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OBJET ET DIVISIONS DE LA PHILOSOPHIE GÉNÉRALE

Publié le 05/06/2012

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philosophie

§ 1. - OBJET. DIVISION. MÉTHODE

1. Objet. - La métaphysique est la science des premiers principes et des premières. causes (Aristote). On peut la définir encore la science de l'être en tant qu'être. La métaphysique est seule, en effet, à se poser le problème de l'être, les autres sciences étudiant seulement leurs manifestations, phénomènes, et les lois qui les régissent. CoMPLEXITÉ DE LA coNNAISSANCE DU RÉEL. - La réalité offre à l'homme un triple objet de connaissances, qui constituent comme trois zones ou régions concentriques : 1° Un objet saisi par l'expérience pure : - ce sont les phénomènes et les qualités perceptibles aux sens. - 2° Un objet saisi par l'expérience et la raison, domaine de la science proprement dite : ce sont les relations causales des phénomènes, leurs lois. - 3° Un objet saisi par la raison pure : c'est la réalité permanente et substantielle des êtres ; a) êtres en soi, substances, principes d'activité et sujets d'inhérence des qualités perçuee; b) l'Etre par soi, néoessaire, absolu, cause première et principe premier de tout ce qui est. (Ce troisième objet constitue le domaine propre de la métaphysique.)

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« 482 MÉTAPHYSIQUE sont les notions de substance, de cause, de fin, d'unité, d'identité, de fini et d'infini, de relatif et d'absolu; tel's sont les principes d'identité, de ca use, de substance, etc ...

Toutes oes notions ont été déjà étudiées au fur et à mesure des be­ soins (1).

Auesi n'y reviendrons-nous pas, et la métaphysique se réduira ici à la métaphysique spéciale.

2° La métaphysique spéciale, qui traite des êtrt3s réels.

DIVISION.

- 1° Cosmologie r(ltionnelle ou science métaphysique de la, nature (existence, essence de la matière, la vie, etc.).

- 2° Psychologie rationnelle, ou science métaphysique de l'âme, principe des phénomènes psychologiques.

- 3° Théologie rationnelle, ou science rationnelle de Dieu.

(existence, nature, action ...

).

Nous verrons plus loin que cette division classique doit être modifiée, ou plutôt complétée par suite de la position du pro­ blème critique relatif à la valeur de la connaissance.

Ill.

Méthode.

- (Importance de la méthode dans toutes les sciences et en particulier dans la métaphysique ...

Comment la plu~ part des, erreurs des métaphysiciens ont pour principe l'emploi d'une mauvaise méthode.

Rappeler en particulier les inconvénients de la méthode a priori : en partant de notions abstraites, a priori, comme l'ont fait Spinoza, Hégel, etc., on ne saurait aboutir qu'à une mé­ taphysique creuse, abstraite, erronée idéalisme, panthéisme ...

(Cf.

T.

1, p.

29.) .

La vraie méthode de la métaphysique doit être à la fois· expérimentale et rationnelle.

De ce point de vue, les métaphysiciens ont employé plusieurs méthodes ou procédés.

1o· Méthode objective : C'est le procédé d'Aristote et de la philosophie scolastique.

Il consiste à étudier les êtres ou objets du monde extérieur pour en dégager par analyse les notions métaphysiques qu'ils impliquent : être, essence, substance, cause, etc.

2o Méthode réflexive: Cette méthode a été sm tout appliquée par Descartes, Leibniz, Maine de Biran.

On nart du sujet pensant pour décou· vrir par analogie les lois des autres êtres.

30 Méthode morale : Elle a été pratiquée par Kant.

Les vérités morales impliquent ou postulent des croyances métaphysiques.

(1) Voir notamment en Psychologie les Données de la conscience (pp.

301 sq.), l'analyse.

des vérités et des notions premières (pp.

461 sq:); en Logique critique, le chapitre de la vérité (p.

197).

1 1 1 1 1 1. »

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