NATURE PSYCHOLOGIQUE DE L'IDÉE
Publié le 12/05/2012
Extrait du document
b) L'idée rationnelle. L'idée rationnelle ou idée proprement dite, signifie en droit la pure essence des choses, ce que celles-ci sont en elles-mêmes et par conséquent ce qu'elles sont pour toute pensée " impersonnelle ". Telles sont les idées scientifiques. Réduites, dans la mesure où elles sont exactes, à l'expression des propriétés essentielles des choses, délestées de tous les éléments accidentels et affectifs qui font corps avec les idées empiriques, elles transcendent en principe l'espace et le temps et composent le savoir sous sa forme la plus objective. Elles permettent ainsi, par le fait de leur précision et de leur fixité, un dialogue exempt de quiproquos et de malentendus...
«
r i
1~
PROBLÈME llK L'IDÉE INlliVIIlUKLLE 477
rationnelles évoluent, elles aussi, c'est dans le sens de la pré
cision formelle, de l'objectivité et de l'universalité.
Ces observations valent surtout des notwns philosophiques, les plus abstraites de toutes et visant, par définition, il signifier les
essences des choses.
Les sciences de la nature, plus elles deviennent
concrètes,
en passant de la mécanique à la physique et à la chimie,
de la biologie et la psychologie à la sociologie (1, 127), plus aussi
doivent-elles sacrifier à l'empirisme et user de concepts aux sens
moins rigidement définis et, par le jeu des nouvelles découvertes,
admettre dans leurs notions une plus grande variabilité.
412 2.
Idées individuelles et idées générales.
a) Principe de la distinction.
Nous savons par la Logique
(1, 51) que l'idée individuelle ou singulière est.celle qui ne s'ap
plique
qu'à un seul individu, tandis que l'idée générale convient
à tous les individus d'une espèce ou d'une classe données.
Nous
usons évidemment de ces deux types d'idées, car
nous pensons
tantôt
des individus, ou des choses individuées (Pierre, Paul,
Jean ; mon chien, ce livre-ci, ma maison, ma rue), tantôt des
genres et des espèces (l'homme, le chien, le livre, la maison, la
rue).
Toutefois, la distinction des idées individuelles
et générales
est plutôt relative au terme des idées (c'est-à-dire à l'objet
signifié par l'idée) qu'à l'idée elle-même et l'on peut se demander
si nous avons réellement des idées qui soient, comme telles
et
par elles-mêmes, c'est-à-dire par leur.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L idée de Nature.
- « L'idée de chacune des façons dont le corps humain est affecté par les corps extérieurs doit envelopper à la fois la nature du corps humain et la nature du corps extérieur. » Spinoza, Éthique, 1677 (posthume). Commentez.
- « L'idée de cause et d'effet est dérivée de l'expérience qui, nous présentant certains objets constamment unis, produit en nous une telle habitude de les envisager dans cette relation, que nous ne pouvons plus sans nous faire sensiblement violence les envisager dans une autre. » Hume, Traité de la nature humaine, 1740. Commentez. ?
- Dans son essai Croissance zéro, Alfred Sauvy écrit, à propos de la fascination qu'exerce sur l'homme l'idée du retour à la nature : « ... L'idée séduisante de retour à l'état naturel, à une vie végétale, ne dure guère qu'un été et d'une façon très relative. Virgile s'extasiait devant les gémissements des boeufs, mais avait des esclaves pour traire ses vaches. Rousseau fut fort aise de trouver une assistance publique pour élever ses enfants. Quant à Diogene, il devait bien produire quel
- En quoi l'idée de nature humaine est-elle un concept régulateur ?