «la structure d'une machine et celle d'un organisme sont foncièrement dif­ férentes» (Les Problèmes de la vie), car, contrai­ rement à la machine, l e vi van t est capab le d e s' adapter.

Il faut reconnaître 1 'originalité du fait vital C hague être vivant a une essence propre à laquelle est inhérent, •Un être organisé n'est pas simplement une machi ne, car celle-ci n'est qu 'une force motrice, mais Il pos ­ sède en soi une force for· matrice( ...

) qui ne peut être expliquée par la seule puis­ sance motrice.

• Emmanuel Kant , Critique de la faculté dejuger comme le dit Baruch Spinoza , «Un effort pour persévérer dans son être» (Éthique).

Selon Emma­ nuel Kant , les vivants sont des êtres organisés conformément à une finalité qui ne peut que susciter notre admira­ tion.

Aucune machine ne se répare elle· :même S elon Claude Ber ­ nard , l'expérience montre l'existence d'un p lan organique.

C'est pourquoi, à cô té de l'as ­ pect mécanique, il faut penser la finalité , car, sans elle, certains phé­ nomènes caractéristiques de la physiologie, comme ceux de cicatrisation ou de réparation des frac­ tures, deviennent inin­ telligibles.

Dans l'univers, il n 'y a pas que des machines , il y a aussi des orga­ nismes vivants capables d'intervenir sur leurs propres constit uants alors qu'une machine ne régit pas les pièces qui la constituent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles