MÉMOIRE ET SAVOIR
Publié le 12/01/2010
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La mémoire soustrait l'éphémère à la mort et à l'oubli. Elle ne traduit pas seulement la vie, elle en manifeste l'essence, elle en produit le signe. La pensée qui domine ainsi son propre devenir se découvre pensée. Il était donc inévitable que la philosophie salue la mémoire comme le signe de l'esprit et la cherche dans ce par quoi l'esprit s'assure, c'est-à-dire dans le savoir. La fin de la mémoire est la restitution de l'intelligence. De ce point de vue, le problème de la mémoire a évolué. S'il apparaît immédiatement que la mémoire est requise dans l'exercice de toutes nos facultés intellectuelles : se représenter, reconnaître, juger, raisonner, réfléchir — ce qui intéresse la discipline de la pensée individuelle et l'éducation — par contre, il est moins aisé de voir comment elle est engagée dans le fondement de notre connaissance. C'est ce qui arrive lorsque s'impose le caractère temporel de la pensée. Ce problème s'est transformé au fur et à mesure que se sont précisés les rapports de l'intelligence et du temps. Nous en traçons l'évolution schématique de Platon à Kant.
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- « Savoir par coeur n'est pas savoir : c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire. » Montaigne, Essais, I, 26. Commentez cette citation.
- Savoir par coeur n'est pas savoir: c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire. MONTAIGNE. Commentez cette citation.
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