Devoir de Philosophie

Pascal : piétisme et dolorisme

Publié le 12/09/2015

Extrait du document

pascal

Je blâme également, et ceux qui prennent parti de louer l’homme, et ceux qui le prennent de le divertir ; et je ne peux approuver que ceux qui cherchent en gémissant.

 Il y a peu de vrais chrétiens, je dis même pour la foi. Il y en a bien qui croient, mais par superstition ; il y en a bien qui ne croient pas, mais par libertinage : peu sont entre deux. 

... il n’y a que deux sortes de personnes qu’on puisse appeler raisonnables : ou ceux qui servent Dieu de tout leur cœur parce qu’ils le connaissent, ou ceux qui le cherchent de tout leur cœur parce qu’ils ne le connaissent pas. »

 

(364) « Il n’y a que trois sortes de personnes : les unes qui servent Dieu, l’ayant trouvé; les autres qui s’emploient à le chercher, ne l’ayant pas trouvé ; les autres qui vivent sans le chercher ni l’avoir trouvé. Les premiers sont raisonnables et heureux; les derniers sont fous et malheureux ; ceux du milieu sont malheureux et raisonnables.

pascal

« cette édition permet d'obtenir le numéro dans l'édition Brunschvicg.

La phrase ci-dessus fait partie du fragment 333 dans l'édition Chevalier et 421 dans l'édition Brunschvicg.

Le texte complet du fragment est le suivant : «Je blâme également, et ceux qui prennent parti de louer l'homme, et ceux qui le prennent de le divertir; et je ne peux approuver que ceux qui cherchent en gémissant.

)) ....

Dans le texte que nous venons de citer figurent deux leitmotive de la pensée pascalienne.

Tout d'abord l'idée que l'homme est un être intermédiaire entre Dieu et l'animal.

De son origine, il a conservé une étincelle du feu divin, mais le péché originel l'a fait déchoir de son statut initial.

Il faut donc se garder de l'excès d'orgueil qui conduit à en faire un Dieu, mais aussi de l'excès d'humilité qui le réduit à l'animal.

Pascal ne cesse de le répéter, et, évoquant ces deux attitudes opposées, il écrit: «S'il se vante, je l'abaisse; s'il s'abaisse, je le vante ...

»L'homme n'est ni ange ni bête mais un être incompréhensible, mixte de ces deux états.

Le fragment étudié évoque aussi le« divertissement)), un terme auquel Pascal donne un sens particulier.

Par ce mot, l'auteur des Pensées désigne l'ensemble des activités, franchement futiles ou apparemment sérieu­ ses, par lesquelles l'homme occupe son esprit dans le seul but de se distraire de l'idée de la mort.

Il blâme donc ceux qui font l'homme plus grand qu'il n'est en l'assimilant aux anges, ceux qui le ramènent à l'animalité, et enfin ceux qui le poussent à ne pas penser à la mort et donc à l'importance de Dieu.

Pour lui, cha­ que homme doit prendre conscience de sa situation éphémère dans l'univers, se rendre compte que tout se terminera par quelques pelletées de terre, et, à partir de là, s'en remettre à Dieu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles