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Module psycho

Publié le 16/11/2018

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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE -------------------DIRECTION DE LA PEDAGOGIE ET DE LA FORMATION CONTINUE --------------------SOUS-DIRECTEUR DE LA PEDAGOGIE ET DE LA FORMATION CONTINUE ----------------------COORDINATION NATIONALE DE PSYCHOPEDAGOGIE REPUBLIQUE DE CÔTED’IVOIRE Union –Discipline – Travail FORMATION DES ENSEIGNANTS DU PRIVE MODULE DE PSYCHOPEDAGOGIE 1 FORMATION DES ENSEIGNANTS DU PRIVE (DEEP) LEÇONS I Les caractéristiques du développement psychologique de l’enfant SEANCES D’APPRENTISSAGE S1-Le développement psychologique de l’enfant au plan psychomoteur S2- Le développement psychologique de l’enfant au plan socio-affectif S3- Le développement psychologique de l’enfant au plan cognitif S4- l’attention et la motivation. S1- les instruments juridiques liés aux besoins de l’enfant S2-Les droits et les besoins fondamentaux de II- Les droits de l’enfant et les l’enfant. alternatives aux punitions physiques et S3-L’impact des punitions physiques et humiliantes humiliantes sur l’enfant S4-Les alternatives aux punitions physiques et humiliantes faites à l’enfant III- planification de l’enseignement S1:- Planification de l’enseignement DUREE 2H 2H 2H 2H 2H 2H 2H -Préparation d’une classe S1 : les méthodes d’enseignement : les méthodes nouvelles ou actives et les méthodes IV-les théories du processus enseignement/apprentissage/Evaluation traditionnelles ou passives S2. les techniques et procédés d’enseignement 2 2H _ LECON I :LES CARACTERISTIQUES DU DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT PREAMBULE A - SIGNIFICATION DE L’ENFANCE ET DE L’ENFANT Tout homme et toute femme, quel que soit la profession qu’il exerce, a besoin d’y utiliser outre des connaissances techniques, les ressources d’une certaine psychologie. Psychologie, au sens populaire du terme, qui consiste en une sorte de flair liée à la connaissance des personnes avec qui son métier le met en relation : ses clients pour le vendeur, ses malades pour le médecin. Cette psychologie est nécessaire à l’instituteur dans ses rapports avec les supérieurs hiérarchiques, les familles, les collègues et plus encore avec les élèves. I – DEFINITION Un enfant est un être humain de sexe masculin ou féminin qui se trouve dans la période comprise entre la naissance et la puberté. Elle constitue l’étape la plus importante de la vie humaine car c’est au cours de cette période que se forge la personnalité de l’individu. II – CONNAISSANCE DE L’ENFANT EN GENERAL A. Diverses opinions de l’enfant avant le XVIIIe siècle Avant le XVIIIe siècle, la psychologie n’existait pas. Autrefois, on croyait que l’enfant naissait semblable à l’adulte, avec des facultés toutes prêtes. C’est pourquoi, l’enfant d’autrefois était traité à peu près comme un adulte ; il était un adulte en miniature. Cette conception de l’enfant aura des conséquences tant au plan social qu’au plan pédagogique. B. L’enfant dans la psychologie moderne Au 18è siècle, l’idée se répand grâce à Locke (1632-1704) et Condillac (1713-1778) que la raison ne se forme que peu à peu, que les facultés en général sont le résultat d’une évolution, d’une maturation. L’enfant n’est donc pas « un adulte en miniature mais un homme en devenir » Que retenir de l’enfant aujourd’hui ? -L’enfant n’est pas un adulte en miniature. C’est un homme en devenir qui croît selon des lois qui lui sont propres. Il a sa personnalité, ses goûts, ses besoins, ses intérêts qui lui sont propres. L’enfant a une nature individuelle. On le compare souvent à un tendre rameau qu’on peut plier dans tous les sens car l’hérédité, l’influence familiale, l’action du milieu, entraîne chez les enfants des différences parfois sensibles. Conséquences ? Au niveau social Des lois protègent les droits de l’enfant dans plusieurs domaines : la protection familiale, le travail, le mariage… ? Sur le plan pédagogique Le développement de l’enfant a donné lieu à une série de méthodes en matière d’éducation. -La pédagogie fonctionnelle ou attrayante de Claparède axée sur le besoin et le jeu de l’enfant pour captiver l’enfant et susciter le désir d’acquérir -La pédagogie des intérêts de John Dewey -L’école sur mesure d’Ovide Decroly -La pédagogie de Freinet 3 III – CARACTERISTIQUES DE L’ENFANCE On partage cette étape de la vie en quatre grandes périodes successives : La phase infantile ou parasitaire (0 à 1 an) La phase de la première enfance (1 à 3 ans) La phase de la deuxième enfance (3 à 6 ans) La phase de la troisième enfance (6 à 12 ans) N.B : L’enfance finit à la puberté 11-14 ans pour les filles et 12-16 ans pour les garçons. * La deuxième enfance ou âge préscolaire : 3 à 6 ans Cette période commence par une crise d’opposition à l’entourage par laquelle s’affirme de façon négative le sentiment du moi : c’est l’égocentrisme c’est-à-dire l’incapacité de se placer au point de vie d’autrui. C’est aussi l’âge par excellence du jeu. Implication pédagogique C’est la raison pour laquelle l’éducation à l’école maternelle est axée sur l’éducation sensorielle et motrice, employant des techniques de jeux et mettant en œuvre les pouvoirs personnels de chaque enfant. * La troisième enfance ou âge scolaire : 6 à 12 ans Elle coïncide avec l’âge scolaire proprement dit. Elle est marquée par un retour de la subjectivité vers l’objectivité. L’enfant a le goût de construire, d’assembler, de faire fonctionner les mécanismes et aussi de collectionner des objets. Implication pédagogique Ce sont ces raisons qui amènent les pédagogues à exercer leurs enseignements sur les manipulations et la fabrication d’objets ; le travail manuel, la vie par petites communautés au sein de la nature. Conclusion La signification de l’enfant et de l’enfance est importante pour comprendre directement celui-ci, les processus pathologiques, pour comprendre aussi les adultes et enfin pour déterminer les valeurs et les normes des interventions des Educateurs. Ne dit-on pas que « bien dominer ses connaissances techniques et bien posséder ses méthodes n’est pas tout, qu’il faut tout autant bien être au fait de la nature et des exigences propres aux esprits à qui l’on s’adresse ? » 4 SEANCE 1 : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT AU PLAN PSYCHOMOTEUR Introduction « Commencez par connaître vos enfants car très assurément vous ne les connaissez pas ». Cette pensée de J.J Rousseau marque une nette rupture entre la conception ancienne de l’éducation qui met l’accent sur les contenus à enseigner et la nouvelle conception qui privilégie l’adaptation des contenus et des méthodes au niveau psychologique de l’enfant. En effet, pendant l’enfance, l’on subit des transformations psychologiques qui s’effectuent à la fois sur le plan physique (croissance), affectif, cognitif (intellectuel) et social. C’est une longue période dont tout être humain a besoin pour comprendre et assimiler les structures culturelles complexes auxquelles il devra s’adapter. Compte tenu des nombreuses transformations subies par les enfants pendant chaque stade, le maître devra mettre en place des stratégies et conduites à tenir en vue de leur éducation pleine et efficace. Pour y parvenir, nous devons connaître parfaitement l’enfant en l’appréhendant au plan psychomoteur, intellectuel et socio affectif. LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT SUR LE PLAN PSYCHOMOTEUR Qu’est-ce que le domaine psychomoteur ? Le domaine psychomoteur englobe les changements physiques et physiologiques ainsi que les compétences rattachées à la manipulation d’objets, à la dextérité, au mouvement humain observable. C’est la coordination entre la pensée et le geste qui justifie la psychomotricité. Exemple : succion du pouce à la naissance De 10 à 12 ans, l’enfant acquiert en général de la force et de la résistance. Le développement moteur et physique se fait au cours de l’enfance. Le développement physique et moteur se fait au cours de l’enfance. C’est pourquoi il est nécessaire de bien nourrir l’enfant, le soigner et lui permettre de jouer 5 Développement Psychomoteur : tableau récapitulatif ETAPES DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR IMPLICATIONS PEDAGOGIQUES 1er trimestre Bébé a des mouvements incoordonnés, il est sensible au toucher et aime la chaleur. Il réagit à la lumière et au bruit. A deux mois, il suit des yeux un objet qui se déplace. 2ème trimestre Ses mouvements se coordonnent et à 4 mois, il peut maintenir sa tête droite. Vers 5 mois, il connaît un objet et le porte à sa bouche. Première enfance (0 à 3 ans) Deuxième enfance (3 à 6 ans) Troisième enfance (6 à 8 ans) De 6 mois à 1 an A 6 mois, il se tient assis, il se déplace à 4 pattes (début de la prise de conscience de l’espace). Il peut s’il veut saisir, manipuler un objet. De 1 à 2 ans Il marche et a conscience de l’espace, de son corps, devient plus habile dans ses C’est le début de l’école mouvements et imite quelques adultes. maternelle. Le maître a l’obligation de partir du jeu pour toutes activités d’apprentissage. 3 ans Il continue de prendre conscience de son corps et de l’espace, identifie parfaitement les objets et êtres qui lui sont familiers. - Accomplit de grands progrès du point de - Le maître doit permettre à vue de son activité physique. l’enfant de manipuler, de jouer car - Conduit librement ses mouvements le jeu reste à la base de tous les - c’est la période des activités physiques très apprentissages. Il doit les varier. intenses. Le maître doit aussi mettre l’accent - Il acquiert la maîtrise de ses mouvements sur les maths, le langage, les et de son corps A.E.C, disciplines qui favorisent la - Son attention devient stable latéralisation. La latéralisation sert - Il devient très vulnérable : c’est l’âge des elle-même à la lecture. Ex : elle maladies infantiles permet de faire la différence entre - Il reste prisonnier de sa perception les lettres p, q et b ; d - Son habileté manuelle se développe - Proposer aux enfants des activités dans un endroit bien délimité en un temps bien déterminé - Possède une silhouette grêle avec une - Mettre l’accent sur les APE démarche indécise (physique encore trop basées sur les besoins de jouer, la fragile) capacité de l’enfant à faire ses - Tantôt passif et lent, tantôt vif et brusque exercices avec plaisir - Latéralisation imparfaite et perception - Etre particulièrement attentif au syncrétique développement physique de - Instabilité dans le jeu l’enfant du CP (6 à 8 ans), veiller à 6 ce qu’il se tienne droit, alterner les activités et les temps de détente ou de repos et multiplier les exercices psychomoteurs - Entraîner les enfants à observer - Au CP, l’accent est mis sur les séances de jeu et de petits matériels 8 à 10 ans 10 à 12 ans - Gestes de plus en plus sûrs et ordonnés - S’oriente aisément (spatialisation et latéralisation progressent) - Prend conscience de la conservation des quantités - Aime les jeux mettant en œuvre son adresse et son habileté - Sa croissance est plus lente et régulière - Désigne correctement la main droite, la jambe gauche d’une personne placée en face de lui. - A 10 ans, l’enfant a une passion pour les jeux de plein air exigeant une dépense musculaire accrue mais n’est pas exagérément actif. - Acquisition d’un sens plus dynamique du temps et de l’espace. - A 11 ans, il a une activité motrice accrue - A 12 ans, il est capable d’organiser son énergie et à cet âge, les enfants ont un enthousiasme pour les sports 7 - Fait faire par les enfants des exercices psychomoteurs plus complexes - Les exercices écrits seront courts avec les activités manuelles plus importantes. - Amorcer une observation plus objective et entraîner l’enfant à découvrir. - Le maître doit mener les activités sur un espace délimité et selon un temps bien précis. - Il devra prendre en compte l’importance de l’animation sportive. SEANCE 2 -LE DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT AU PLAN SOCIO-AFFECTIF Selon FREUD SIGMUND INTRODUCTION La psychologie contemporaine porte une attention toute particulière aux problèmes de l’affectivité ; elle insiste notamment sur l’intensité de la vie affective chez le tout jeune enfant et sur les répercussions ultérieures des tous premiers conflits. Ainsi Sigmund Freud* (1856-1939), père fondateur de la psychanalyse a décrit le développement socio affectif de l’enfant à travers la « sexualité ». L'idée centrale qu'il évoque c'est qu'il existe des zones érogènes (des parties du corps susceptibles de procurer du plaisir) prépondérantes selon les âges traduisant des besoins affectifs. Pour lui les expériences durant ces stades sont à l’origine des traits de personnalité qui caractérisent les individus à l’âge adulte. I-DEFINITION DES CONCEPTS 1. L’affectivité L’affectivité est la faculté d’avoir des sentiments, des émotions : plaisir ou déplaisir, joie ou tristesse, haine ou amour… Plus on est jeune, plus l’affectivité est fugace. N’ayant pas de racine l’affectivité de l’enfant va et vient. Exemple : le bébé passe sans transition des pleurs au rire 2. La sociabilité La sociabilité est la capacité psychologique qui permet de vivre avec les autres. En effet à partir de 6 ans, l’enfant présente des comportements socialisés : respect des autres, conscience de leurs qualités, collaboration, préoccupation d’autrui, responsabilité à son égard. 3. Le développement socio affectif C’est la relation qui existe entre l'affectivité et milieu ambiant (milieu de vie l'enfant). C’est aussi l'ensemble des influences culturelles et sociales qui agissent sur nos états affectifs. En claire c’est l’évolution, la modification des sentiments liée au milieu social de l’individu. Il décrit la sexualité de l’enfant en quatre stades et une phase de latence qui sont : ? Le Stade oral (de 0 à 1 an) : A ce stade de son évolution, l’enfant a tendance à tout porter à sa bouche. C’est sa façon d’être en rapport avec le monde. ? Le stade anal (de 1 à 3 ans) : Dans cette phase l'enfant retire un intense plaisir à déféquer, à uriner ou au contraire à retenir ses selles. La rétention constitue pour Freud la première opposition de l'enfant : son premier « NON ». ? Le stade phallique (de 3 à 6 ans) : Ici, l'enfant découvre son sexe comme objet de satisfaction. C'est le début de la curiosité sexuelle. Il cherche à découvrir le sexe des membres de son entourage : le voyeurisme. C’est au stade phallique que se développent tous les complexes : Complexe de castration, Complexe d'œdipe, Complexe de Caïn… A ce stade de son évolution, l’enfant a tendance à tout porter à sa bouche. C’est sa façon d’être en rapport avec le monde. 8 1.Le stade oral (0-1 an) La zone érogène : la zone bucco labiale (la bouche, la langue, les lèvres). Les activités libidinales : La succion et la morsure. A ce stade, les bébés ne sont que « bouche » ; ils obtiennent la plupart de leur satisfaction de la succion des mamelons, des biberons des doigts et tout ce qui peut entrer dans la bouche. Ce stade comprend deux sous stades : 2.le stade anal (1-3 ans) A ce stade l’importance est donnée à la zone anale. La zone érogène dominante est la muqueuse ano-rectale, les activités libidinales étant la défécation et urination. Expulser ses excréments à heure fixe ou au contraire les retenir constitue pour l’enfant la première opposition. Il affirme ainsi son moi par opposition. (Il retient ses selles pour frustrer ses parents ou il les expulse pour leur faire plaisir). Au stade anal se rapporte la formation des caractères consciencieux, sobre régulier chez ceux qui ont trouvé du plaisir à se conformer aux exigences qu’on leur demandait. Chez les autres on trouvera des obstinés des boudeurs les entêtés, les possessifs, les avares. Implications pédagogiques ? Amener l’enfant à se socialiser ? Favoriser le travail de groupe ? Eduquer l’enfant à l’hygiène et à la propreté. 3. Le stade phallique (3-5 ans) La zone érogène est la zone génitale (le gland et le clitoris) avec pour activités libidinales la masturbation, l’exhibitionnisme et le voyeurisme. Alors qu’aux stades précédents les enfants tous sexes confondus étaient attachés à leurs mères, au stade phallique le lien se relâche. Le garçon de 3 à 6 ans prodigue de l’amour et de l’affection à sa mère rivalisant ainsi avec son père. C’est le complexe d’œdipe. Inconsciemment le petit garçon souhaite prendre la place de son père et la petite fille la place de sa mère. Cependant la peur de la castration pousse le petit garçon à réprimer ce désir pour sa mère et à commencer à s’identifier au père. Ici l’enfant découvre son sexe comme un objet de satisfaction. Cet intérêt nouveau va l’orienter vers la différenciation des sexes. C’est le début de la curiosité sexuelle. Cette curiosité de l’enfant se tourne vers ses frères, ses sœurs et ses parents qu’il veut voir nus ou en train d’uriner. L’enfant entre en relation avec tous les membres de son milieu ; il s’affirme donc par rapport à ce milieu. C’est le stade de tous les complexes. Implications pédagogiques Le maître doit : ? sensibiliser l’enfant au savoir être. ? lui apprendre les interdits moraux de la société. ? Respecter la personnalité de l’enfant (le comprendre, ne pas le frustrer, le chasser. ? être un modèle pour l’enfant. ? favoriser le travail de groupe pour désagréger les complexes. 9 4. La phase de latence (6-11 ans) C’est une période pendant laquelle l’intérêt pour la sexualité se met en veilleuse. On constate donc la diminution de « l’activité sexuelle ». La tendresse prévaut sur les désirs sexuels car l’enfant cherche à se socialiser. Il va plutôt orienter ses intérêts vers d’autres directions c'est-à-dire les objets et les hommes. Ceci va favoriser aussi bien sa socialisation que l’acquisition de nouvelles connaissances. La pudeur et le dégoût, les aspirations morales et éthiques font leur apparition. L’enfant se gêne soudainement devant la nudité ; il acquiert la conduite sociale qui consiste à ne plus s’exposer lorsqu’il urine ou défèque. Implications pédagogiques Le maître doit : ? entourer l’enfant de tous les soins affectifs ? amener l’enfant à se sentir protéger et en sécurité à l’école ? favoriser les jeux collectifs. 5. Le stade génital (12-18 ans) A ce stade, la zone érogène est la zone génitale et comme activités libidinales, nous avons la masturbation culpabilisée et angoissante puis la relation sexuelle. Ce stade consacre la maturité sexuelle et physique. Il est également celui de la révolte contre les parents car l’enfant à cette période est à la recherche de l’autonomie, de l’indépendance. Implications pédagogiques Le maître doit : ? Eviter d’interpréter les comportements des enfants à partir des lois adultes. ? Donner à l’enfant une éducation familiale (éducation sexuelle) ? Veiller au respect du code de bonne conduite et aux interdits moraux CONCLUSION Pour mieux comprendre les crises qui surviennent à l’âge adulte et surtout pour pouvoir y faire face, la connaissance du développement socio affectif de l’enfant et de l’adolescent reste notre principale voie de recours. C’est donc à juste titre qu’il est d’une impérieuse nécessité pour tout enseignant d’en tenir compte dans sa relation avec ses élèves. Ainsi il évitera les frustrations et les brimades qui pourraient être génératrices d’échec scolaire et même avoir un impact sur leur vie futur. 10 SEANCE 3 : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT AU PLAN COGNITIF OU INTELLECTUEL Développement cognitif ou développement intellectuel Les travaux de Jean PIAGET (1896- 1980) mettent en évidence le développement psychologique en rapport avec les besoins cognitifs de l’enfant. Il énonce quatre stades : ? le stade sensori-moteur (0-2 ans) : l’enfant communique avec son entourage par ses sens et sa motricité ; ? le stade préopératoire (3-6 ans) : l’enfant acquiert la fonction du langage ; ? le stade opératoire concret (7-11 ans) : l’enfant raisonne à partir du concret ; ? le stade opératoire formel (12 ans et plus) : l’enfant est capable d’émettre des hypothèses et de tirer des conclusions. Il raisonne à partir de l’abstrait. Les travaux de Jean PIAGET montrent que l’intelligence de l’enfant se construit progressivement, lorsqu’il est en interaction avec son milieu. L’enfant a un besoin de stimuli et un besoin d’agir. Ces besoins sont liés à son droit à la participation et au développement. L’adulte doit donc proposer à l’enfant des activités qui lui permettent d’exprimer son potentiel : savoir, savoir-faire et savoir -être. Implication pédagogique : adapter les activités d’apprentissage à l’âge mental des enfants. NOTA BENE 1. Rupture avec le modèle piagétien L’analyse piagétienne d’un développement linéaire, cumulatif et hiérarchique est dépassée. - Raison 1: il existe chez le bébé des capacités cognitives complexes non réductibles à un fonctionnement strictement sensori-moteur. - Raison 2: le développement est jalonné d’erreurs de logique,…non prédits par Piaget. Les neurosciences cognitives fonctions essentielles dites fonctions exécutives qui déterminent la facilité d’apprentissage. Ce sont la mémoire de travail, l’inhibition et la flexibilité cognitive. -la mémoire de travail(MT) sert à traiter et maintenir des informations durant un laps, de temps. La MT repose sur l’attention. - l’inhibition réfère la capacité à bloquer ou supprimer les processus, les informations ou les réponses non pertinences en vue de l’atteinte d’un but donner. - la flexibilité cognitive est une conduite adaptative qui permet de faire face aux situations nouvelles 11 SEANCE 4 : L’ATTENTION ET LA MOTIVATION. 1- L’ATTENTION INTRODUCTION L’attention est un facteur indispensable dans le processus d’apprentissage et même dans la vie d’un être humain. Les psychologues diront à cet effet qu’un enfant attentif est un enfant sauvé. Cependant, nous rencontrons dans nos classes des enfants distraits, inattentifs qui n’arrivent pas à s’intéresser aux activités scolaires. L’attention de l’enfant nécessite donc un intérêt particulier pour l’amélioration de son rendement scolaire. ...

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