PARMÉNIDE
Publié le 03/11/2009
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Parménide (~544-450 av.
J.-C.)« Une machine à penser »Ce philosophe sur qui nous savons si peu naquit à Élée, au sud del'actuelle Naples, et y fonda une école qui porte le nom de sa ville :éléate.
D'après A ristote ( Métaphysique , A, V, 169 b 22), Parménide aurait été l'élève de Xénophane.
Si l'on en croit P laton, il auraitrencontré Socrate à Athènes vers – 450, en compagnie de sondisciple, Zénon.La vérité contre l'opinionÀ la manière de Xénophane, et plus tard d'Empédocle, la doctrinede Parménide est contenue dans un poème en hexamètres épiques,intitulé De la nature et divisé en deux parties : « Le chemin de la vérité », qui renferme sa théorie logique, et « Le chemin de l'opinion», qui expose sa théorie cosmologique, fortement inspirée parle pythagorisme.
C ette seconde partie est, en somme, un cataloguedes erreurs dont il s'est libéré, le philosophe nous mettant ainsi engarde contre l'opinion du plus grand nombre.L'Être et le NéantSelon Parménide, ses prédécesseurs manquent de logique : avancerque tout est constitué d'une seule matière fondamentale exclut eneffet qu'il y ait de l'espace vide.
Pour le philosophe, « ce qui est, est » , point.
Ce qui n'est pas ne peut être pensé.
L'être est : indivisible, immuable, et par conséquent pensable.
Le monde est plein dematière d'une même densité ; incréé, éternel, homogène, il s'étendà l'infini, dans toutes les directions.
Il n'y a rien en dehors de lui,semblable à une sphère solide, il est sans mouvement, sans temps,sans changement.
L'expérience de nos sens étant illusoire, penserqu'il puisse en être autrement est sans aucun fondement logique.Un savoir poétiqueL'ouvrage De la nature commence par proposer deux chemins : celui de la vérité ou certitude, qu'il faut connaître, et celui de lacoutume et de l'expérience confuse des sens.
Parménide se fixecomme but de parvenir à cette V érité, le lieu sacré où elle sedécouvre grâce à « une seule voie simple de discours » (Frag.
I). Il avance « sans fi n hors de soi-même » vers cette pensée « d'un seul tenant », « ce m'est tout un par où je commence, car là mêmeà nouveau je viendrai en retour » (Frag.
V). La perfection de l'Être est comme enfermée dans la perfectiondu langage poétique : « Le même, lui, est à la fois penser et être.
» (Frag.
III).
Les autres, les « mortels », « tous sans exception, le sentier qu'ils suivent est labyrinthe » (Frag.
V I).
Penser l'être ouvre le bon chemin, celui de la stabilité, de cette clairière où les hommes sontchez eux.
L'avancée du discours est image de cette permanence.
Vous avez dit Doxa ou opinion ?P romis à un bel avenir, cette notion désigne l'opinion en tant qu'elle est appelée à varier,mélange mal dosé de mémoire et d'oubli.Pour le penseur de la doxa ou opinion, la voie de l'être resteproche pour peu qu'on s'en aperçoive, nécessitant cependanttoujours un surcroît de mémoire.
A vec le savoir de l'être, le sageconnaît un durable état de repos et une pleine assurance alorsque l'homme du commun se laisse séduire et entraîner dans ladanse d'Aphrodite, dans la ronde des plaisirs faciles et ordinaires,des illusions ; il en oublie l'Être et oublie d'être.
Selon Heidegger,Parménide « a déterminé, en donnant mesure de base, l'essence de la pensée occidentale »..
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