Devoir de Philosophie

Mes devoirs envers autrui sont ils une entrave a ma liberté ?

Publié le 20/10/2010

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           Le sujet nous invite à dépasser une conception naïve de la liberté. La rivalité qui peut naître entre plusieurs hommes pour la possession d'un bien indivisible peut donner lieu à un rapport conflictuel entre leurs libertés respectives. Mais la liberté ne se joue-t-elle pas en amont de la prise de décision ? Si le devoir envers autrui limite mes actions, ces limites ne peuvent-elles pas être appréhendées comme constitutives de ma liberté ? Si je n'éprouve pas une contrariété interne, où se situe en effet la possibilité d'un choix ? 

« c) Hobbes envisage les relations entre les hommes à l'état de nature comme une rivalité permanente.

Parnature, les hommes ont droit àtoute chose, mais comme tous leshommes jouissent de ce mêmedroit, autrui constitue un obstacle àma liberté et je ne peux jamais êtreassuré de ce que je possède.

Si jene donne pas de limites à maliberté, il faudra que je m'attende àce qu'autrui fasse de même.

Or,cela conduit de fait à une liberténulle.

Autrement dit, concevoir laliberté indépendamment d'autruin'est pas pertinent, à moins que jesois le seul libre et que tous soientesclaves à l'image d'un despote. Hobbes: L'état de nature 1.

L'égalité naturelle entre les hommesTous les hommes sont égaux par leur force et leur intelligence : si je suis moins fort, je puis m allier avec d'autresfaibles, ou bien ruser pour l'emporter contre celui qui est apparemment plus fort que moi ; je suis égalementpersuadé d'être plus malin que mon voisin, mais lui aussi est persuadé de la même chose.

Or il n'y a pas de meilleursigne d'égalité que lorsque chacun est satisfait de sa part. 2.

Les conséquences néfastes de cette égalité naturelleL'état de nature est le règne des désirs et du droit de tous sur toutes choses : il n'y a pas de loi, il n'y a que desdroits sans limitation, sinon la force de celui qui m'empêchera de prendre ce que je désire.

C'est pourquoi je vis sousla menace permanente de la mort violente du fait d'autrui, pour peu qu'il désire le peu que j'ai réussi à m'accaparer.Cette condition naturelle de l'humanité est rude, en ce que chacun a un droit sur toutes les choses, puisque rien,sinon un état de fait, ne lui interdit de s'emparer de ce qu'il désire : c'est un état de menace permanente, uneguerre de chacun contre chacun qui est peu propice au travail et au confort qui doit en résulter. d) Mais, si à l'image du despote, je m'entoure d'esclaves, c'est que peut-être je suis moi-même esclave de mes propres désirs. 2.

La vraie liberté suppose la conscience de la liberté d'autrui. a) La liberté individuelle absolue conduit à une impasse, elle n'est somme toute qu'un mythe qui repose sur une conception erronée de lavolonté.

De fait, je suis contraint d'avoir des contraintes.

Et auxcontraintes naturelles nécessaires, s'ajoutent les contraintes morales quisont d'un autre ordre.

L'obligation morale de ne pas s'emparer du biend'autrui peut nous commander de ne pas le faire mais ne peut pas nousl'empêcher.

b) Le devoir envers autrui tient dans une règle simple : la réciprocité. « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ».

Ledevoir est bien un empêchement qui s'exprime à l'intériorité du sujet.

Lesujet reste libre de choisir entre le respect du devoir ou suivre son intérêt.Mais, si le devoir envers autrui est concilié avec l'intérêt, si je conçois quetransgresser les règles morales envers autrui m'est désavantageux, alorsl'intérêt peut me porter à les respecter.

Je ne vais pas à l'encontre de ceque je veux en respectant la règle de l'équité, mais je poursuis un intérêtmieux compris.

c) Or, cela ne fonctionne qu'à partir du moment où je suis sûr que l'autre appliquera les mêmes règles.

Il me faut des garanties sans quoij'agis contre ce qui apparaît être mon intérêt, contre ce que je veux pourmoi. 3.Comment le devoir peut-il se concilier avec la liberté ? a) La liberté demeure faire ce que l'on veut.

Pour que le devoir envers autrui ne soit pas une limite à ma liberté, il suffit que je veuille ce que je. »

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