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Montesquieu

Publié le 22/10/2009

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montesquieu

Un précurseur du libéralisme. Charles-Louis de Secondât, baron de La Brède et de Montesquieu, appartient à une famille de magistrats. Après de solides études à Juilly chez les oratoriens et huit ans de droit à Bordeaux et à Paris, il est avocat puis conseiller. Héritant de son oncle, il devient président à mortier au parlement de Bordeaux. En 1721, ses Lettres persanes, satire spirituelle et mordante de la société et du gouvernement à la fin du règne de Louis XIV, sont un succès immédiat. Montesquieu, auteur reconnu et célébré, séjourne souvent à Paris entre 1722 et 1725. Il est membre du club de l'Entresol qui réunit, entre autres, Fontenelle, le président Hénault, l'abbé Du Bos, et fréquente les salons de Mmes de Tencin, de Lambert, du Deffand. En 1726, il vend sa charge, afferme ses terres et parfait sa formation intellectuelle par des voyages en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Angleterre. Elu à l'Académie en 1728, la quarantaine venue, il se retire dans son château de La Brède, à 17 km de Bordeaux. Il y partage son temps entre ses activités de gentilhomme-vigneron et d'écrivain. En 1734, les Considérations sur la cause de la grandeur et de la décadence des Romains est un ouvrage d'historien déjà moderne par sa méthode d'investigation rationnelle. Mais l'œuvre maîtresse de Montesquieu, à laquelle il travaille pendant quinze ans, est L'Esprit des lois. Edité à Genève en 1748, le livre est mis à l'index en 1751. Quatre ans plus tard, Montesquieu meurt à Paris, «en philosophe«, précise Voltaire.

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« La politique de Montesquieu, exposée dans l'Esprit des Lois (1748), apparaît essentiellement rationaliste.

Elle se caractérise par la recherche d'un justeéquilibre entre l'autorité du pouvoir et la liberté du citoyen.

Pour que nul nepuisse abuser de l'autorité « il faut que par la disposition des choses lepouvoir arrête le pouvoir ».

D'où la séparation du pouvoir législatif, dupouvoir exécutif, du pouvoir judiciaire. Mais surtout Montesquieu a une conception rationaliste des lois qui nerésultent pas des caprices arbitraires du souverain mais sont « des rapportsnécessaires qui dérivent de la nature des choses ».

C'est ainsi que chaqueforme de gouvernement détermine nécessairement tel ou tel type de loi,telle ou telle psychologie chez les citoyens : la démocratie de la cité antiquen'est viable que par la « vertu » c'est-à-dire l'esprit civique de la population. La monarchie traditionnelle repose sur un système hiérarchique des suzerainset de vassaux qui ne peut fonctionner qu'à partir d'une morale de l'honneuralors que le despotisme ne subsiste qu'en maintenant partout le ressort de lacrainte.

Ne voit-on pas qu'en Angleterre la liberté politique entraîne l'existence de lois particulières qu'on ne trouve pas sous d'autres régimes ?Les lois obéissent à un déterminisme rationnel.

Comme le dit fort bien Bréhier« la variable est ici la forme de gouvernement dont les législations politique,civile, et autres sont les fonctions ». Cependant les « rapports nécessaires » dont parle Montesquieu sontbeaucoup moins l'expression d'un déterminisme sociologique de typematérialiste que l'affirmation d'une liaison idéale, harmonique entre certainstypes de gouvernements et certaines lois possibles, les meilleures dans telou tel gouvernement, qu'il appartient au législateur de découvrir etd'appliquer.

Par exemple, Montesquieu n'a jamais dit que le climat provoquaitnécessairement telles ou telles institutions.

Seuls les mauvais législateursfavorisent les vices du climat.

Il faut trouver dans chaque climat, danschaque forme de gouvernement, dans chaque circonstance où l'on est placéquelles sont les lois les mieux adaptées, celles qui réaliseront dans lasituation considérée l'ensemble le plus juste, le plus harmonieux.

Le « droitnaturel », la justice idéale préexistent aux lois écrites puisqu'ils leur serventde guide.

« La vraie loi de l'humanité est la raison humaine en tant qu'ellegouverne tous les peuples de la terre ; dire qu'il n'y a rien de juste nid'injuste que ce qu'ordonnent ou défendent les lois positives, c'est direqu'avant qu'on eût tracé des cercles tous les rayons n'étaient pas égaux ».. »

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