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Nature de la croyance

Publié le 11/05/2012

Extrait du document

La psychologie du comportement définit comme croyance implicite les réactions aux situations perçues et reconnues. Une représentation entratne la croyance en tant qu'elle détermine des réactions affectives ou motrices. - Mais il y a là un usage abusif du terme de croyance. Les réactions dont on parle ne sont que des réflexes et non des attitudes de l'esprit: elles relèvent si peu de la croyance qu'elles peuvent se produire dans une situation où le jugement est en contradiction avec elles : tel l'homme qui subit les réactions de la peur dans un moment où sa raison lui dit clairement qu'il n'y a nul danger. Inversement, il y a nombre de croyances qui n'entraînent pas de l'éactions: beaucoup ont des croyances religieuses sans aucune vie religieuse ; l'homme courageux peut, en croyant au danger, n'avoir pas de réactions de peur....

« CROYANCE ET CERTITUDE 531 à lui-même son assentiment), mais uniquement par le fait de la contestation, de l'hésitation ou du doute d'autrui.

b) Le jugement de croyance.

Dans tous les cas où il n'y a pas science proprement dite, l'assentiment exprimé par le" je crois» est une attitude active de l'esprit se formulant à lui-même l'adhésion donnée à un énoncé, où manque l'un ou l'autre des éléments requis pour qu'il y ait savoir scientifique, c'est-à-dire soit, subjectivement, la certitude parfaite, excluant le risque d'erreur, soit, objectivement, l'évidence susceptible de s'imposer à tous les esprits.

De ce point de vue, l'assentiment marque et exprime un choix entre l'affirmation et la négation possibles, ou entre plusieurs énoncés possibles.

La première catégorie (assertions impliquant formellement le risque d'erreur) est constituée par tous les énoncés que l'on désigne sous le nom d'opinions.

La seconde catégorie (assertions non susceptibles d'évidence immédiate s'imposant à tous les esprits) sè compose de tous les énoncés relatifs à des faits ou réalités d'ordre non sensible: hypothèses scientifiques, énoncés historiques, métaphysiques, moraux et religieux (croyances raisonnées).

463 3.

Croyance et certitude.

- On voit désormais que, dans son sens le plus strict, la croyance implique la possibilité de douter, soit subjectivement, dans l'esprit qui assentit (opinion), soit objectivement, par le fait des objets trop complexes ou trop éloignés du sensible pour contraindre par eux-mêmes et immé­ diatement l'assentiment de tous (croyances raisonnées).

.

De là résulte la différence essentielle qu'il faut faire entre les croyances-opinions et les croyances raisonnées, au point de "ue de la certitude.

L'opinion comporte par elle-même le risque d'er-· reur, en temps qu'insuffisamment fondée du point de vue expé­ rimental ou rationnel et ce risque est nécessairement reconnu par celui qui opine.

-La croyance raisonnée, au contraire, peut admettre les formes les plus parfaites de la certitude, excluant chez qui l'énonce tout risque d'erreur.

Les certitudes métaphy­ siques, morales, religieuses, ne sont en rien inférieures, pour les esprits informés et droits, aux certitudes expérimentales.

Elles leur sont souvent supérieures (1, 26-28).

Si, néanmoins, elles sont placées communément dans la catégorie de la croyance, c'est uniquement en raison du fait que leurs énoncés, complexes, portant sur des réalités non sensibles et exigeant parfois de délicates démonstrations, ou bien sont susceptibles d'être contestés par autrui, faute de l'information et de la rigueur. »

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