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Notion de la liberté

Publié le 11/05/2012

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Pour avoir une notion exacte de la liberté, il nous suffit de nous référer à notre étude de la volonté, puisque la liberté n'est rien d'autre que la manière dont s'exerce le Clouloir authentique. Or nous avons vu que la volonté était, selon les points de vue, à la fois déterminée et indéterminée, déterminée quant au bien qui est le terme nécessaire de toute activité volontaire, et indéterminée (idéalement du moins) quant aux aspects divers et partiels sous lesquels le hien s'offre à elle. C'est évidemment cette indétermination idéale qui caractérise la liberté morale. Nous n'avons qu'à en préciser la nature.

« -- ----~---~------- ------- -~---------~~------------- ---- ---------- -l NU'l'lUN UE LA Llll.b:R'fÉ 605 1.

Nécessité et détermination.

~ Est déterminé ce qui est explicable, à un titre quelconque, par ses antécédents.

Il y a donc autant de types de détermination qu'il y a de types de caus1ùité (1, 208-209).

De ce point de vue, nous distinguerons : la détermination mécanique, la détermination affective et la détermination rationnelle, selon que la chose ou l'acte ont pour antécédent immédiat soit une force mécanique (comme dans les phénomènes de la nature), soit une puissance affectire (instincts et tendances, obsessions, passions et émotions), soit un jugement de la raison.

D'autre part, la détermination mécanique et la détermination affective sont nécessaires, en ce sens que le conséquent rie peut pas ne pas résulter de l'antécédent ni ne pas être tel que l'im­ plique l'antécédent ( determinatio ad unum).

La détermination rationnelle, au contraire, n'est pas nécessitante; parce qu'elle n'est pas de l'ordrt) de la contrainte : la raison propose, sous la forme d'un jugement pratique, une conduite à laquelle la volonté peut ou non se conformer, c'est-à-dire que le dernier jugenient pratique ~ celui dont l'acte suit - reste toujours au pouvoir de la volonté.

2.

Détermination et liberté.

- S'il est vrai que tout ce qui est est intelligible, et par conséquent déterminé à quelque titre, l'acte libre lui-même devra comporter sa propre détermination.

Or la seule détermination qu'il puisse admettre est -comme l'étude de la volonté l'a montré -la détermination rationnelle, puisque la détermination mécanique (qui ne vaut d'ailleurs que des choses) et la détermination affective (quand elle est laissée à son propre jeu) sont également nécessaires, et par conséquent incompatibles avec la liberté.

Toutefois, rationnellement déterminé (au titre du jugement pratique qui le conditionne), l'acte libre est aussi indéterminé, en tant, d'une part, qu'il procède de la raison, qui est la puis­ sanee de se libérer de toutes les déterminations étrangères à sa propre loi, ~en tant, d'autre part, qu'il résulte d'une volonté douée d'indifférence actire par rapport aux jugements pratiques de la raison.

C'est à elle en effet qu'il revient -parmi les actes possibles que l'intelligence propose eomme bons relativement à telle ou telle fin, -de choisir en dernier ressort le bien à pour­ suivre, comme étant, hic et nunc, le mieux en rapport avec le hien absolu (ou béatitude) qui est le terme nécessaire de son mouvement,-- nt c'est cc qu'on exprime en disant que le dernier jugr~mrmL pratique cs L au pouvoir de la volonté.

Cnttr indéfl•r- .1. »

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