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N'y a t-il de vérités que de la nature ?

Publié le 27/02/2008

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Au contraire, la métaphysique, même dans son échec de fondement de la vérité dans le domaine du supra-sensible, ne révèle-t-elle pas une vérité fondamentale sur la nature de l?homme, et plus précisément sur la nature de la raison humaine ?     Plan   I-                   Il n?y a de vérités que de la nature : le triomphe de la scientificité   ·         Dans la langue courante, on qualifie de vrais aussi bien des énoncés que des choses, des événements, des situations, etc. dans tous les cas, cette idée renvoie à l?idée de concordance, d?adéquation et de conformité. ·         Il semble justement, que toute vérité proprement dite porte sur la nature en cela qu?elle seule peut faire l?objet d?une expérimentation, mais surtout peut faire l?objet de la physique et des mathématiques. ·         C?est ainsi que la science, la physique, découvrent des lois de la nature : on peut prendre par exemple la loi de la causalité qui lie de manière nécessaire et universelle la cause et l?effet. Ainsi, les phénomènes sont susceptibles de nous apporter quelque vérité sur la nature en tant qu?il procède de cette même loi. ·         S?il n?y a donc de vérité que de la nature, c?est précisément parce que seule la nature, comme production de phénomène, obéit à des lois nécessaires, et non pas contingente : on peut donc déduire, ou induire (selon la méthode), des vérités en tant justement qu?elles découvrent des processus nécessaires. Il n?y a pas de place, en effet, pour la contingence dans la vérité, car sinon, son critère changerait, et par conséquent, l?idée de vérité serait détruite. ·         Il nous semble donc que seul la nature, comme objet de la science, peut être susceptible de tenir un discours sur le vrai. En tout cas tout ce qui fait science : comme la logique.

« · Dans la langue courante, on qualifie de vrais aussi bien des énoncés que des choses, des événements, des situations, etc.

dans tous les cas, cette idée renvoie à l'idée de concordance,d'adéquation et de conformité. · Il semble justement, que toute vérité proprement dite porte sur la nature en cela qu'elle seule peut faire l'objet d'une expérimentation, mais surtout peut faire l'objet de la physique et desmathématiques. · C'est ainsi que la science, la physique, découvrent des lois de la nature : on peut prendre par exemple la loi de la causalité qui lie de manière nécessaire et universelle la cause et l'effet.

Ainsi,les phénomènes sont susceptibles de nous apporter quelque vérité sur la nature en tant qu'ilprocède de cette même loi. · S'il n'y a donc de vérité que de la nature, c'est précisément parce que seule la nature, comme production de phénomène, obéit à des lois nécessaires, et non pas contingente : on peut doncdéduire, ou induire (selon la méthode), des vérités en tant justement qu'elles découvrent desprocessus nécessaires.

Il n'y a pas de place, en effet, pour la contingence dans la vérité, carsinon, son critère changerait, et par conséquent, l'idée de vérité serait détruite. · Il nous semble donc que seul la nature, comme objet de la science, peut être susceptible de tenir un discours sur le vrai.

En tout cas tout ce qui fait science : comme la logique.

En effet,nous pouvons englober les lois de la logique dans la nature puisqu'elles font partie du domainesensible, comprise dans la sphère de la physis . · La vérité restreinte ainsi dans le champ de la seule nature, a pour conséquence le triomphe de la scientificité comme seul discours capable de dire quelque chose de « vrai » sur le monde.

Carseul capable de découvrir les processus nécessaires qui régissent la nature, le discours, etc. II- La métaphysique comme tentative de fondement d'une vérité sur des objets supra- naturels · Et pourtant, le discours qui borne la vérité à la seule sphère de la nature, passe sous silence tout un champ, très important et conséquent, de la pensée humaine, en particulier philosophique,que l'on nomme métaphysique. · La métaphysique (terme tirer d'Aristote, pour qualifier son livre qui vient après la physique), s'intéresse donc aux réalités supra-sensible, ou supra-naturelle si l'on veut.

En effet, lamétaphysique est en fait la science des premiers principes : si elle est donc science, elle n'est passcience de la nature, mais plutôt science des premiers principes de cette même nature, premierprincipe qui dépasse le cadre phénoménal de la nature. · La métaphysique traite de ce qui est au-delà de la nature.

Elle consiste à remonter au-delà des apparences sensibles pour atteindre soit un premier principe susceptible de les fonder, soit,selon la formule d'Aristote, « l'être en tant qu'être », c'est-à-dire l'être commun aux différentsobjets sensibles.

La métaphysique est donc à la fois théologie rationnelle et ontologie. · Cependant, la difficulté du dépassement de l'évidence sensible et la distinction de ses deux objets d'étude expliquent pour une grande part la complexité et l'incertitude de ses résultats,fréquemment reprochées à a métaphysique. · En réalité, on ne peut pas parler, de manière stricte, d'une découverte de la vérité, car la raison se révèle incapable de justifier elle-même ses principes et ses résultats.

L'échec de lamétaphysique, comme tentative de rechercher une vérité au-delà de la nature, semble donccorroborer l'idée selon laquelle il n'y a de vérité que de la nature. III- La métaphysique : une vérité sur notre nature · La métaphysique dans sa quête de ses deux objets (Dieu ou le premier principe d'une part, et l'être en tant qu'être d'autre part) constitue donc la recherche indéfiniment recommencée denotre origine et de notre destination.

C'est sans doute pourquoi nous y revenons toujours.

Lamétaphysique qui n'atteint jamais véritablement son objet demeure la science recherchée, maiscette recherche à elle seule est indispensable, car elle nous arrache aux évidences sensibles enouvrant la perspective d'un autre monde. · L'expérience métaphysique (car il ne s'agit pas de rechercher uniquement par la simple raison l'Être ou le ^premier principe) est assurément l'expérience de notre être propre, un être temporelet déchiré se découvrant fini et mortel alors qu'il aspire précisément à l'infinité et à l'immortalité · Autrement dit, dans l'échec même de la métaphysique, c'est-à-dire dans l'impossibilité même de trouver des vérités proprement dites en dehors et au-delà de la nature, se révèle à nous unevérité à la fois de notre condition humaine (de notre nature) et de notre raison comme toujoursune quête de savoir. · A ce propos il s'agit de faire la distinction entre savoir et connaître : le savoir est une forme achevée de la connaissance et a, en propre, pour caractéristique la vérité.

La connaissance, elle,ne possède jamais en propre la vérité absolue, mais elle est déjà discours valide sur le monde,. »

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