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Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour autrui ?

Publié le 01/12/2005

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  • THÈMES DE RÉFLEXION
Remarquer que peu importe, pour traiter le sujet, de croire ou de noter qu'il arrive qu' « on désire ce qui a du prix pour autrui «. Le problème est de savoir si « on ne désire que ce qui a du prix pour autrui. «
Que désire-t-on ? Qui (ou quoi) désire en nous ?
Selon Hegel, la véritable finalité du désir n'est pas tel ou tel objet sensible mais l'unité de la subjectivité avec elle-même, unité que la conscience cherche à travers la reconnaissance d'un autre désir.
Selon la psychanalyse freudienne, le désir n'est pas fondamentalement désir d'objet : il est des désirs sans objets. Ce qui est vécu comme « manque « par le sujet et qui fait naître une demande fixée sur un objet déterminé trouve sa référence « en réalité « dans le champ des fantasmes inconscients qui renvoient à l'histoire du sujet. Comme le notent Auroux et Weil dans leur Nouveau vocabulaire des études philosophiques (Hachette) à l'article désir : « Pour Freud, le désir inconscient est lié à la satisfaction hallucinatoire qui suppose la réactivation de schèmes perceptifs, associés à la situation favorable antérieure (enfance). Lacan considère ce mode hallucinatoire de satisfaction comme étant la seule réalité du désir. «
On peut observer, selon Lebovici et Diatkine, chez l'enfant psychotique ou pré-psychotique, de vrais fantasmes de désir où il y a perte des limites conscient-inconscient, Ça-Moi-réalité...
  • Introduction (remarques succinctes)
Signification générale du désir : objet de multiples approches, car semble mettre en jeu la réalité même de l'être humain.
Ambivalence du terme : à la fois conscience d'un manque et tendance permanente de l'être en quête de sa propre affirmation.
Au-delà des jugements de valeur (éthique traditionnelle) : nécessité de cerner l'objet même du désir et son fonctionnement réel.
Dimension sociale de toute existence humaine : si le désir implique l'autre dès les premières expériences relationnelles, son sens peut-il se réduire à une telle détermination ?
• Signification générale du désir : objet de multiples approches, car semble mettre en jeu la réalité même de l'être humain. • Ambivalence du terme : à la fois conscience d'un manque et tendance permanente de l'être en quête de sa propre affirmation. • Au-delà des jugements de valeur (éthique traditionnelle) : nécessité de cerner l'objet même du désir et son fonctionnement réel. • Dimension sociale de toute existence humaine : si le désir implique l'autre dès les premières expériences relationnelles, son sens peut-il se réduire à une telle détermination ? • Présentation du libellé du sujet : «Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour autrui ? «
 

« l'opposition entre nature et culture.

Parce qu'il est capable de progresser, de s'améliorer lui-même, et passeulement de comprendre des choses nouvelles, l'homme est de loin supérieur à l'animal.

Mais encore luifaut-il savoir utiliser ce don : la guerre comme la médecine sont des fruits de cette perfectibilité. La reconnaissance mutuelle • Le moment de la naissance de la conscience de soi est celui du passage du besoin au désir (thèmedéveloppé par Hegel dans La phénoménologie de l'esprit). Hegel: La quête de la reconnaissance d'autrui ou la lutte pour la reconnaissance Pour toute conscience de soi, il y a une autre conscience desoi ; autrement dit, chaque conscience ne peut avoirl'intuition de soi que dans une autre conscience.

Chacun nepeut se saisir comme conscience que dans la conscience del'autre où il se reconnaît d'abord comme identique.

Mon Je estle même que le Je de l'autre.

Mais l'un n'est pas l'autre :chacun est l'un pour l'autre une présence concrète etobjective, et chacun exige de l'autre d'être reconnu commeconscience de soi, c'est-à-dire comme conscience autonomeet libre.

La conscience ne peut être qu'à la condition d'êtrereconnue, mais cette reconnaissance doit être celle de mapropre liberté, de mon autonomie, une reconnaissance de moien tant que sujet.

Je ne suis pas une simple présenceconcrète, je suis plus que cela.

Afin d'être reconnue commeconscience libre, chaque conscience doit se représenter pourl'autre, comme "libérée de la réalité naturelle présente".Aucune conscience n'est donc immédiatement donnée.

Sansêtre reconnue par une autre conscience, ma conscience n'estrien.

Mais pour être reconnue en son essence, la liberté, elledoit nier son pur être-là immédiat, autrement dit setranscender. La lutte des consciences et le rapport asymétrique de la liberté et de la servitude Le coeur du rapport entre les consciences est le conflit.

Il n'y a pas de coprésence ou decohabitation possible sur un mode égal, il y a toujours - du moins potentiellement - un rapport demaîtrise et de servitude.

Chaque conscience cherche à se manifester face à une autre conscience,comme un être-pour-soi absolu, c'est-à-dire un être absolument libre, qui préfère la liberté à la vienaturelle présente et donnée.

La conscience serve, inversement, est la conscience qui préfère la vieà la liberté, et qui renonce par conséquent à s'abstraire, pour la dépasser, de la réalité sensible.Tout rapport entre les consciences est par conséquent asymétrique : dans un rapport vivant entredeux consciences, il y en a toujours une qui préfère la liberté, et nie pour cela ce qui est; et l'autrequi préfère s'en tenir à la réalité présente qui lui semble essentielle.

La conscience maître choisit laliberté au péril de sa vie même, et se fait reconnaître comme tellepar l'autre conscience, en usant si besoin est de la force et de la violence, tandis que la conscienceserve est la première qui renonce à la lutte, préférant conserver son existence au prix de sa liberté,de son autonomie et de sa volonté.

Plutôt servir que mourir, pense le serviteur ; plutôt mourir queperdre ma liberté face à l'autre, proclame le maître. La liberté en question dans le rapport des consciences Il faut observer que la liberté du maître est négative, puisqu'elle consiste simplement dans unmouvement de négation de la réalité présente.

Elle tire son héroïsme et son courage de l'absence decrainte de la mort.

Elle se prouve par la force de négation.

Pourtant, la liberté au sens positif seraitcelle d'une égalité à soi dans l'altérité, une identité de son soi reconnu dans un autre soi, une libertéprésente dans la réalité même.

Le serviteur n'a pas de soi : son soi est un autre soi, c'est celui dumaître, dans lequel il s'aliène, tout en gardant l'intuition que son soi essentiel est ailleurs, qu'il luiéchappe.

Le maître a l'intuition que le Je du serviteur est supprimé, et que sa propre volontés'incarne et se conserve dans "son" serviteur.

Craignant son maître, celui-ci n'a pas de volontépropre : elle est au service de son maître, par le travail et les services qu'il lui rend.

Mais le travailest précisément ce par quoi le serviteur va s'affranchir de son maître.

Aliéné dans sa volonté et sondésir, il réalise son propre soi par ses oeuvres : il élabore, façonne, transforme la réalité extérieurequi devient son produit, sa chose, son individualité même.

Le serviteur gagne finalement sonindépendance grâce et par devers le maître qui lui a aliéné l'inessentiel (le désir autonome et lavolonté) pour lui laisser l'essentiel : la possibilité de se réaliser par le travail, et de gagner ainsi àl'égard du monde une indépendance et une autonomie que le maître ne connaît pas, puisqu'il dépendpour sa part - sa subsistance, l'organisation de la vie matérielle, la prévision des ressources - du. »

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