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Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?

Publié le 28/01/2005

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chacun dans le régime croit ainsi être libre. Rousseau passe alors à la deuxième étape de son raisonnement: définir les conditions pour qu'il y ait liberté. Une de celles-ci qui est primordiale: la présence de lois. Mais ces lois ne sont utiles qu'à la condition d'être valables pour tous, ainsi qu'à la condition d'avoir été élaborées par plusieurs représentants élus par un peuple. Rousseau nous montre que la loi naturelle ne permet pas d'établir une liberté telle qu'il la conçoit. En effet, la loi naturelle aboutit à la loi du plus fort qui aboutit elle-même à une liberté pour une minorité (les plus forts) et à une sorte de servitude pour une majorité (les plus faibles). Or pour Rousseau une loi est faite pour garantir une certaine liberté à un maximum de personnes et non pas une liberté totale pour une minorité. L'auteur poursuit son exposition des conditions nécessaires pour qu'il y ait liberté en nous montrant que pour être libre il faut obéir à des chefs et non pas à des maîtres. en effet, un peuple qui obéit à des chefs, obéit à des personnes qui ont été choisies par la communauté et qui sont chargées de faire respecter des règles qui ont été élaborées pour que chaque personne de cette communauté soit au mieux; ces règles ont été élaborées par plusieurs personnes généralement; ce sont des lois. Un homme qui obéit à un chef obéit donc à des lois crées pour le bien de tous.

Obéir, c'est se soumettre à l'autorité d'autrui. L'obéissance, comme soumission, semble être, au premier abord, un renoncement à la liberté. Mais, il y a différentes formes d'obéissance, obéir à un dictateur n'est peut-être pas la même chose que d'obéir aux lois d'une démocratie. Il faudra réfléchir à cela et ne pas vous enfermer dans une définition trop restrictive de la liberté comme étant le fait de faire ce que l'on veut. Ceci est peut être une illusion de liberté. On peut peut-être penser comme Rousseau que "l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté". C'est-à-dire qu'une obéissance à des lois consenties serait la liberté même.

« Si le monde physique ignorait le déterminisme, s'il était le théâtre de perpétuels changement (cad privé dedéterminisme), l'action humaine ne trouverait en lui aucun point d'appui.

Nous serions les esclaves de ses caprices,et aucune liberté ne serait possible, ni aucune science. C.

La liberté civile De même, l'absence de lois dans une société, assurant théoriquement la liberté de tous (chacun ferait ce qu'ilvoudrait), aboutirait en fait à l'écrasement du plus faible par le plus fort.

Dans le Contrat social, Rousseau distinguela liberté naturelle et la liberté civile.

La liberté naturelle, qui est un « droit illimité » à tout ce qu'on peut atteindre,n'a pour bornes que les forces de l'individu.

Chacun faisant ce qui lui plaît, le plus faible s'expose surtout à subir cequ'il plaît aux autres de lui faire subir. Aussi faut-il substituer à cette pseudo-liberté la liberté civile, que seul le contrat social est à même de garantir.

Parce contrat, chacun s'engage envers tous à ne reconnaître d'autre autorité que la volonté générale.

La liberté detous les membres du corps politique est ainsi préservée, de même que leur égalité.

Désormais, en obéissant à la loi,qui est l'expression de la volonté générale, le citoyen n'obéit qu'à lui-même. SUPPLEMENTS: "On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté.

Ces deux choses sont si différentes que même elless'excluent mutuellement.

Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres, et cela nes'appelle pas un État libre.

La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elleconsiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre.

Quiconque est maître ne peut être libre, et régnerc'est obéir.

(...)Dans la liberté commune nul n'a le droit de faire ce que la liberté d'un autre lui interdit, et la vraie liberté n'est jamaisdestructrice d'elle-même.

Ainsi la liberté sans la justice est une véritable contradiction ; car comme qu'on s'y prennetout gêne dans l'exécution d'une volonté désordonnée.Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois : dans l'état même de nature, l'hommen'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous.

Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a deschefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit pas aux hommes.

" ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau, philosophe du siècle des Lumières est l'auteur de l'ouvrage Lettres écrites de la montagne,dont est extrait notre texte.

Il essaye d'y démontrer que la liberté suit toujours le sort des lois.

Pour arriver à sesfins, il commence par démonter l'idée souvent reçue que l'indépendance et la liberté sont deux concepts semblablesce qui l'amène à définir la liberté.

c'est une étape primordiale pour faire admettre sa thèse au lecteur pour qui,n'ayant qu'une vision superficielle de la situation, les deux concepts sont identiques.

Il poursuit son raisonnement ennous exposant les conditions nécessaires pour qu'il yait liberté, puis il termine en nous montrant comment cetteliberté doit être appliquée.

Son objectif final étant de faire prendre conscience aux lecteurs contemporains que lerégime en vigueur, à savoir la monarchie absolue, nie leur liberté.Jean-Jacques Rousseau, dans sa première phrase, dénonce une idée fausse: l'indépendance et la liberté sont deuxnotions semblables.

Il va jusqu'à dire que ce sont deux notions opposées.

Il démontre donc ses dires dans la phrasesuivante.

La première partie de celle-ci ("Quand chacun fait ce qu'il lui plaît") revient à une définition del'indépendance.

Dans la deuxième partie de la phrase, ("on fait ....

libre"), l'auteur nous donne par définition del'indépendance, les conséquences de celle-ci; à savoir que si on l'applique, "on fait souvent ce qui déplait auxautres" donc on leur impose une contrainte.

Or la liberté désigne une absence de contraintes: elle est parconséquent niée.

L'auteur a donc avec une seule phrase réussi à prouver la non similitude des deux concepts etmême leur opposition.

Mais il poursuit tout de même la première phrase de son raisonnement en nous précisant cequ'est la liberté: "La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'a n'être pas soumis à celle d'autrui: elle consisteencore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la notre.".

C'est donc un concept à double sens: il ne faut pas êtregêné par l'autre, mais il ne faut pas non plus gêner l'autre.

La présence de l'adverbe "moins" montre que la notion deliberté s'exerce dans un cadre aux limites assez floues.

La troisième phrase de cette première partie aboutit à laconséquence que le maître qui croit être libre et indépendant n'est ni l'un ni l'autre.

Il n'est pas libre car il donne desordres arbitraires, il impose sa volonté personnelle donc d'après ce qui a été dit précédemment, une des règlesdéfinissant la liberté n'a pas été respectée; et il n'est pas non plus indépendant car même s'il ne l'est pas enapparence, il est tout de même dépendant de ses esclaves (sans eux il n'est rien).

Rousseau amène ici l'idée quedans le régime contemporain même le roi, le personnage le plus haut placé pourtant, n'est pas libre ni indépendantet que sans des hommes qui lui obéissaient il ne serait plus ce qu'il est alors.

Il veut nous dire que cela arrange unpeu tout le monde de ne pas s'efforcer à ouvrir les yeux sur la distinction entre la notion de liberté etd'indépendance comme le montre l'expression: "on a beau vouloir confondre" tout au début du texte.

chacun dans lerégime croit ainsi être libre.Rousseau passe alors à la deuxième étape de son raisonnement: définir les conditions pour qu'il y ait liberté.

Une decelles-ci qui est primordiale: la présence de lois.

Mais ces lois ne sont utiles qu'à la condition d'être valables pourtous, ainsi qu'à la condition d'avoir été élaborées par plusieurs représentants élus par un peuple.

Rousseau nousmontre que la loi naturelle ne permet pas d'établir une liberté telle qu'il la conçoit.

En effet, la loi naturelle aboutit à. »

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