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Paolo Caliari, dit Véronèse

Publié le 24/04/2013

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Paolo Caliari, dit Véronèse, né en 1528 à Vérone et mort le 19 avril 1588 à Venise, est un peintre maniériste italien. Bien qu'il ait joui d'une réelle popularité de son vivant, notamment à Venise, il fut ignoré des critiques de son temps qui parlent de l'art vénitien, seul Francesco Sansovino parlant de lui dans son Guide de 1556. Pourtant, Véronèse constituait avec Titien et Le Tintoret le triumvirat des peintres vénitiens de la Renaissance tardive. Véronèse est connu comme un grand coloriste ainsi que pour ses décorations illusionnistes (trompe-l'oeil) en fresque et huile. Ses travaux les plus connus sont des cycles narratifs raffinés, exécutés selon le style dramatique et coloré des maniéristes, avec des arrangements majestueux et scintillants. Son véritable patronyme reste inconnu : le peintre ayant signé successivement Paolo Spezapedra (surnom paternel), Paolo di Gabriele, Paolo da Verona ou Paolo Caliaro (probable nom d'emprunt). La tradition de l'histoire de l'art parle de Paolo Caliari. Finalement, il sera connu sous le nom de « Véronèse « en raison de son lieu de naissance à Vérone. Véronèse est né vraisemblablement en 1528. Son père, Piero di Gabriele, est architecte et tailleur de pierre comme l'avaient été ses parents. Avec son épouse, Catarina, ils eurent dix enfants dont Véronèse, qui fut le septième et Benedetto de dix ans son cadet. Très jeune, il commence par travailler dans l'atelier de son père à Rome. Il y acquiert une habileté de modeleur pour les figures et les ornements en relief. Toutefois, il manifeste très vite un penchant pour la peinture ce qui amène son père à le placer comme apprenti chez l'un de ses oncles Antonio Badille, issu d'une vieille famille de peintres locaux et qui possédait un atelier. Il étudie alors, outre les oeuvres de Badille, qui deviendra plus tard son beau-père, celles des autres artistes de Vérone et des alentours comme les fresques et tableaux de Giovanni Maria Falconetto, Domenico et Francesco Morone, Girolamo Dai Libri, Giovanni Francesco Caroto, Francesco Torbido, etc. De cet apprentissage auprès de l'école véronaise et des peintres locaux, il acquiert beaucoup de connaissances en matières d'architecture et de perspective, mais aussi la vivacité et l'élégance dans les figures, la dignité et le naturel dans les expressions, l'éclat et l'harmonie dans le jeu des ...

« En 1560 , il fait un voyage d’étude à Rome où il découvre Raphaël et Michel-Ange .

Il y séjourne pendant deux ans. En 1552, il obtient une première commande pour l' église San Francesco della Vigna à Venise pour laquelle il réalise la Conversation sacrée .

L'année suivante, sa réputation toujours grandissante amène le père Bernado Torlioni, prêtre de l' église San Sebastiano à Venise que Véronèse avait rencontré à Vérone, à le faire venir auprès de lui pour lui confier les peintures de l'église. Il s'installe donc à Venise en 1553 .

Les commandes officielles sont nombreuses car il est devenu le « peintre de la République ».

Il réalise notamment, en compagnie des peintres Giambattista Ponchino et Giovanni Battista Zelotti , les fresques des salles du conseil des Dix au palais des Doges .

Véronèse exécuta notamment un médaillon qui décorait, en son centre, le plafond de la Salle des audiences : Jupiter foudroyant les Vices .

Il décore également la salle de la Boussolla d'un Saint Marc couronnant les Vertus qui est à présent au musée du Louvre . En 1555 , il entreprend la réalisation du plafond de la sacristie de l' église San Sebastiano avec le Couronnement de la Vierge .

Par la suite, il peint les trois plafonds de la nef avec Esther présentée au roi Assuérus , le Couronnement d'Esther , le Triomphe de Mardochée peintures que Véronèse a achevé le 31 octobre 1556 , onze mois après leur commande.

Cette série de chefs-d'œuvre a fait de cette petite église un lieu de pèlerinage pour tous les peintres postérieurs. Avec le soutien de Titien et Jacopo Sansovino , il est désigné, avec six autres peintres célèbres dont Battista Franco , Giuseppe Porta , Bartolomeo Ammannati et Le Tintoret , pour participer à la décoration du plafond de la salle de la Libreria de la Biblioteca Marciana (ou bibliothèque Saint-Marc).

Il réalise notamment trois allégories ( la Musique , la Géométrie et l'Arithmétique , l'Honneur ) pour lesquels il obtint une prime, un collier d'or, qui lui est décerné publiquement par Titien. Veronèse retourne quelques mois à Vérone, sa ville natale.

De ce séjour, il laissera une série de peinture dans plusieurs édifices dont l'église Santa Maria della Vittoria ( Déposition de Croix ) et le musée municipal ( Portrait de Pace Guarienti ). Véronèse revient à Venise où il est devenu le peintre à la mode, le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques .

Sa popularité dépasse le seul cadre de la ville et s'étend aux provinces avoisinantes.

Il reçoit des commandes de toute nature, des fresques ou des tableaux, des sujets profanes ou sacrés, des allégories ou des portraits… Il est de nouveau invité à travailler à l'église San Sebastiano.

Il y peint en 1561 , La Vierge en gloire avec saint Sébastien et d'autres saints puis, un peu plus tard vers 1565 , Saint Marc et saint Marcellin conduits au martyre et Le Martyre de Saint Sébastien . En 1562 , Véronèse entreprend la décoration de la villa Barbaro à Maser en Vénétie appartenant à Daniel Barbaro et son frère, Marcantonio.

Ceux-ci avaient engagé le célèbre architecte Andrea Palladio en 1556 pour la construction de leur villa et ils confièrent ensuite la décoration picturale à Véronèse que Daniel Barbaro avait rencontré vers 1553 , lorsqu'il exécutait ses compositions pour la Salle des audiences au palais des Doges .

Véronèse réalise dans cette villa des fresques qui marquent l'apogée de son art parmi lesquelles il faut citer L'Harmonie universelle, ou L'Amour divin entouré des dieux olympiques , Vénus et Vulcain avec Proserpine ou bien encore Bacchus et les nymphes .

De très nombreuses pièces sont décorées des fresques de Véronèse et, partout, l'espace architectural est mis au défi grâce à l'usage de trompe-l’œil d'illusions picturales. C'est à cette même période, entre 1562 et 1563 , que Véronèse peint la plus célèbre de ses œuvres, Les Noces de Cana 1 qui lui avait été commandée pour le réfectoire du monastère bénédictin de Penquesten situé sur l' Île de San Giorgio Maggiore , à Venise.

Comme dans. »

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