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Nietzsche: La méditation a perdu toute sa dignité extérieure

Publié le 27/02/2008

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nietzsche
La méditation a perdu toute sa dignité extérieure ; on a tourné en ridicule le cérémonial et l'attitude solennelle de celui qui réfléchit ; on ne pourrait plus supporter un sage de la vieille école. Nous pensons trop vite, et en pleine marche, en chemin, au milieu d'affaires de toutes sortes, même quand c'est aux choses les plus graves, nous n'avons besoin que de peu de préparation, et même de peu de silence : tout se passe comme si nous avions dans la tête une machine qui tournât incessamment et qui poursuivît son travail jusque dans les pires circonstances. Autrefois, quand quelqu'un voulait se mettre à penser - c'était une chose exceptionnelle ! - on s'en apercevait tout de suite ; on remarquait qu'il voulait devenir plus sage et se préparait à une idée : son visage se composait comme il le fait dans la prière ; l'homme s'arrêtait dans sa marche ; il demeurait même immobile pendant des heures dans la rue, sur une jambe ou sur les deux, quand l'idée « venait ». La chose « valait » alors « cette peine ». Friedrich NIETZSCHE.

Il s'agit de présenter le texte à étudier à partir d'une question examinée pour elle-même, et posée comme objet de réflexion. Tout travail de transposition permettant de faire saisir l'actualité d'un texte par-delà son «appartenance« à une œuvre déterminée sera utile et fécond. Car en philosophie, le texte ne vaut qu'en temps qu'il permet d'éclairer un problème posé pour lui-même, et en quelque façon essentiel pour la pensée. Il ne s'agit pas de dépouiller le texte étudié de sa résonance historique spécifique, mais d'en saisir la partie critique et philosophique en s'élevant à la vérité des problèmes qu'il pose. L'introduction a pour fonction de susciter l'intérêt du lecteur en lui présentant le texte comme une «occasion« de réflexion et d'élucidation raisonnée.  

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